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ARCHIVÉE - LCPE 1999 : Rapport annuel pour la période d'avril 2005 à mars 2006

3. Collecte de l'information et établissement d'objectifs, de lignes directrices et de codes de pratique

La partie 3 autorise le ministre de l'Environnement à prendre les mesures suivantes :

  • constituer des réseaux de surveillance de l'environnement;
  • recueillir et publier des données sur la qualité de l'environnement au Canada;
  • effectuer des recherches et des études sur la lutte contre la pollution et sur la contamination de l'environnement;
  • élaborer des plans de prévention de la pollution et des plans de lutte antipollution et de réduction de la pollution;
  • publier de l'information sur la prévention de la pollution, de l'information pertinente sur tous les aspects de la qualité de l'environnement et un rapport périodique sur l'état de l'environnement canadien.

La partie 3 autorise en outre le ministre de la Santé à prendre les mesures suivantes :

  • recueillir, traiter, corréler et publier périodiquement les données provenant des recherches et des études effectuées sur le rôle des substances dans les maladies ou les troubles de la santé;
  • diffuser l'information disponible pour renseigner le public sur les effets des substances sur la santé humaine.

3.1 Surveillance de la qualité de l'environnement

Pour obtenir des résultats environnementaux, Environnement Canada et Santé Canada doivent notamment :

  • disposer de l'information dont ils ont besoin pour déterminer si les programmes et les outils produisent l'effet escompté, soit l'amélioration de la qualité de l'environnement et la réduction de l'exposition humaine aux substances nocives dans l'environnement et, dans la foulée, des bienfaits pour la santé;
  • fournir au public - y compris l'industrie - des renseignements sur la qualité de l'environnement et les tendances environnementales qui pourraient l'inciter à modifier ses habitudes.

Au Canada, la surveillance de la qualité de l'air et de la qualité de l'eau s'exerce grâce à des partenariats entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, les municipalités, les universités, les associations s'intéressant à la qualité de l'eau et de l'air, les groupes environnementaux et des bénévoles.

Registre environnemental de la LCPE 1999 -- Programmes de contrôle

3.1.1 Réseau national de surveillance de la pollution atmosphérique

Le Réseau national de surveillance de la pollution atmosphérique est un réseau commun fédéral, provincial, territorial et municipal qui a vu le jour en 1969. De nature principalement urbaine, le réseau compte près de 300 stations de surveillance réparties dans 177 localités. Il dispose pour évaluer la qualité de l'air de près de 840 instruments, dont des analyseurs, des compteurs de particules et des échantillonneurs en continu qui enregistrent des mesures sur les substances toxiques, tels les hydrocarbures aromatiques polycycliques et les dioxines et les furannes, et sur les métaux lourds comme l'arsenic, le plomb et le mercure. Au fil des ans, le réseau a produit l'une des bases de données les plus importantes et les plus diversifiées géographiquement sur les polluants au Canada.

Les données du Réseau national de surveillance de la pollution atmosphérique servent dans les programmes de standards pancanadiens à l'analyse des tendances en matière de particules et d'ozone. Les données sur l'ozone sont utilisées par le Programme des Indicateurs canadiens de la durabilité de l'environnement pour développer ses indicateurs, tandis que l'Accord Canada-États-Unis sur la qualité de l'air utilise des données du Réseau national de surveillance de la pollution atmosphérique pour ses travaux sur la pollution transfrontalière. Par ailleurs, un grand nombre de demandes de données sont reçues chaque année d'Environnement Canada et de Santé Canada, ainsi que des gouvernements provinciaux, territoriaux et municipaux pour diverses études.

En 2005-2006, le réseau a été agrandi pour accroître la couverture des particule ayant un diamètre médian de 2,5 microns, en anticipation de l'ajout des particules de diamètre égal ou inférieur à 2,5 microns comme indicateur de la qualité de l'air pour 2006 et les années ultérieures, par le Programme des Indicateurs canadiens de la durabilité de l'environnement. En l'absence de techniques normalisées pour mesurer les particules de diamètre égal ou inférieur à 2,5 microns, une étude intercomparative a été menée pour obtenir des informations sur les différences entre les techniques communes de mesure en temps réel et les techniques gravimétriques classiques. Pour comprendre la composition des particules de diamètre égal ou inférieur à 2,5 microns, qui varie énormément selon l'emplacement et la saison, un réseau de détermination des espèces de particules de diamètre égal ou inférieur à 2,5 microns a été institué. D'ici l'été 2006, ce réseau comportera 12 stations. Des échantillons pris à chaque site seront analysés pour la détection de carbones organiques et élémentaires, d'ions et de métaux. Les données seront ensuite analysées pour déterminer l'impact des sources locales, stationnaires et mobiles et le transport à grandes distances. Les données serviront en outre à mieux comprendre les divers processus chimiques dans l'atmosphère.

Depuis 2002, Santé Canada a collaboré avec Environnement Canada pour assurer la cohérence entre ses propres mesures des métaux dans l'air intérieur et celles du réseau national de surveillance de la pollution atmosphérique. Citons, parmi les réalisations de 2005-2006, les comparaisons interlaboratoires et interméthodes entre le Bureau de la science de la santé environnementale et de la recherche de Santé Canada et le Centre des sciences et technologies environnementales d'Environnement Canada. Ces travaux ont donné des résultats fort utiles qui améliorent les protocoles régissant l'extraction totale de métaux dans les particules en milieu urbain.

3.1.2 Réseau canadien d'échantillonnage des précipitations et de l'air

Le Réseau canadien d'échantillonnage des précipitations et de l'air est un réseau non urbain de surveillance de la qualité de l'air qui enregistre des mesures depuis 1978. On compte présentement au Canada 30 stations de mesure installées en milieu rural, dans des régions représentatives de la qualité de l'air local. Une station située aux États-Unis permet d'assurer la comparabilité des méthodes de mesure employées par les réseaux canadien et américain.

En 2005-2006, le réseau a continué de contribuer aux programmes sur la qualité de l'air :

  • en fournissant les renseignements généraux nécessaires à l'établissement des prévisions environnementales et des prévisions sur la qualité de l'air pour l'ozone troposphérique d'Environnement Canada;
  • en échangeant des données conformément à l'Annexe sur l'ozone à l'Accord entre le Canada et les États-Unis sur la qualité de l'air (voir la section 7.7.1 du présent rapport);
  • en fournissant des données à la base de données du système Aerometric Information Retrieval System pour la communication en temps quasi-réel des concentrations d'ozone et de particules au Canada et aux États-Unis.

Des données ont aussi été recueillies à divers endroits sur un large éventail d'autres polluants, notamment les substances qui répondent aux critères de l'article 64 de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement (1999)comme le sulfate particulaire, l'ammoniac à l'état gazeux, les nitrates, le dioxyde de soufre à l'état gazeux et l'acide nitrique. Plus de 25 000 échantillons de toutes sortes ont été analysés en 2005-2006 dans le cadre des initiatives de recherche environnementale du Canada.

3.1.3 Commission nord-américaine de coopération environnementale

Sous la Commission nord américaine de coopération environnementale, Santé Canada dirige un projet trinational de surveillance de la présence de contaminants dans le sang maternel, de concert avec l'U.S. Center for Disease Control and Prevention et l'Institut national de santé publique du Mexique. Le protocole a été élaboré et l'échantillonnage a débuté, après des retards initiaux d'enrôlement dus à un examen déontologique à tous les sites canadiens. Une fois les résultats disponibles auprès des trois programmes nationaux d'échantillonnage, Santé Canada a accepté de mettre sur pied la base de données trinationale et d'entreprendre les comparaisons nationales. Un rapport trinational et des articles scientifiques seront préparés sur la base des résultats de l'étude.

3.1.4 Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord

Le Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord a poursuivi ses activités de surveillance et d'évaluation en mesurant les niveaux et l'évolution dans le temps des polluants, dont les polluants organiques persistants, le mercure et d'autres métaux, ainsi que les substances chimiques nouvelles et émergentes dans l'atmosphère, l'eau, les biotes, les aliments traditionnels et les êtres humains. La recherche sur l'exposition à ces contaminants et sur leurs incidences sur la santé humaine est financée par le Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord et est actuellement en cours dans l'Arctique canadien. Le Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord est dirigé par Affaires indiennes et du Nord Canada, mais il est administré par une équipe de gestion interministérielle (Santé, Environnement, Pêches) et multisectorielle (groupes autochtones, gouvernements territoriaux).

En 2005-2006, le journal The Science of the Total Environment a publié un numéro spécial qui contenait une évaluation de la santé humaine dans l'Arctique par 17 scientifiques de la santé. Intitulé « Human Health Implications of Environmental Contaminants in Arctic Canada : A Review », l'article contenait des renseignements que le Canada a utilisés pour répondre à ses obligations en matière de rapports et de surveillance au titre d'accords internationaux tels que la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants et la Convention sur la pollution atmosphérique transfrontière à longue distance de la Commission économique des Nations Unies pour l'Europe. Le Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord a consenti en 2005-2006 à faire une mise à jour sur les incidences des contaminants environnementaux de l'Arctique sur la santé humaine, dont les résultats seront publiés en 2008. Cette action permettra de contribuer à enrichir les données canadiennes du Programme de surveillance et d'évaluation de l'Arctique.

