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Rapport de conformité aux règlements sur le mercure des usines de chlore et de soude caustique de 1986 à 1989

Section 5 : Conclusion

5.1 Généralités

  1. Durant la période s'échelonnant de 1986 à 1989, cinq usines de chlore et de soude caustique équipées d'électrolyseurs au mercure étaient exploitées au Canada; on y produisait du chlore et de la soude caustique par l'électrolyse de saumure au moyen d'une cathode de mercure. Le nombre d'usines dotées d'électrolyseurs au mercure en exploitation avait donc diminué de façon importante depuis le milieu des années 70.

  2. Pour compenser cette baisse du nombre d'usines munies d'électrolyseurs au mercure, il y a eu une augmentation correspondante du nombre d'usines de chlore et de soude caustique dotées d'électrolyseurs à diaphragme ou à membrane plutôt qu'au mercure. Par exemple, en 1986 et en 1989 respectivement, 75 et 83 % de la production totale de chlore venait des usines munies d'électrolyseurs à diaphragme et 20 et 14 %, des usines dotées d'électrolyseurs au mercure.

  3. De 1986 à 1989, la production de chlore des usines de chlore et de soude caustique équipées d'électrolyseurs au mercure est passée de 210 278 à 189 577 t, soit une diminution de près de 10 %.

  4. Dans les usines munies d'électrolyseurs au mercure, les pertes de ce métal surviennent principalement dans les effluents, les émissions, les produits et les déchets solides. Les émissions, qui constituent encore la majeure partie des pertes dans l'environnement causées par l'exploitation de ces usines, viennent des récupérateurs, des filtres à hydrogène, des collecteurs et de la ventilation de la salle d'électrolyse. C'est cette dernière source qui contribue le plus à la pollution de l'environnement, même si le mercure rejeté avec les déchets solides constitue, en quantité absolue, les pertes les plus grandes. En effet, ces déchets sont soit enfouis dans des décharges sécuritaires (où les eaux souterraines font l'objet d'une surveillance), soit stabilisés chimiquement à l'extérieur de l'usine par divers procédés commerciaux brevetés. Le mercure ainsi traité ne se retrouve donc pas dans l'environnement. Les pertes dans les effluents et les produits sont faibles en comparaison avec celles attribuables aux émissions et aux déchets solides.

  5. De 1986 à 1989, les pertes de mercure dans les effluents ont diminué de 88,07 à 46,29 kg, soit une baisse de 47 %.

  6. De 1986 à 1989, les pertes de mercure dans les émissions ont diminué de 680,56 à 457,18 kg, soit une baisse de 19,6%.

  7. Le secteur des papeteries demande de moins en moins de chlore, car ces usines adoptent des procédés de blanchiment sans chlore pour empêcher la formation et le rejet dans l'environnement de composés organochlorés potentiellement toxiques. On prévoit que cette baisse de la demande de chlore se poursuivra à long terme.

  8. En novembre 1990, PPG Canada Inc. a cessé d'exploiter ses électrolyseurs au mercure et s'est convertie à l'électrolyse à membrane. Au 1er janvier 1991, quatre usines équipées d'électrolyseurs au mercure étaient encore exploitées au Canada.

5.2 Résumé en fonction de la compagnie

5.2.1 Canadian-Oxy Ltd.

  1. Durant la période allant de 1986 à 1989, Canadian-Oxy Ltd. s'est conformée au règlement sur les effluents.

  2. Au cours de cette même période, Canadian-Oxy Ltd. s'est conformée au règlement sur les émissions, sauf en 1987 où ses émissions de mercure ont dépassé de 130,5 kg les limites permises. Ces pertes, qui sont survenues au cours du troisième trimestre de l'année en cause, sont attribuées à un changement de propriétaire (donc à une perte de compétence), à des niveaux de fonctionnement et de production très hauts, à une augmentation de la puissance électrique, à un mauvais refroidissement par l'eau de mer (en raison des températures élevées) et à des défectuosités du matériel.

  3. Canadian-Oxy Ltd. continue d'exploiter une salle d'électrolyse non confinée où les émissions sont calculées en fonction de la concentration ambiante de mercure (mesurée par six échantillonneurs situés entre les cellules) et de la vitesse verticale moyenne de l'air à chaque échantillonneur.

  4. Les pertes de mercure par tonne de chlore produit variaient de 3,52 g en 1988 à 8,58 g en 1987, la moyenne étant de 5,28 g de 1986 à 1989.

  5. La consommation de mercure par tonne de chlore produit variait de 8,89 g en 1988 à 14,16 g en 1987.

5.2.2 ICI Ltée de Cornwall

  1. Durant la période s'échelonnant de 1986 à 1989, l'usine ICI Ltée de Cornwall s'est conformée aux règlements sur les effluents et les émissions.

