Oxydes de soufre : historique

Le SO2 a été le premier des principaux contaminants atmosphériques (PCA) à retenir l’attention d’un point de vue environnemental. Dans les années 1960 et 1970, des études scientifiques ont commencé à établir des liens entre le SO2 et l’acidification des écosystèmes aquatiques de la Scandinavie et de l’Amérique du Nord et à démontrer que le transport à longue distance du SO2 était bel et bien une réalité. Dans les années 1970 et 1980, les pluies acides, dont le SO2 est le plus grand responsable, ont constitué le problème atmosphérique le plus important de nombreux pays, y compris le Canada. Les premiers grands accords nationaux et internationaux sur les problèmes atmosphériques étaient axés sur le SO2 et les pluies acides. Citons en exemple le Protocole d’entente Canada-États-Unis de 1979 sur la pollution atmosphérique transfrontalière et la Convention sur la pollution atmosphérique transfrontalière à longue distance de la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe. Depuis, on continue de conclure des accords et d’exécuter des programmes pour lutter contre le SO2 et l’acidification. L’une des dernières initiatives dans ce domaine au Canada est la Stratégie pancanadienne sur les émissions acidifiantes après l’an 2000, qui a été avalisée par le Conseil canadien des ministres de l’environnement (CCME) en 1998.

Dans les années 1990, on a commencé à s’intéresser de plus en plus au rôle du SO2 dans la formation du smog et la réduction de la visibilité. Les preuves des effets notables des particules fines sur la santé se sont accumulées, et on a mieux compris le rôle majeur du SO2 dans la formation secondaire des particules fines, l’un des principaux constituants du smog. La réduction du smog et la protection de la visibilité constituent maintenant deux des objectifs fondamentaux des accords et des programmes de gestion du SO2. Quant à l’acidification, elle demeure une préoccupation constante.

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