3.1.5 Programme de surveillance et d'évaluation de l'Arctique

Le Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord et le Programme international de surveillance et d'évaluation de l'Arctique collectent et publient des données sur les effets sur la santé du transport à grande distance de polluants dans l'Arctique. Les résultats montrent que la bioaccumulation de certains polluants organiques persistants dans le régime alimentaire traditionnel des Inuits à base de mammifères marins peut dépasser les lignes directrices relatives à la santé et à l'apport alimentaire. Le Groupe Programme de surveillance et d'évaluation de l'Arctique chargé de l'évaluation de la santé humaine, dirigé conjointement par le Canada (Santé Canada) et le Danemark, a accepté de faire une troisième étude sur les contaminants dans l'Arctique circumpolaire, en portant une attention particulière au mercure, à la demande du Groupe de travail du Programme de surveillance et d'évaluation de l'Arctique et du Conseil des ministres de l'Arctique; l'étude sera publiée vers la fin de 2008.

3.1.6 Étude internationale sur l'échantillonnage passif

L'Étude internationale sur l'échantillonnage passif est effectuée grâce à un réseau mondial de surveillance des substances chimiques présentes dans l'environnement. Des appareils d'échantillonnage simples, fonctionnant sans électricité, sont utilisés. L'étude pilote de deux ans a été lancée en décembre 2004 dans plus de 50 stations réparties sur les sept continents. Elle est gérée par les scientifiques d'Environnement Canada qui travaillent en collaboration avec une équipe de chercheurs internationaux. Les résultats aideront le Canada à remplir les obligations prévues dans la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants du Programme des Nations Unies pour l'environnement et le Protocole sur les polluants organiques persistants de la Commission économique des Nations Unies pour l'Europe. Devant le succès de l'étude pilote et la nécessité de poursuivre les mesures des polluants organiques persistants dans l'atmosphère, l'étude sera prorogée pendant encore quelques années, et les efforts se concentreront cette fois sur l'acquisition des informations manquantes sur les polluants organiques persistants, ainsi que sur le renforcement des capacités et le transfert de technologies aux régions en développement.

3.1.7 Surveillance de la qualité de l'eau

En partenariat avec Statistique Canada, Santé Canada, les provinces et les territoires, Environnement Canada a démarré le Programme national d'indicateurs de la qualité de l'eau douce dans le cadre de l'Initiative des indicateurs canadiens de durabilité de l'environnement. Le programme prévoit le développement à l'échelle nationale du réseau de surveillance de la qualité de l'eau, pour produire des rapports annuels sur la qualité de l'eau douce. Pour rédiger le premier de ces rapports, sorti en décembre 2005, on a tiré parti des données recueillies par les réseaux fédéraux, provinciaux et territoriaux de surveillance de la qualité de l'eau.

Environnement Canada a terminé un projet de surveillance de trois ans à l'échelle nationale, visant à déterminer la présence de pesticides d'intérêt prioritaire et leur prévalence dans certains écosystèmes aquatiques particuliers du Canada. Ce projet, financé par le Fonds sur les pesticides d'Environnement Canada, était axé sur les bassins hydrologiques vulnérables (par ex. les habitats aquatiques sensibles et les sources d'eau potable). Les résultats du projet appuient directement les décisions de l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire dans les réévaluations des pesticides et les études spéciales et aident l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire à mesurer le succès de certaines de ses activités de gestion des risques.

3.1.8 Cadre de stratégie nationale pour le Nord

Le 14 décembre 2004, le premier ministre et les premiers ministres des Territoires ont émis une ébauche de cadre pour la première stratégie pour le Nord établie conjointement. Le cadre comprenait une ébauche de vision pour le Nord, ainsi que des suggestions de principes pour guider l'établissement de la stratégie et établir des buts et des objectifs possibles afin de réaliser la vision pour le Nord énoncée dans le Cadre de stratégie nationale pour le Nord.

La stratégie sera appuyée par plusieurs programmes de surveillance. En 2004-2005, quatre stations de surveillance de la pollution atmosphérique ont été déployées dans le Nord, par l'entremise du Réseau national de surveillance de la pollution atmosphérique, avec mandat de fournir des données à l'appui des objectifs de la stratégie. Yellowknife a deux postes de surveillance équipés pour l'échantillonnage de l'ozone, du dioxyde de soufre, des oxydes d'azote, du monoxyde de carbone et des particules égales ou inférieures à 2,5 et à 10 (particules de diamètre égal ou inférieur à 10 microns) microns, ainsi que des matières totales en suspension. Les deux autres stations sont situées dans le Yukon et le Nunavut. La station du Yukon assure la surveillance de l'ozone, des oxydes d'azote, du monoxyde de carbone et des particules de diamètre égal ou inférieur à 2,5 microns, tandis que la station du Nunavut, située dans le centre-ville d'Iqaluit, est chargée de la collecte des particules. Le Nunavut a l'intention d'ajouter d'autres stations et d'entreprendre la surveillance des particules fines.

Les Territoires du Nord-Ouest envisagent également d'agrandir le Réseau national de surveillance de la pollution atmosphérique pour couvrir le projet d'exploitation gazière Mackenzie (pipeline de gaz naturel), des mines de diamant, des centrales énergétiques au diesel, des incinérateurs de déchets biomédicaux d'hôpitaux et la qualité générale de l'air dans les communautés.

Le Réseau d'évaluation et de surveillance écologiques vise à approfondir les connaissances de l'évolution écologique dans le Nord du Canada en promouvant la coordination et la communication des résultats de la surveillance écologique à long terme. Le réseau contribue également à la compréhension de questions telles que les polluants organiques persistants et les métaux lourds, les changements climatiques, les prévisions environnementales et les modifications de l'eau douce. Les données recueillies serviront à appuyer la Stratégie nationale pour le Nord et ses objectifs.

D'autres programmes de surveillance sont en cours dans le Nord, dont les suivants:

  • Surveillance de la qualité de l'atmosphère à Alert, au Nunavut, dans le cadre du réseau Veille de l'atmosphère du globe de l'Organisation météorologique mondiale. Alert (à 82° de latitude nord et à 63° de longitude ouest) est l'observatoire situé le plus au nord de toutes les stations du réseau qui surveille la composition chimique de l'atmosphère sur une base mondiale. Les substances surveillées sont entre autres le dioxyde de carbone, le méthane, l'oxyde d'azote, l'hexafluorure de soufre, les chlorofluorocarbures, le monoxyde de carbone, l'ozone, les aérosols, le nitrate de péroxyacétyle, le radon, le mercure et le rayonnement ultraviolet.
  • Le Réseau canadien d'échantillonnage des précipitations et de l'air (voir la section 3.1.2 du présent rapport). Le réseau prévoit de mettre à jour son site Web pour acquérir des données continues sur l'ozone et les particules de diamètre égal ou inférieur à 2,5 microns aux fins de prévisions de la qualité de l'air.

www.eman-rese.ca/eman/

3.1.9 Contrôle et surveillance de la qualité environnementale des Grands Lacs et de la région

Des programmes de surveillance de la qualité du milieu ambiant sont mis en oeuvre dans les lacs Supérieur, Huron, Érié et Ontario, le corridor Sainte-Claire- Détroit, la rivière Niagara et le fleuve Saint-Laurent. Les contaminants organiques (incluant les substances chimiques émergentes) et des métaux-traces sont mesurés dans l'eau, les poissons entiers (prédateurs de niveau trophique supérieur) et les sédiments pour évaluer les progrès accomplis dans la réalisation d'objectifs particuliers d'amélioration de l'environnement, pour détecter les problèmes et les nouveaux enjeux, et pour appuyer la planification et la prise de décisions. Bien que les tendances à long terme indiquent une baisse des concentrations de la plupart des contaminants, certaines substances chimiques dépassent encore les concentrations recommandées pour l'eau et les sédiments, ainsi que les lignes directrices pour la protection de la faune piscivore et les avis sur la consommation de poissons dans les Grands Lacs. Les rapports sur les polluants classiques, les pesticides en usage courant (Kannan et al., 2006)1 notamment une série de rapports soulignant les résultats des enquêtes préliminaires sur la qualité des sédiments dans les affluents des Grands Lacs (Burniston et Kraft, 2006a2, 2006b3; Burniston et al., 2006)4 et sur la contamination de la couche de surface des sédiments du lac St. Clair (Gewurtz et al., 2006).5

En 2003, le Comité exécutif binational, qui est coprésidé par l'Environmental Protection Agency des États-Unis et Environnement Canada, a entériné l'Initiative de surveillance concertée visant à renforcer la coordination des activités de surveillance dans les Grands Lacs. Un cycle de rotation de cinq ans a été adopté pour concentrer les efforts de recherche sur un lac à la fois, en commençant par le lac Ontario (2003), suivi du lac Érié (2004), du lac Supérieur (2005-2006), et du lac Huron (2007). Le lac Supérieur a fait l'objet d'études intensives en 2005 et 2006; les activités de surveillance concertée incluaient des mesures dans plusieurs compartiments (atmosphère, eau, sédiments, poissons et échelons inférieurs du réseau trophique) de polluants critiques, ainsi que de l’atrazine et des substances chimiques nouvelles; surveillance des niveaux trophiques inférieurs dans le sublittoral et au large; examen préalable de toxiques dans des tributaires du Canada et des États-Unis; et une étude comparative interorganismes des contaminants chez les poissons. Ces activités ont réuni des institutions fédérales, d’État et provinciales de manière unique, ce qui a permis le développement de projets sur une grande échelle et d’en établir de nouveaux à partir de programmes existants.