  2. Bien que limitées aux quantités permises, les émissions de mercure ont augmenté chaque année, passant de 85,09 kg en 1986 à 91,72 kg en 1989. Cette hausse des rejets de mercure ne s'est pas accompagnée d'une augmentation correspondante de la production de chlore. En fait, la production totale de chlore a diminué de 1987 à 1989.

  3. Comme nous l'avons déjà expliqué, l'augmentation des pertes en 1988 et en 1989 était due à l'élimination au cours de ces deux années de boues (c.-à-d. de déchets solides) qui s'étaient accumulées sur le terrain depuis au moins 1983. Ces substances ont été éliminées en 1988 et en 1989.

  4. Les pertes de mercure par tonne de chlore produit variaient de 3,36 g en 1986 à 18,55 g en 1988, la moyenne étant de 9,96 g de 1986 à 1989.

  5. La consommation de mercure par tonne de chlore produit variait de 4,74 g en 1987 à 29,0 g en 1986. La grandeur du chiffre signalé pour 1986 s'explique par l'importance des entrées de mercure pour cette année (4 364 kg) par rapport aux autres années.

5.2.3 ICI Liée de Dalhousie

  1. De 1986 à 1989, ICI Ltée de Dalhousie s'est conformée au règlement sur les effluents.

  2. Des infractions au règlement sur les émissions ont été notées pour diverses sources durant toute la période en cause. Seules les émissions des collecteurs se sont avérées conformes au règlement à tous les essais trimestriels.

  3. Les quantités de mercure perdues dans les émissions ont diminué, passant de 90,45 g en 1986 à 40,60 g en 1989, alors que la production totale de chlore demeurait assez constante au cours de ces quatre années.

  4. La variation des quantités de mercure perdues dans les solides n'a pas suivi de profil particulier de 1986 à 1989, mais elle est passée d'un minimum de 258,01 kg en 1988 à un maximum de 665,00 kg en 1989.

  5. Les pertes de mercure par tonne de chlore produit variaient de 11,14 g en 1988 à 24,99 g en 1989.

  6. La consommation de mercure par tonne de chlore produit a diminué de façon significative, passant de 121,16 g en 1986 à 1,78 g en 1988. En 1989, elle n'a pas pu être déterminée, car les calculs auraient donné une valeur négative, étant donné que les entrées de mercure ont été nulles pour cette année.

5.2.4 Canso Chemicals Ltd.

  1. Durant la période s'échelonnant de 1986 à 1989, la Canso Chemicals Ltd. s'estconformée aux règlements sur les effluents et sur les émissions.

  2. Les pertes de mercure dans les effluents et les émissions ont diminué pendant ces quatre années, mais la production de chlore a chuté de 21 887 t en 1986 à 12 847 t en 1989.

  3. Les pertes totales de mercure ont diminué fortement en 1989 (46,99 kg) par rapport aux autres années. Les quantités de mercure perdues dans les effluents, les émissions et les solides ont donc baissé d'autant.

  4. Les pertes de mercure par tonne de chlore produit ont varié de 3,45 g en 1986 à 5,08 g en 1988. Les pertes sont comparables pour les années 1986, 1987 et 1989.

  5. La consommation de mercure par tonne de chlore produit a varié de 6,59 g en 1989 à 11,52 g en 1988.

5.2.5 PPG Canada Inc.

  1. Durant la période de 1986 à 1989, PPG Canada lue. a contrevenu au règlement sur les effluents pour un total de 28 jours en 1986 et de trois jours en 1988. En 1987 et en 1989, les effluents de cette compagnie ont été conformes au règlement. Lors des infractions survenues en 1986 et en 1988, PPG Canada Inc. a déversé respectivement 4,452 et 0,909 kg de mercure de plus que la limite permise.

  2. Durant ces quatre années, on a noté plusieurs infractions au règlement sur les émissions, qui venaient de sources diverses. Les émissions de toutes les sources n'ont été conformes au règlement qu'en 1988. La majorité des infractions étaient dues à la ventilation de la salle d'électrolyse, chaque circuit d'hydrogène et chaque collecteur étant responsable d'une infraction.

  3. Les pertes de mercure dans les effluents ont diminué considérablement après 1986 (45,1 kg), c'est-à-dire après l'installation et la mise en train de l'usine de traitement des effluents, à 12,51 kg en 1987 et à 11,69 kg en 1989.

  4. Les pertes de mercure dans les émissions ont diminué notablement après 1986 (306,53 kg), mais ont quand même varié de 160,54 en 1987 à 199,68 kg en 1989. En comparaison avec celles des autres usines, ces émissions sont élevées.

  5. Le total des entrées de mercure était sensiblement plus grand à la PPG Canada Inc. (24 150 kg) qu'aux autres usines.

  6. La consommation de mercure par tonne de chlore produit a varié de 107,37 g en 1988 à 158,92 g en 1989.
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