Sujets de recherche en sciences de la faune et du paysage : effluents industriels

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Effluents industriels

Image d’un point de rejet d’un effluent industriel | Photo : photos.com
Les effluents industriels sont définis comme étant les eaux usées produites par des industries, telles que des usines de pâtes et papier et des mines, ou les eaux usées municipales qui sont traitées et rejetées dans des eaux de surface. Si les effluents ne sont pas traités correctement, ils peuvent avoir des effets néfastes sur les espèces sauvages et contrevenir à la réglementation conçue pour protéger la santé des espèces sauvages et des écosystèmes aquatiques.

Les articles sur la prévention de la pollution de la Loi sur les Pêches du Canada interdisent expressément le rejet de substances nocives dans les eaux où vivent des poissons, sauf s’il s’agit de rejets contrôlés autorisés aux termes d’un règlement en application de la Loi. Cette interdiction vise à protéger les poissons, l’habitat des poissons et les ressources halieutiques.

Les chercheurs spécialistes des espèces sauvages et du paysage de la Section de l’évaluation biologique et normalisation mettent au point des méthodes d’essai visant à déterminer à quel niveau les effluents industriels deviennent nocifs et létaux pour diverses espèces. Ces méthodes d’essai aident les industries à s’assurer que leurs activités respectent les lois canadiennes.

Ces méthodes d’essai sont utilisées en guise de protection contre les effluents rejetés qui contiennent des contaminants non identifiés, non quantifiables et/ou non réglementés, individuellement ou en association, tels que des métaux, de l’ammoniac, des surfactants, des substances très acides, des acides résiniques et des substances organiques chlorées.

Les chercheurs ont élaboré et normalisé des méthodes d’essai de la toxicité portant sur la truite arc-en-ciel (SPE 1/RM/13) et Daphnia magna (SPE 1/RM/14). Ces méthodes représentent les principaux outils de conformité utilisés aux termes du Règlement sur les effluents des fabriques de pâtes et papiers (REFPP) et du Règlement sur les effluents des mines de métaux (REMM) en application de la Loi sur les Pêches.

En application de ces règlements, un effluent ne respecte pas la limite de conformité si plus de 50 % des organismes soumis à l’essai meurent dans un échantillon à pleine concentration non dilué en suivant la méthode SPE 1/RM/13, c’est-à-dire la méthode de référence d’Environnement Canada pour la truite arc-en-ciel.

Cette méthode, ainsi que d’autres méthodes d’essai biologique, sont des outils de conformité utiles parce qu’elles sont relativement simples à utiliser, scientifiquement défendables et facilement comprises par les tribunaux, les citoyens et l’industrie.

Image d’un point de rejet d’un effluent industriel | Photo : Environnement Canada

Plus récemment, en mars 2010, un projet de Règlement sur les effluents des systèmes d’assainissement des eaux usées a été publié dans la Partie 1 de la Gazette du Canada. Une fois finalisé, le Règlement régira le rejet d’effluents par les usines de traitement des eaux usées et comprendra des exigences en termes de suivi et de conformité pour la létalité aiguë chez la truite arc-en-ciel (SPE 1/RM/13) et l’utilisation possible d’une méthode de stabilisation du pH en tant que procédure complémentaire pendant un essai de létalité aiguë chez le poisson (SPE 1/RM/50).

Une série de méthodes de toxicité sublétale utilisant des organismes dulcicoles et marins a été mise au point et normalisée afin de permettre l’estimation des effets des effluents en application de la composante de suivi des effets sur l’environnement  du REFPP et du REMM.

Image d’un méné tête-de-boule, espèce utilisée dans les essais sur les effluents industriels | Photo : Environnement Canada
Ces méthodes utilisent des organismes pouvant démontrer des effets sur le plan de la croissance et de la reproduction en raison de contaminants à des concentrations beaucoup plus faibles dans l’effluent que celles requises pour causer le décès des organismes.

Les travaux de recherche actuels portent notamment sur ce qui suit :

  • Mise au point d’une méthode normalisée mesurant les effets à court et à long terme sur la reproduction chez les ménés tête-de-boule, tels que la production d’œufs et le taux d’éclosion
  • Utilisation de la toxicogénomique pour détecter les effets, tels que la régulation à la hausse et à la baisse des gènes en réponse à une exposition à l’effluent
  • Modification de l’essai de toxicité normalisé à l’aide de l’amphipode Hyalella azteca(SPE 1/RM/33) qui vit dans les sédiments afin d’inclure une exposition à l’eau seule, et ce, de manière à faire la distinction entre les effets de la qualité actuelle de l’effluent et ceux de la contamination historique des sédiments
  • Mise à jour de l’essai sur la fécondation chez les échinides (oursins verts et oursins plats) et publication de la deuxième édition de SPE 1/RM/27

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