Les concentrations moyennes de huit contaminants trouvés dans les oeufs du Goéland argenté ont été calculées pour 15 sites de la région des Grands Lacs, sur une période de cinq ans allant de 1998 à 2002. Ces sites ont été classés par ordre de concentration de sept composés suivant les critères de qualité pour la protection de la faune terrestre piscivore, et un classement général unique a été déterminé pour chaque site. L'analyse des oeufs a permis de classer la baie Saginaw, le fleuve Saint-Laurent et le nord du lac Michigan comme les trois sites les plus contaminés, tandis que les sites du lac Supérieur Est, du lac Huron Sud et du lac Érié Est sont considérés comme étant les trois lacs les moins contaminés (Weseloh et al., 2006).6

3.1.10 Réseau intégré de mesure des dépôts atmosphériques

En application des dispositions de l'Annexe 15 de l'Accord relatif à la qualité de l'eau dans les Grands Lacs, le Réseau intégré de mesure des dépôts atmosphériques a été établi par le Canada et les États-Unis pour surveiller les concentrations de polluants persistants, bioaccumulables et toxiques dans l'air et les précipitations dans le bassin des Grands Lacs. En 2005-2006, le réseau a mesuré les concentrations atmosphériques de biphényles polychlorés, de pesticides organochlorés, d'hydrocarbures aromatiques polycycliques et de métaux-traces aux stations situées sur les rives de tous les Grands Lacs. Les résultats montrent que les lacs sont toujours récepteurs de dépôts atmosphériques de produits chimiques toxiques, mais que les concentrations de composés interdits dans l'atmosphère et dans les précipitations sont généralement à la baisse grâce à la réduction des émissions de ces substances dans le bassin. Par ailleurs, les données indiquent que des réductions futures des concentrations de produits chimiques toxiques dans l'eau dépendront directement de la baisse des concentrations de ces composés dans l'atmosphère.

Un rapport sur les charges de contaminants pour la période de 2001-2004 montre que les biphényles polychlorés continuent à se volatiliser - un processus par lequel les biphényles polychlorés dans les eaux de surface deviennent aéroportés - à partir des Grands Lacs, faisant ainsi ressortir le lien entre l'eau des lacs et les concentrations atmosphériques. Les charges de sous-produits de la combustion et des procédés industriels, tels les hydrocarbures aromatiques polycycliques et les métaux-traces, sont demeurées constantes au fil du temps. Les zones urbaines constituent d'importantes sources atmosphériques de polluants toxiques, notamment de biphényles polychlorés et d'hydrocarbures aromatiques polycycliques, et il est essentiel d'inclure les données urbaines pour avoir une représentation exacte des dépôts de polluants toxiques aéroportés dans le bassin des Grands Lacs.

www.on.ec.gc.ca/monitoring/water-quality/

3.1.11 Programme Suivi de l'état du Saint-Laurent

Le suivi des paramètres physiques, chimiques et biologiques dans le Saint-Laurent se poursuit. L'analyse des données recueillies sur la qualité de l'eau et des sédiments, l'érosion des rives, les profils d'utilisation des sols, les changements dans la composition des plantes de milieux humides, les espèces de plantes envahissantes, et sur les communautés benthiques du lac Saint-Pierre a permis de rendre compte de la situation à la population. Le suivi des usages récréatifs au lac Saint-Pierre a également débuté, grâce à la participation d'organismes non gouvernementaux.

Six fiches d'information ont été préparées pour diffusion sur l'Internet, et l'utilisation d'une application cartographique interactive a permis l'accès aux informations sur les milieux humides et sur la géochimie des sédiments du Saint-Laurent.

Les partenaires du programme ont tous investi des efforts particuliers pour préparer la deuxième édition du forum public Rendez-vous Saint-Laurent 2006. Cet événement triennal a pour objet principal de rendre publics les résultats à jour des indicateurs environnementaux du Programme Suivi de l'état du Saint-Laurent.

3.2 Recherche

Grâce à la recherche scientifique, on peut :

  • évaluer les répercussions des substances toxiques et autres substances préoccupantes sur la santé humaine et l'environnement;
  • déterminer le degré d'exposition aux contaminants;
  • orienter les évaluations des risques;
  • élaborer des mesures de prévention et de lutte qui intègrent des solutions technologiques et des moyens de prévention de la pollution;
  • et disposer de techniques spécialisées d'échantillonnage et d'analyse qui contribuent à la promotion de l'observation de la Loi et à son application.

En 2005-2006, les scientifiques d'Environnement Canada et de Santé Canada ont publié des centaines d'articles, de rapports et de documents, et les exemples qui suivent donnent une idée du genre de recherches entreprises et de leur diversité.

3.2.1 Espèces sauvages

Le Service canadien de la faune et la Direction générale de la science et des technologies (Centre national de la recherche faunique, CNRF) ont mené des recherches sur l'exposition aux substances chimiques traditionnelles et nouvelles préoccupantes et leurs incidences sur la santé des espèces sauvages, en particulier la Chélydre serpentine, le Vison et les Goélands argentés. Les résultats ont été présentés à diverses réunions de gestion et de politiques pour différents secteurs préoccupants canadiens des Grands Lacs. De plus, des résultats ont été soit publiés (p. ex., sur le vison dans la revue Environmental Monitoring and Assessment en 2006) ou rendus à l'étape de l'examen par les pairs (p. ex., sur la Chélydre serpentine, dans la revue Environmnetal Science and Technology).

Méthodologie

La méthode de culture de cellules neuronales embryogéniques aviaires, mise au point dans le laboratoire du Centre national de la recherche faunique, a servi d'outil d'évaluation préalable pour diverses neurotoxines mises en cause, tels les polybromodiphényléthers et les composés perfluorés.

Plusieurs méthodes d'analyse ont été mises en place, y compris celles qui suivent.

  • La réaction de polymérisation en chaîne de l'acide ribonuclétique (ARN) fluorescent utilisant des amorces arbitraires a permis de déterminer les incidences des contaminants chimiques (ignifugeants, rodenticides, produits pharmaceutiques) sur l'expression génétique d'espèces sauvages (Goéland argenté, Canard colvert, Truite arc-en-ciel) et d'espèces domestiques (poulet). Le but est d'identifier les marqueurs moléculaires pour analyser les mécanismes actifs de ces contaminants.
  • Une méthode analytique fondée sur la chromatographie en phase liquide-spectométrie de masse à rendement élevé a été mise au point pour déterminer la présence de caroténoïdes et de rétinoïdes dans les oeufs de poisson (Saumon chinook). Les caroténoïdes donnent aux oeufs de saumon leur couleur rouge et sont considérés comme un indicateur de bonne condition physique et de santé. Cette méthode a été mise au point afin d'identifier et de quantifier les caroténoïdes chez le Saumon chinook en comparaison de l'intégrité du système immunitaire et de la résistance aux maladies des oeufs de couleurs différentes dans les autres races de Saumon chinook.7
  • Une méthode analytique fondée sur la chromatographie en phase liquide-spectométrie de masse à rendement élevé a été mise au point pour déterminer la présence d'une classe de métabolites importants de biphényles polychlorés, les biphényles polychlorés hydroxylés, dans le plasma de mammifères. Les biphényles polychlorés hydroxylés sont des polluants organiques persistants trouvés dans la nature et chez les êtres humains, surtout dans le sang, qui se sont avérés biologiquement actifs (p. ex., effets sur le système hormonal)8.
  • La méthode moléculaire de détermination du sexe des oiseaux a été améliorée, permettant une identification plus précise et plus rapide de nombreuses espèces grâce à l'utilisation de l'acide désoxyribonucléique obtenu dans la pointe des plumes. La méthode a également servi à trouver le sexe des espèces en péril telles que le Pluvier siffleur, la Mouette blanche et la Pie-grièche migratrice de l'Est, afin de déterminer la proportion des sexes parmi les espèces préoccupantes sans avoir à recourir à des échantillonnages invasifs ou létaux.
  • Des séquences de microsatellites d’acide désoxyribonucléique (ADN) du Goéland argenté ont servi à évaluer la fertilité des embryons au premier stade trouvés morts dans la nature. Des travaux sont également en cours pour trouver si les embryons sont avortés dès le début de leur développement à cause d’une exposition à des contaminants ou s’ils étaient infertiles. La comparaison des empreintes génomiques d’acide désoxyribonucléique microsatellite de diverses sources (coquilles d’oeufs, contenus d’oeufs, sang parental) permettra de déterminer le degré de fertilité.
  • L'importance de la séquence d'acide désoxyribonucléique (ADN) de la protéine qui médie les réactions toxiques des dioxines et des biphényles polychlorés de type dioxine chez les oiseaux a été déterminée. La recherche a permis de développer un test génétique simple qui peut prédire les espèces aviaires les plus sensibles aux dioxines et aux biphényles polychlorés. Un tel essai présente une certaine importance pour l'avenir : les stratégies utilisées dans cette découverte (et la méthode) seront d'utilité pratique non seulement pour la toxicologie des dioxines et des biphényles polychlorés, mais aussi pour déterminer certains des effets d'autres contaminants environnementaux.
  • Un bioessai subcellulaire à petite échelle a été élaboré avec des complexes d'enzymes photosynthétiques permettant de déterminer en moins de deux heures le potentiel toxique de sédiments d'eau douce et des eaux d'élutriation ou interstitielles associées. Ce test peut être utilisé sur le terrain et est prometteur en tant que test général pour l'évaluation rapide de sédiments contaminés par des substances organiques aussi bien qu'inorganiques.

