Métaux lourds et pollution atmosphérique : historique

Depuis plusieurs décennies, les rejets de métaux lourds dans l’environnement à cause des activités humaines sont un objet de préoccupation.

Des émissions de plomb, de particules et de dioxyde de soufre (SO2) provenant d’une fonderie canadienne furent à l’origine de l’un des premiers différends transfrontaliers (Commissions mixtes internationales Canada-É.-U., années 1920).

Lorsque le ministère canadien de l’Environnement a été créé en 1971, les métaux lourds ont été visés par des lois environnementales fédérales.

Les effets nocifs subis par des Autochtones ayant consommé des poissons capturés aux alentours de fabriques de chlore ont donné lieu, au milieu des années 1970, à la promulgation du Règlement sur les normes nationales de dégagement de mercure par les fabriques de chlore, qui relevait de l’ancienne Loi canadienne sur la lutte contre la pollution atmosphérique (LLPA).

Les préoccupations relatives aux émissions de plomb des fonderies de plomb de seconde fusion ont conduit à la création du Règlement sur les normes nationales de dégagement des fonderies de plomb de seconde fusion pris en vertu de la LLPA. Ces deux règlements ont été maintenus jusqu’à aujourd’hui et relèvent désormais de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999) [LCPE (1999)].

Divers métaux lourds sont visés par plusieurs ententes et plans nationaux et internationaux, comme il est indiqué ci-dessous. Les métaux lourds suivants ont été évalués pour leur toxicité et ajoutés à l’annexe 1, Liste des substances toxiques de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999) [LCPE (1999)].

  • Plomb
  • Mercure
  • Composés inorganiques du cadmium
  • Composés du chrome hexavalent
  • Particules qui contiennent des métaux et qui sont rejetées dans les émissions des fonderies ou des affineries de cuivre, ou des deux
  • Particules qui contiennent des métaux et qui sont rejetées dans les émissions des usines de traitement du zinc

Outre les premiers règlements canadiens sur les métaux lourds mentionnés plus haut, d’autres règlements de la LCPE (1999) limitant les émissions de métaux lourds ont été promulgués. Certains métaux lourds font maintenant l’objet d’un rapport annuel dans le cadre de l’Inventaire national des rejets de polluants (INRP) de la LCPE (1999).

L’Accord canado-américain sur la qualité de l’eau dans les Grands Lacs 1978 (AQEGL) a relevé dix métaux lourds reconnus en tant que substances toxiques persistantes dont la présence est préoccupante dans les Grands Lacs, et établi des limites de concentration pour chacun d’eux: arsenic, cadmium, chrome, cuivre, fer, plomb, mercure, nickel, sélénium, zinc. Les rejets de métaux lourds dans l’environnement ont continué d’attirer l’attention au cours des années qui ont suivi.

Le mercure reste en tête de liste des métaux lourds préoccupants. Le mercure est principalement émis à l’état gazeux et n’adhère pas aux fines particules des émissions dans la même mesure que les autres métaux lourds. Étant donné son long temps de séjour dans l’atmosphère, le mercure est plus mobile que la plupart des autres métaux lourds. Comme ce métal peut être transporté dans l’atmosphère à une échelle globale, il se dépose souvent loin de sa source.

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