Recherches spécifiques par substance

Les études suivantes indiquent le type de recherche de substance précise dirigée par les scientifiques d'Environnement Canada.

  • Les chercheurs d'Environnement Canada ont étudié les effets des polybromodiphényléthers (produits ignifuges) sur la reproduction et le développement des oiseaux. Les résultats de cette étude pluriannuelle en cours ont été présentés récemment à l'Union ornithologique internationale (Hambourg, Allemagne), à la North American Ornithological Conference (Veracruz, Mexique) et au colloque annuel de la Société de toxicologie et chimie de l'environnement qui a eu lieu à Montréal (Québec). Quatre articles résument les premiers constats de l'étude dans le Journal of Toxicology and Environmental Health (2006), l'Environmental Toxicology and Chemistry (2006) (avec Ken Drouillard de l'Université de Windsor), le Toxicological Sciences (2005) et l'Environmental Pollution (2005).
  • Le Service canadien de la faune (Ontario) et l'Université de l'État du Michigan ont entrepris une étude en collaboration sur les impacts sur la santé des visons qui consomment des poissons des Grands Lacs contenant des concentrations élevées de biphényles polychlorés. Cette étude a livré des renseignements précieux sur les effets sur le système thyroïdien, la régulation de la vitamine A et la croissance et le développement des visonneaux. Les résultats ont été présentés au colloque de la Société de toxicologie et chimie de l'environnement et ont été publiés dans des articles de l'Environmental Research (2006) et des Archives of Environmental Contamination and Toxicology (2006).
  • Le Service canadien de la faune (Ontario) a collaboré avec l'Université de l'État du Michigan dans une étude en deux parties sur une période de deux ans, dont l'objet consistait à évaluer l'impact d'une formulation commerciale de polybromodiphényléthers, un mélange ignifuge DE-71, sur le vison d'élevage. Une étude sur l'exposition à court terme a été suivie d'une étude sur les défaillances reproductives chroniques. Les deux études évaluaient les fonctions du système immunitaire et de la thyroïde et la régulation par la vitamine A; la seconde étude évaluait en outre le succès reproductif général et la croissance. Les résultats ont été présentés à des conférences de la Société de toxicologie et chimie de l'environnement et dans deux publications: Archives of Environmental Contamination and Toxicology (sous presse) etEnvironmental Toxicology and Chemistry (sous presse).
  • Une étude a été réalisée et publiée sur les effets de l'additif plastifiant de polymère et contaminant environnemental connu, le bisphénol A, relativement à huit diphénylalcanes apparentées au bisphénol A et d'utilisation commerciale sur la production de la vitellogénine assistée par un récepteur d'estrogènes dans les cellules fraîchement extraites du foie d'un spécimen mâle de Carpe (Cyprinus carpio). L'exposition environnementale des poissons au bisphénol A et aux substances apparentées à base de diphénylalcanes peut, selon la structure, poser des risques anti-estrogéniques et, dans une moindre mesure, des risques estrogéniques au développement et à la reproduction.9
  • Les caractéristiques d'identité et de distribution spatiale de plusieurs composés ignifuges bromés, tels les polybromodiphényléthers et l'hexabromocyclododécane et des contaminants organohalogènes hydroxylés et méthoxylés, ont été constatées dans le plasma récolté auprès des nichées du Pygargue à tête blanche à des endroits situés le long de la côte ouest du Canada, dans le sud de la Colombie-Britannique, et à un site de référence montré la présence jusqu'ici non signalée d'organohalogènes chez les Pygargues à tête blanche nichant sur la côte ouest du Canada et les effets potentiels de ces substances sur la santé et la survie de ces rapaces10.
  • Des études, achevées, ont examiné les effets sur les oiseaux aquatiques des concentrations élevées de sélénium dans les ruisseaux des contreforts des montagnes Rocheuses, provenant des mines de charbon locales à ciel ouvert. Les résultats ont montré que les concentrations de sélénium étaient élevées dans la nourriture des oiseaux aquatiques, mais que les effets néfastes sur la reproduction étaient peu probables11.
  • L'impact sur la santé de la bioamplification des biphényles polychlorés dans la chaîne alimentaire marine, notamment chez les oiseaux de mer, a été évalué près d'une station radar militaire dans le nord du Labrador (Kuzyk et al., 2005)12. Les résultats relatifs aux effets des biphényles polychlorés sur les oiseaux marins nicheurs sont inclus dans une étude de l'impact de la pollution arctique sur la faune canadienne (Fisk et al., 2005)13.
  • Dans le cas du mercure, les résultats des recherches indiquent des relations importantes entre les concentrations de certains récepteurs neurochimiques et celles du mercure dans l'encéphale de visons sauvages et de loutres, ainsi que chez le vison d'élevage dont le régime alimentaire contient des concentrations naturelles de méthylmercure. Ces résultats montrent que des changements neurochimiques importants précèdent les symptômes visibles d'empoisonnement au méthylmercure chez la faune piscivore. Les tests mis au point sont prometteurs en tant qu'indicateurs d'une toxicité neurocomportementale légèrement perceptible chez les espèces sauvages, due à une exposition environnementale au mercure.
  • Un rapport a été publié sur les effets de la contamination environnementale par les métaux provenant de résidus miniers sur la faune aquatique et terrestre en Abitibi, une région minière importante de cuivre et d'or dans le nord-ouest du Québec. Des petits mammifères et des amphibiens ont été prélevés à différents endroits de la région, et leurs tissus, analysés pour l'arsenic, le cadmium, le cuivre, le plomb, le zinc et des biomarqueurs. En comparaison des valeurs indiquées dans la documentation scientifique, les grenouilles et les campagnols montraient des concentrations élevées d'arsenic et de cadmium à un des sites de l'étude, et de fortes concentrations de cadmium à un autre site. Aucune lésion néoplasique n'a été observée, mais quelques échantillons d'hépatocytes de campagnol contenaient des cellules et des noyaux de tailles hétérogènes, dont la cause pourrait être une exposition aux métaux. D'après les résultats d'une campagne d'évaluation et de piégeage, l'abondance et la diversité des petits mammifères et des amphibiens semblent avoir diminué aux endroits les plus contaminés. Ces résultats indiquent une bioaccumulation de métaux ainsi que des effets potentiels sur la santé et les populations de petits mammifères et de grenouilles aux endroits où il y a des déchets miniers en Abitibi.
  • L'absorption d'hydrocarbures chlorés et de contaminants au 4-nonylphénol et leurs effets ont été mesurés chez les Hirondelles bicolores insectivores à une usine de traitement des eaux usées à Vancouver, en Colombie-Britannique. Les succès de reproduction et d'éclosion étaient plus faibles, et la masse moyenne du foie des poussins était sensiblement plus élevée à l'usine de traitement par rapport au site de référence. Les concentrations de résidus de 4-nonylphénol dans les sédiments et les insectes étaient aussi relativement plus élevées. Les résultats semblent indiquer que l'Hirondelle bicolore peut constituer un indicateur utile d'exposition au 4-nonylphénol, même si un complément d'étude est requis pour déterminer l'importance de l'absorption et des effets du 4-nonylphenol chez les oiseaux insectivores14.
  • Une étude de l'exposition des loutres aux biphényles polychlorés ainsi que des évaluations toxicologiques de leurs effets ont été menées au port de Victoria, en Colombie-Britannique, en coopération avec l'Université Simon Fraser. L'étude comprenait aussi bien l'utilisation de mesures d'acide désoxyribonucléique des matières fécales qu'une surveillance constante de la population et la détermination des relations entre la contamination de différentes loutres et leur exposition aux contaminants.
  • Les concentrations de métabolites de méthanearsonate de monosodium ont été mesurées chez les populations de Dendroctones du Pin ponderosa pour évaluer l'exposition potentielle des oiseaux insectivores, notamment des pics, à l'arsenic organique résultant de l'ingestion d'insectes perceurs dans les arbres traités au méthanearsonate de monosodium. Les concentrations de méthanearsonate de monosodium étaient les plus élevées dans les populations de Dendroctones adultes, et les pics ont été observés en train de chercher à se nourrir dans les peuplements de pins traités au méthanearsonate de monosodium. Les activités sur le terrain et les recherches en laboratoire sont terminées et un rapport technique a été publié.15
  • Une étude des Pygargues à tête blanche qui cherchent leur nourriture dans le site d'enfouissement du delta a montré que si un grand nombre (jusqu'à 450 individus certains jours) de pygargues utilisent le site, seulement 10 % s'y nourrissent régulièrement, ce qui réduit de beaucoup le risque d'exposition aux contaminants de la source ponctuelle potentielle. L'étude visait à fournir des renseignements ou à appuyer d'autres évaluations plus générales16.
  • Une étude normalisée des risques des sels de voirie a eu pour résultat un usage plus rationnel et un entreposage plus sûr des sels de manière à réduire la contamination environnementale. Le problème plus difficile à résoudre, cependant, est la toxicité des fortes doses de sel granulaire pour les espèces d'oiseaux de petite taille, en particulier les Carduélinés (comme les becs croisés, les durbecs et les tarins), Tout porte à croire que l'empoisonnement par le sel est un élément contribuant aux incidents d'oiseaux frappés par des véhicules en marche17.
  • Le Service canadien de la faune dans la région du Pacifique et du Yukon a poursuivi ses activités pour trouver la ou les sources des grenailles de plomb responsables de l'empoisonnement d'au moins 1800 Cygnes trompettes depuis 1999 dans la prairie Sumas en Colombie-Britannique et dans le compté de Whatcom, dans l'État de Washington, aux États-Unis. D'énormes efforts ont été investis dans le suivi radiotélémétrique des déplacements de 250 cygnes marqués, dont sept sont morts l'hiver dernier dans leur aire d'hivernage. Une comparaison des régions utilisées par des cygnes en santé et celles des cygnes morts d'empoisonnement au plomb a permis d'identifier certaines régions d'intérêt. De faibles concentrations de grenailles ont été découvertes dans plusieurs aires de repos et d'alimentation. Les carcasses ont été recueillies (environ 385 en 2005-2006) et examinées. Cette enquête est le fruit d'une collaboration entre le Service canadien de la faune, le Washington Department of Fish and Wildlife, l'U.S. Fish and Wildlife Service, l'Université de Washington et la Trumpeter Swan Society.
  • L'utilisation de grenailles de plomb, incluant les balles de faible calibre utilisées pour la chasse aux petits animaux ou pour la lutte contre les « vermines » (par ex., la chasse organisée aux Spermophiles de Richardson en Saskatchewan), peut entraîner une contamination potentiellement létale des carcasses. Ce plomb prend la forme de fines particules tombant de la balle le long de sa trajectoire vers l'animal. On estime qu'une sur cinq des carcasses de spermophiles peut contenir suffisamment de plomb pour être létale pour un oiseau de proie en quête de nourriture18.
  • De 1996 à 1998, l'examen des gésiers des Gallinacés tués par des chasseurs au Québec indique la présence de grenailles de plomb chez les Gélinottes huppées uniquement (1,2 %). La teneur moyenne mesurée des os en plomb était inférieure à celle trouvée naturellement dans l'environnement (< 6 µg/g de poids sec). D'après une analyse des risques pour la santé liés à la consommation de la chair de Lagopèdes, on peut conclure que l'utilisation de munitions au plomb dans la chasse aux Gallinacés peut poser inutilement un risque d'intoxication par le plomb découlant de l'ingestion de grenailles, de balles, de fragments ou encore de grenaille incrustée dans la chair19.
  • Les résultats des recherches indiquent que les tortues exposées à l'octylphénol en solution aqueuse subissent des changements dans leurs taux de croissance, mais que ces changements sont provisoires et qu'ils cessent quand l'exposition s'arrête. Les alkylphénols sont communs dans les eaux usées traitées, et la faune aquatique en aval peut être exposée de façon chronique20.

Pesticides

Les études qui suivent comportent certains points de la recherche entreprise sur l'impact des pesticides.

  • Un essai sur la fonction reproductive des oiseaux fait partie des procédures normales d'homologation des pesticides dans le monde. Toutefois, une comparaison des résultats finals obtenus de l'essai avec les données communiquées sur les échecs de reproduction dans la nature causés par les contaminants montre des écarts importants. Il est évident que nous devons revoir notre façon d'évaluer l'impact des pesticides sur la reproduction aviaire21.
  • Les tendances spatio-temporelles des biphényles polychlorés et des pesticides organochlorés ont été évaluées dans les oeufs de Cormorans à aigrettes et de Cormorans pélagiques prélevés dans des colonies nichant dans le détroit de Georgia, en Colombie-Britannique, de 1970 à 2002. Les concentrations de pesticides organochlorés dominants et de biphényles polychlorés ont diminué, surtout durant les années 1970, avec de faibles baisses par la suite. Aujourd'hui, la concentration de contaminants s'est stabilisée à de faibles niveaux dans toute la population résidante. Les régions du sud du détroit étaient beaucoup plus contaminées que les régions du nord. Durant les années 1980, les équivalents toxiques de 2,3,7,8-tétrachlorodibenzofuranne étaient liés aux altérations physiologiques et biochimiques ainsi qu'aux pourcentages relatifs de poussins déformés. Parmi toutes les colonies des Cormorans à aigrettes, la productivité était plus faible chez les colonies du sud, où les teneurs en biphényles polychlorés étaient également élevées, bien que des variables, notamment les modifications de la dynamique proie-prédateur, pouvaient être des facteurs dominants dans les réductions22.
  • Dans le cadre des évaluations des effets des insecticides sur la faune dans la région de l'Okanagan-Sud, une publication indique que les merles habitant dans les vergers régionaux et exposésdans l'oeuf au dichlorodiphényltrichloroéthane et aux autres substances chimiques connexes ont subi une modification morphologique du cerveau, liée notamment au développement sexuel.23.
  • Les résultats d'une étude ont été publiés sur les herbicides chlorophénoxy d'usage courant, notamment l'acide 2,4-dichlorophénoxyacétique, le triclopyr, le dicamba, le chlorthal-diméthyl ou tétrachlorotéréphtalate de diméthyle et le métabolite de pyréthroides, l'acide 3-phénoxybenzoïque et le fongicide chlorothalonile (tétrachloroisophthalonitrile), trouvés dans des oeufs de Balbuzards pêcheurs (Pandion haliaetus) récoltés dans 15 sites des cinq zones d'examen de la région de Puget Sound-Seattle de l'État de Washington, aux États-Unis. Les résultats indiquent que le chlorthal-diméthyl ou tétrachlorotéréphtalate de diméthyle et un isomère de position du chlorthal-diméthyl ou tétrachlorotéréphtalate de diméthyle, le tétrachlorophtalate de diméthyle, peuvent s'accumuler dans la chaîne alimentaire des balbuzards piscivores et être transférés dans les oeufs avant leur fécondation. Ces produits peuvent donc être préoccupants pour la santé du poussin et de la santé reproductive générale de la population de Balbuzards pêcheurs24.
  • Les résultats des recherches montrent que l'herbicide atrazine est soupçonné d'avoir un impact sur le développement sexuel des animaux exposés en augmentant la production d'estrogènes. Les oeufs des Chélydres serpentines ont été exposés à l'atrazine dans le sol durant le développement embryonnaire. Quelques mâles féminisés ont été trouvés, mais sinon, rien ne prouvait l'effet de féminisation de l'atrazine sur les tortues exposées, même avec des taux d'application dix fois plus élevés que l'usage agricole normal. Des recherches similaires sont en cours sur l'effet des engrais à base de nitrate d'ammonium et d'urée25.
  • À partir de modèles antérieurs, nous avons évalué le risque létal, dans l'espace et le temps, pour les oiseaux qui se posent dans les champs cultivés des États-Unis. L'analyse couvre les États-Unis parce qu'il existe des informations détaillées sur l'utilisation des pesticides pour ce pays et non pour le Canada. Par ailleurs, un grand nombre de nos oiseaux migrent vers le sud des États-Unis en hiver. De façon générale, le risque de létalité pour les oiseaux a baissé dans la plupart des cultures en raison de l'introduction de nouveaux pesticides moins toxiques. La région côtière des États-Unis en bordure du golfe du Mexique reste une zone à problème pour les oiseaux canadiens26.
  • Les insecticides en granules utilisés durant la plantation de canola (usage prophylactique) pour lutter contre les Altises ont provoqué des déclins régionaux dans le nombre d'espèces d'oiseaux des champs ou des fermes tels que la Sturnelle de l'Ouest, l'Alouette hausse-col et même le Moineau domestique. Des granules restent toujours à la surface du sol et sont ingérées par les oiseaux qui les confondent avec des graines. Il s'agit du premier exemple moderne de déclin d'une population régionale apparemment dû à la létalité des pesticides27.
  • Il a été démontré que les pesticides de terrain de golf, surtout le fongicide chlorothalonile, entraîne la cassure des brins d'acide désoxyribonucléique chez les petits mammifères piégés près des terrains. Le degré de cassure semble dépendre de la dose, mais les dégâts sont réparés rapidement et ne semblent pas causer de problèmes de santé évidents chez les animaux touchés28.
  • Les effets des pesticides sur les amphibiens locaux ont été étudiés en exposant les animaux aux pesticides en laboratoire et dans des mésocosmes à l'extérieur dans le cadre d'expositions contrôlées, ainsi qu'en surveillant la reproduction des amphibiens dans les zones agricoles. Les résultats ont démontré une toxicité létale et sublétale associée à l'exposition des amphibiens aux pesticides actuellement utilisés, d'après les analyses des principaux effets biologiques tels que la toxicité aiguë/survie et les anomalies du développement, les cas de maladie liés à l'immunotoxicité causée par les pesticides, et l'histopathologie. Des effets communs de toxicité ont été déterminés, qui peuvent être utilisés en laboratoire, dans les mésocosmes extérieurs ou dans le cadre d'exposition d'amphibiens sur le terrain.

Arctique

Vous trouverez ci-dessous plusieurs études ciblées sur la région de l'Arctique.

  • Des scientifiques de la Norvège et d'Environnement Canada ont achevé et publié les résultats de plusieurs études traitant notamment :
    • des rapports entre les polluants organiques persistants traditionnels et nouveaux qui peuvent provoquer des activités pseudo-hormonales (p. ex. : biphényles polychlorés, pesticides organochlorés, ignifugeants aux polybromodiphényléthers, métabolites des biphényles polychlorés et polybromodiphényléthers et autres sous-produits), sur les niveaux d'hormones de reproduction et de circulation (thyroïde, estrogène et androgène) et sur les indicateurs biochimiques du métabolisme de base d'une population d'un prédateur arctique important, en âge de reproduction, le goéland bourgmestre29.
    • de l'identité, la distribution tissulaire et la transmission intra-utérine d'une importante quantité de polluants organiques halogénés nouveaux et leurs sous-produits (p. ex. les biphényles polychlorés, les pesticides organochlorés, les ignifugeants aux polybromodiphényléthers, d'autres ignifugeants importants et les substances polyfluoroalkyl) chez un prédateur arctique important, le goéland bourgmestre30.
    • d'une étude identifiant et caractérisant les niveaux et différences dans la répartition des congénères de plusieurs composants ignifugeants bromés (p. ex. les polybromodiphényléthers et l'hexabromocyclododécane) et des polybromodiphényléthers hydroxylés et methoxylés, qui peuvent être des métabolites des polybromodiphényléthers ou d'origine naturelle, chez les prédateurs arctiques les plus importants, le goéland bourgmestre et l'ours polaire31.
  • Des scientifiques du Danemark et d'Environnement Canada ont achevé et publié les résultats de deux études sur :
    • les effets des contaminants sur la santé des ours polaires de l'Arctique. Des liens avec les concentrations de polluants organiques persistants, incluant les nouveaux polluants potentiels comme les ignifugeants bromés, ont été signalés relativement à des biomarqueurs des systèmes immunitaires, endocriniens et physiologiques
      (p. ex. taille des organes sexuels et lésions rénales)32.
    • les chiens de traîneau du Groenland ouest (Canis familiaris) soumis à un régime alimentaire quotidien de blanc de baleine minke (Balaenoptera acutorostrata) naturellement contaminé par un mélange complexe de polluants organiques halogénés (p. ex. les biphényles polychlorés, les pesticides organochlorés et les ignifugeants polybromodiphényléthers). Il a été noté que les différentes expositions chimiques sont liées à une diminution des effets des systèmes immunitaires cellulaires spécifiques et non spécifiques des chiens. Ces résultats sont aussi valables, comme substituts de liens de cause à effet similaires, pour le prédateur le plus important de l'Arctique et phylogénétiquement proche, l'ours polaire33.
  • Des scientifiques de plusieurs nations circumpolaires, y compris la Norvège, le Danemark, les États-Unis et le Canada (représentés par Environnement Canada) ont achevé et publié les résultats d'une étude sur plusieurs années des tendances spatiales, saisonnières et temporaires, de la distribution tissulaire, des polluants organiques persistants, y compris les polluants potentiels tels que les ignifugeants bromés et les acides et métaux perfluorés, dans les tissus d'ours polaire collectés dans les régions circumpolaires arctiques34.

3.2.2 Air

Des exemples de recherche sur la qualité de l'air intérieur et extérieur en 2005-2006 sont indiqués dans la liste ci-dessous.

Profil de la caractérisation chimique

  • Les chercheurs de Santé Canada ont achevé une étude sur les concentrations totales de métaux bioaccessibles dans des échantillons sous vide de dépôts de poussière et de sol de jardin correspondant provenant de 20 maisons d'Ottawa qui avaient fait l'objet d'échantillonnages antérieurs. Les résultats indiquent que les concentrations de certains métaux clés sont élevées dans la poussière intérieure par rapport au sol de jardin, dans les environnements résidentiels (c'est-à-dire dans des sites non contaminés). Le recours à des méthodes d'extraction biologiquement pertinente (acide gastrique simulé) fait augmenter le rapport intérieur-extérieur en comparaison des résultats obtenus avec des méthodes d'extraction de métaux plus agressives. Des études de spéciation indiquent que le contenu des matières organiques joue un rôle important dans le contrôle de la bioaccessibilité des métaux dans la poussière domestique.
  • Santé Canada a participé, avec l'Université de Washington à Seattle, à une comparaison interlaboratoires menée dans le cadre de l'Étude sur la pollution atmosphérique United States Environmental Protection Agency Multi-Ethnic Study of Atherosclerosis cohort. L'étude avait pour objet l'assurance de la qualité de la mesure de la masse des particules recueillies sur des filtres Teflon, en utilisant le système d'analyse gravimétrique à flottabilité corrigée (en instance de brevet) de Santé Canada (Archimedes M3TM). En participant à des tests de comparaison interlaboratoires internationaux, Santé Canada montre que ses protocoles d'analyse pour la mesure de la masse des particules répondent aux normes internationales d'excellence.

Comprendre l'impact des polluants organiques persistants et des métaux lourds sur les écosystèmes

  • Durant la deuxième année de sa Stratégie sur la qualité de l'air transfrontalier, Santé Canada a poursuivi ses activités de surveillance de la santé et de l'environnement dans la région de Windsor-Détroit. Un des résultats obtenus a été la mise en oeuvre de méthodes analytiques pour déterminer de façon fiable la présence de métaux dans des échantillons d'air intérieur, extérieur et chez des personnes à Windsor et pour pallier les lacunes dans les données sur l'exposition humaine aux métaux par ingestion et inhalation.

Comprendre les incidences négatives de la qualité de l'air

  • Santé Canada a continué à utiliser son système d'analyse gravimétrique à flottabilité corrigée pour obtenir des mesures exactes de la masse de particules flottant dans l'air. Santé Canada a soumis une demande de brevet aux États-Unis et à l'échelle mondiale pour son invention. L'installation abritant cette invention technique est devenue complètement opérationnelle en 2004 et a permis d'analyser plus de 8000 échantillons prélevés dans le cadre de la Stratégie sur la qualité de l'air transfrontalier.
  • Une étude de Santé Canada sur les effets de la pollution atmosphérique dans le port de Hamilton a confirmé les résultats publiés antérieurement, selon lesquels les niveaux ambiants de particules dans l'air éliminés par les filtres HEPA causent des mutations d'acide désoxyribonucléique héréditaires dans le sperme de souris exposées. Les observations ont été élargies pour inclure l'aggravation des dommages à l'acide désoxyribonucléique et des changements dans la méthylation de l'acide désoxyribonucléique (ADN). Les recherches se poursuivent, afin de comprendre les conséquences de ces effets sur la santé humaine.
  • Santé Canada a mis au point l'outil pour évaluer les avantages d'une meilleure qualité de l'air, qui est un modèle de simulation conçu pour calculer les avantages pour la santé humaine et le bien-être ou encore les dommages associés aux changements de la qualité de l'air ambiant au Canada. L'outil dispose d'une flexibilité permettant de combiner et de connecter les polluants, les effets sur la santé, les zones géographiques et les années de scénario, et il contient des informations sur la population et les concentrations de polluants historiques et projetées. En 2005-2006, des progrès ont été accomplis dans le développement et les essais de l'application et dans la révision des fonctions de réponse aux concentrations.
  • Santé Canada a mis sur pied un cadre conceptuel pour l'analyse des risques et avantages du biodiesel et est en train d'intégrer les observations découlant d'une analyse des pairs et de déterminer et évaluer les lacunes dans les données associées à l'analyse des risques et avantages.
  • Les activités de recherche de Santé Canada financées dans le cadre du Programme de recherche et de développement énergétiques, administré par le Bureau de recherche et de développement énergétiques à Ressources naturelles Canada, ont déployé une équipe de chercheurs multidisciplinaires pour évaluer les avantages et les inconvénients toxicologiques associés aux technologies actuelles et émergentes applicables aux moteurs. Ils ont adopté une approche intégrée consistant en une évaluation et une validation mécaniste de la toxicité par des systèmes in vitro et in vivo de complexité et de raffinement croissants. Il s'agit d'établir un cadre pour la validation rapide de l'impact des technologies de contrôle sur la toxicité des émissions et son intégration éventuelle dans les chemins de décision pour la recherche et le développement et la gestion des risques. La conception et la mise au point d'un système mobile d'évaluation de l'exposition à la toxicité par inhalation ont débuté en vue de son utilisation dans l'exposition par inhalation de sujets expérimentaux à des émissions diluées de moteur, de la validation des effets in vitro et de l'établissement des réactions aux doses.
  • Dans le cadre des recherches de Santé Canada pour l'établissement de biomarqueurs de l'exposition et des effets néfastes de l'inhalation de contaminants aériens urbains sur l'athérosclérose et l'asthme, une série de plateformes analytiques complémentaires ont été établies. Ces plateformes ont été validées pour leur haut débit de traitement, le criblage systématique de protéines et autres molécules biologique pouvant servir de marqueurs pour l'exposition et les effets. Ces marqueurs ou outils moléculaires sont utiles pour déterminer l'exposition des populations et pour l'examen des effets sur la santé à l'appui des activités de réglementation. Des recherches préliminaires in vitro ont produit quelques candidats intéressants pouvant servir de marqueurs, qui feront l'objet de validation en utilisant des modèles in vivo.

Comprendre les contributions relatives de diverses sources de pollution

Stratégie Canada- États-Unis sur la qualité de l'air transfrontalier

Santé Canada participe aux travaux de collecte de renseignements sur l'importance relative de la pollution transfrontalière en comparaison de la pollution locale, en coordination avec des études similaires menées dans les communautés frontalières des États-Unis.

  • Stratégie relative au bassin atmosphérique international du bassin de Georgia et de Puget Sound : Gestion par le Centre de lutte contre les maladies de la Colombie-Britannique d'études conjointes sur la qualité de l'air menées par l'Université de Colombie-Britannique, l'Université de Victoria et l'Université de Washington. Des études sont en cours sur la répartition de la pollution atmosphérique causée par la circulation automobile et le chauffage au bois et ses effets néfastes sur la santé respiratoire des enfants, sur l'issue des grossesses et sur la santé cardiovasculaire des aînés. Ces études devraient être achevées d'ici mars 2007.
  • Bassin atmosphérique des Grands Lacs : Santé Canada a terminé ou est en voie de terminer les travaux sur le terrain et les analyses préliminaires. Les tâches comprenaient une étude de la santé respiratoire des enfants et une étude d'évaluation de l'exposition (chez les enfants asthmatiques et les adultes en santé) à Windsor, une étude sur le diabète - notamment sur l'impact de la pollution atmosphérique sur la santé cardiovasculaire, et un suivi de la pollution atmosphérique pour étudier les variations intra-urbaines d'un éventail de polluants. Les résultats montrent que des concentrations plus élevées de particules sont associées à des augmentations importantes des marqueurs de stress oxydatif dans le sang. Une étude toxicologique est en cours pour recueillir des particules et des données de cytotoxicité à divers endroits aux alentours de Windsor.

Comprendre pourquoi la qualité de l'air change

  • Santé Canada a également mené des études pour faire progresser les connaissances sur les émissions de particules des fonderies canadiennes. Les travaux étaient fondés sur une méthodologie interne à séquence temporelle, établie précédemment pour différencier facilement les fractions métalliques aisément solubles de celles qui le sont moins. L'étude a permis d'identifier le nickel insoluble comme fraction principale de tous les échantillons provenant des fonderies de nickel, ce qui a donné un indicateur des effets potentiels sur la santé, les substances contenant du nickel insoluble étant considérées comme les plus cancérogènes.

3.2.3 Sites contaminés

Les sections qui suivent décrivent des exemples de recherche menées en 2005-2006.

Comprendre les effets de l'exposition sur la santé humaine

  • Santé Canada a terminé une étude sur les effets d'une exposition de rongeurs à un mélange de métaux communément trouvés sur les sites contaminés sur leur développement. Les premiers résultats n'indiquent aucune toxicité importante chez les mères ou les petits après une exposition périnatale à un mélange de plomb, de nickel, de cuivre, de chrome et de zinc à des doses pouvant atteindre 1000 fois l'exposition prévue aux concentrations des lignes directrices en vigueur.
  • Santé Canada a lancé une recherche sur la biodisponibilité du plomb dans des sols contaminés à l'aide de porcs adultes afin de déterminer avec plus de précision l'exposition des êtres humains au plomb dans le sol. Les travaux sur les paramètres du projet sont terminés, incluant les fournisseurs d'animaux, les éleveurs, l'échantillonnage de tissus et les questions de manutention.
  • Les chercheurs de Santé Canada ont étudié l'adsorption cutanée de sols contaminés et établi un modèle in vitro utilisant la peau humaine et de la terre à jardin commerciale.
  • Santé Canada a entrepris une recherche sur les mélanges complexes d'hydrocarbures aromatiques polycycliques dans les sols contaminés. Des comparaisons de mélanges synthétiques contenant des hydrocarbures aromatiques polycycliques prioritaires en quantités correspondant aux concentrations trouvées dans certains sites contaminés ont montré des effets mutagènes, correspondant sans doute à des effets cancérogènes, qui sont cumulatifs. Toutefois, le danger cumulatif total imputable aux hydrocarbures aromatiques polycycliques prioritaires dans les mélanges peut être beaucoup moins élevé que ce qui a été déterminé en utilisant des méthodes normalisées d'évaluation des risques, où l'on suppose que le risque total est la somme des risques individuels associés à chacun des hydrocarbures aromatiques polycycliques prioritaires détectés. C'est pour cette raison que les décisions de gestion des sites, fondées sur des évaluations initiales normalisées des risques sont trop prudentes. La recherche en cours confirmera ces premières constatations.

3.2.4 Qualité de l'eau

Les sections qui suivent décrivent des exemples de recherches menées en 2005-2006.

Comprendre l'effet de la pollution sur la qualité de l'eau et des sédiments

Du 1er avril 2005 au 31 mars 2006, des échantillons ont été prélevés de sept conserveries de poissons, dans le cadre d'une étude continue de caractérisation des eaux usées. Les usines étaient situées dans des provinces de l'Atlantique : Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick, Terre-Neuve et Labrador. Les caractérisations comprenaient les paramètres chimiques conventionnels ainsi que des tests de toxicité des eaux usées. Des échantillons de sédiments ont été prélevés à proximité des sites d'échantillonnage des eaux usées des conserveries de poissons en mars dernier. Ces échantillons ont été analysés pour divers paramètres physico-chimiques et ont subi un test de toxicité avec une espèce d'amphipode. Les niveaux de toxicité dans les effluents et les sédiments adjacents variaient entre « négligeables » et « élevés ». L'étape suivante dans ce projet a consisté à commencer une évaluation formelle des effluents des conserveries de poissons à l'échelle nationale. Le processus d'évaluation se déroulera au cours des trois prochaines années, afin de déterminer les risques environnementaux associés aux effluents d'usines de traitement de poissons à travers le Canada, et éventuellement, d'appliquer des mesures correctrices.

Un certain nombre de projets ont été entrepris pour déterminer les sources de contaminants nouveaux comme les composés d'organosilicium, les polybromodiphényléthers et autres produits ignifuges bromés dans l'environnement canadien. Ces projets comprennent l'analyse des aliments traditionnels, une étude pour déterminer les niveaux de polybromodiphényléthers et autres produits ignifuges bromés dans les boues d'égouts et les sols à différents endroits dans le sud du Canada. D'autres études détermineront la concentration limite de polybromodiphényléthers dans les effluents des usines de traitement des eaux usées et celle de substances dans les biosolides trouvées persistantes, bioaccumulatives et toxiques aux termes de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement (1999) et qui répondent aux critères pour leur quasi-élimination. Ces études donnent des estimations initiales de la concentration des produits chimiques rejetés par les usines de traitement des eaux usées.

Santé Canada mène une recherche sur les sous-produits de désinfection et les nouveaux contaminants dans l'eau potable. Les travaux comprennent l'élaboration de méthodes analytiques pour ces substances et des études sur leur occurrence et leur stabilité dans les systèmes de distribution. Les méthodes visaient plus de 40 composés, dont certains figurent sur la liste des substances prioritaires de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement (1999). Des échantillons sélectionnés prélevés en 2005-2006 montraient des concentrations de N-nitrosodiméthylamine inférieures à 2,5 ng/L. Les études en cours couvrent d'autres nitrosamines (nitrosodibutlyamine, nitrosodiéthylamine, nitrosomorpholine, nitrosopipéridine et nitrosopyrrolidine), en plus des 3-chloro-4-(dichloromethyl)-5-hydroxy-2(5H)-furanone ou Mutagène X (MX), acides haloacétiques, trihalométhanes, haloacétonitriles, halocétones, acétaldéhydes halogénés, chloropicrine et chlorure de cyanogène.

Des études ont continué à évaluer les sources de coliformes fécaux et de pathogènes dans les écosystèmes aquatiques, notamment dans les Grands Lacs, et à développer des méthodes pour les retracer et détecter ces contaminants microbiens dans l'eau. Ces travaux ont engendré des publications sur l'électrophorèse en gel de gradient dénaturant ou EGGD, une méthode fondée sur la différence des points de fusion des fragments d'acide désoxyribonucléique à doubles brins. Les travaux se sont également poursuivis sur la cartographie peptidique des microréseaux d'acide désoxyribonucléique des communautés microbiennes pour déterminer les variations d'un lot à l'autre et la durée de conservation des produits de la biotechnologie soumis à la Loi canadienne sur la protection de l'environnement (1999). Ces travaux ont eu pour résultat la fermeture de plages polluées pour les nageurs de Hamilton Harbour et de Toronto.

Méthodologie

  • Une méthode analytique fondée sur la chromatographie en phase liquide-spectométrie de masse à rendement élevé a été mise au point pour déterminer la présence d'ignifugeants bromés à base de tétrabromobisphénol A et de produits de dégradation (débromés), aux fins d'application à des boues d'égout. Le tétrabromobisphénol A figure parmi les additifs ignifuges commerciaux à haut volume d'application actuellement en usage. On en a trouvé dans les boues d'égout provenant de deux usines municipales de traitement des eaux usées à Windsor, en Ontario35.
  • Un bioessai de mesure d'effets multiples a été développé avec un modèle animal d'hydre (Hydra attenuata), permettant d'évaluer parallèlement la toxicité aiguë et chronique (sub)létale, la tératogénicité, ainsi que les biomarqueurs de stress oxydatif. Le test est destiné à l'étude de la toxicité dans des milieux complexes comme les effluents industriels ou municipaux et des contaminants en général.
  • Une méthode d'essai à multi-biomarqueurs d'hépatocytes primaires de Truite arc-en-ciel a été améliorée pour mesurer les effets toxiques d'effluents municipaux et de produits pharmaceutiques. Les données générées jusqu'ici pour déterminer la portée de son utilisation semblent indiquer qu'il s'agit d'un outil puissant pour évaluer la cytotoxicité ainsi qu'un éventail de stress physiologiques imposés au biote aquatique par les polluants chimiques.
  • Une nouvelle méthode a été mise au point pour isoler, identifier et quantifier les polybromodiphényléthers dans les effluents d'eaux usées municipales. Une méthode de référence a été également développée pour appuyer les règlements relevant de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement (1999) concernant les substances toxiques persistantes et bioaccumulatives; la méthode a été validée pour la mesure de l'hexachlorobutadiène, des hexachlorobenzène, du pentachlorobenzène et des trois tétrachlorobenzènes dans des solvants chlorés.
  • Des outils de génomique microbienne mis au point comprenaient un jeu ordonné de microéchantillons d'acide désoxyribonucléique pour le suivi des pathogènes et d'autres microorganismes dans des échantillons environnementaux comme les eaux usées.
  • Des travaux ont consisté à élaborer des méthodes pour la mesure précise des perfluorocarboxylates dans des échantillons aqueux tels que les effluents, l'eau des lacs et les précipitations. De nouvelles méthodes ont montré la présence de perfluorocarboxylates dans les précipitations à deux des trois sites d'étude, à la différence des rapports précédents sur l'acide perfluorooctanoïque, qui n'a pas été détecté en concentrations mesurables dans les sites ruraux. D'autre part, lorsqu'il était présent, ce composé avait des concentrations équivalant au dixième des concentrations observées antérieurement.

3.2.5 Initiatives relatives aux écosystèmes

3.2.5.1 Plan Saint-Laurent

Des exemples de recherches menées en 2005-2006 sont présentés ci-après.

Chimie environnementale

Les effluents urbains sont considérés comme l'une des principales causes de la pollution et représentent un risque important pour les écosystèmes. Par leur volume et leur concentration, les effluents urbains sont une source majeure de contaminants traditionnels et nouveaux. Les principaux résultats des recherches comprennent la modélisation de la complexion de métaux dans la matrice de l'effluent qui détermine la toxicité inhérente et la biodisponibilité des contaminants, ainsi que le développement d'une méthode automatisée de quantification de certaines substances antibiotiques tant dans les effluents que dans les eaux de surface. Le devenir de certaines substances antibiotiques a été documenté, tout comme le degré d'élimination des substances pharmaceutiques par de nouvelles technologies d'essai proposées, en cours d'évaluation.

Écotoxicologie

Des études sur le terrain réalisées dans la partie d'eau douce du fleuve Saint-Laurent (archipel du lac Saint-Pierre, riche en biodiversité) et dans son estuaire (fjord du Saguenay), avec comme espèces modèles des mollusques bivalves dans des cages et des bivalves endémiques, ont montré les effets néfastes des mélanges de contaminants sur la reproduction (effets sur les hormones provoquant de fortes concentrations de protéines du jaune d'oeuf, la féminisation ou la masculinisation et des anomalies neuroendocrines), sur la réaction immunitaire (immunosuppression), ainsi que sur leur état de santé général (péroxydation des lipides, génotoxicité, vieillissement prématuré) en présence de sources mixtes et diffuses de pollution. Outre les études sur le terrain, l'exposition en temps réel aux effluents urbains a confirmé la source des anomalies neuro-endocrines pour les écosystèmes fluviaux. Les recherches continuent pour essayer de relier les sources chimiques aux effets observés, pour que des mesures curatives puissent être prises et pour déterminer si la mise en oeuvre de processus de traitement secondaire pourrait atténuer ces effets néfastes.

De nouveaux projets ont été lancés en 2006 sur l'évaluation de nanoproduits au moyen de bioessais et de biomarqueurs. Ces projets porteront sur les différents modes d'action des nanoproduits. La toxicité de la chaîne trophique des nanomatériaux sera étudiée à l'aide de microbioessais et d'indicateurs biochimiques afin de déterminer leur mode d'action. Les résultats préliminaires indiquent une certaine toxicité environnementale de plusieurs nanoproduits ou une augmentation de la toxicité d'autres contaminants dans l'eau ou dans les substrats.

3.2.5.2 Grands Lacs

Vous trouverez ci-dessous des exemples de la recherche menée dans les Grands Lacs.

  • La présence de perturbateurs chimiques du système endocrinien, les alkylphénols, a été confirmée dans Cootes Paradise, une section polluée du port de Hamilton. Les alkylphénols et leurs dérivés éthoxylés sont considérés comme toxiques aux termes de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement (1999). Les études montrent que les dérivés éthoxylés sont l'alkylphénol dominant dans ces eaux. Les sites recevant les effluents des usines de traitement des eaux usées, les trop-pleins d'égouts unitaires et d'autres sources ont les plus fortes concentrations d'alkylphénols, engendrant une accumulation importante d'alkylphénols chez les invertébrés benthiques, confirmant ainsi le transfert des contaminants.
  • L'Institut national de recherche sur les eaux a poursuivi ses recherches sur les sources et le devenir des polluants atmosphériques dangereux, notamment les produits ignifuges, dans le bassin des Grands Lacs, afin de trouver la réglementation la plus appropriée pour protéger la santé des êtres humains et des écosystèmes. Des informations ont été obtenues sur l'occurrence, la persistance, le devenir et les effets de produits chimiques toxiques et d'autres substances préoccupantes dans l'eau, notamment les pathogènes, les organismes modifiés génétiquement et les effluents générés par l'industrie, l'agriculture et les usines de traitement des eaux usées, qui sont toutes des informations nécessaires pour protéger les humains, la faune et les écosystèmes du bassin des Grands Lacs. Les recherches se poursuivent pour déterminer l'impact de produits pharmaceutiques et des produits de soins personnels.
  • Dans le cadre d'une évaluation générale de la santé des poissons et de la faune et de la relation avec l'exposition aux contaminants dans les secteurs préoccupants du côté canadien des Grands Lacs, nous avons analysé les cas de tumeurs du foie chez les poissons de fond. En 2005-2006, nous avons prélevé et analysé des échantillons de poissons de la baie de Quinte, Cornwall, Wheatley, la rivière Détroit et la rivière St. Clair. Les cas de tumeurs et de difformités chez les poissons reflètent une dégradation des utilisations bénéfiques qui nécessiterait des mesures correctives. Un élément additionnel de la recherche en cours sur les secteurs préoccupants comporte une évaluation continue de l'état de la glande thyroïde des espèces de poissons benthiques et pélagiques. Nous nous sommes également penchés sur les rapports entre les expositions aux biphényles polychlorés, la température et l'état des thyroïdes de la Truite arc-en-ciel.

3.2.6 Substances perturbatrices du système hormonal

Les chercheurs de Santé Canada ont poursuivi leurs activités visant à comprendre les effets toxiques des mélanges de substances perturbatrices du système hormonal présents dans le lait maternel et le sérum humain. Des résultats récents ont montré qu'un mélange de biphényles polychlorés, dichlorodiphényltrichloroéthane et dichlorodiphényldichloroéthène modifie le métabolisme hépatique des estrogènes, et que ceci pourrait être un indicateur sensible des effets à long terme (Desaulniers et al., 2005)36. Une exposition précoce à un mélange différent de biphényles polychlorés, polychlorodibenzo-p-dioxines et polychlorodibenzofurannes a causé des changements hépatiques de la méthylation de l'acide désoxyribonucléique et de la signalisation de l'estrogène (Desaulniers et al., 2005)37. Aucun des mélanges n'a provoqué de changements à la dose estimée que reçoivent les êtres humains. Des expériences sont en cours pour essayer de comprendre la contribution de produits chimiques additionnels à la toxicité des mélanges complexes, afin de différencier l'ampleur des risques qui pourraient être attribués in utero à partir de la période d'exposition postnatale.

Des recherches financées par le Programme de recherche et de développement en génomique de Santé Canada ont montré que la suppression de l'hormone de la thyroïde cause des changements du développement permanents dans l'expression des gènes. Cette information sert à identifier les biomarqueurs de la suppression de la thyroïde.

3.2.7 Développement de la technologie

Des exemples de recherche menée en 2005-2006 sont présentés ci-après.

Atténuation des effets des menaces environnementales sur la santé et la sécurité en utilisant les éléments suivants :

  • Les technologies des procédés assistés par micro-ondesTM (applications à grande échelle) pour réduire la consommation d'énergie, l'utilisation de solvants et les émissions de gaz à effet de serre dans les procédés industriels, comme ceux de l'industrie des huiles agro-alimentaires et dans les opérations de fabrication. Les travaux en cours portent sur le remplacement du n-butane par les hexanes, ce qui devrait contribuer fortement aux avantages de la réduction des gaz à effet de serre pour la qualité de l'air.
  • Les micro-ondes (application préliminaire) pour la synthèse chimique afin de réduire de 95 % environ la consommation d'énergie, en tenant compte du cycle général de production (production, synthèse, purification, et élimination de solvants).
  • La technologie de réduction après traitement pour déterminer le potentiel de réduction des émissions d'oxyde d'azote par les moteurs de propulsion marins.
  • L'optimisation, en laboratoire et à l'échelle pilote, de la codigestion anaérobie de boues d'égout et de la fraction organique de déchets solides municipaux, afin d'améliorer la stabilisation et la production de biogaz.
  • L'optimisation, en laboratoire, du processus de digestion aérobie pour une réduction optimale du contenu pathogène des biosolides et par conséquent du risque d'exposition à ces polluants nocifs après leur application au sol.
  • L'optimisation de la conception des fosses septiques : recyclage de la technologie des filtres à sable, pour produire des effluents avec de faibles concentrations d'ammoniac et d'autres contaminants. Cette technologie peut servir de système de traitement sur les lieux fiable et bon marché afin de protéger les eaux réceptrices sensibles dans les petites communautés.
  • Le recours à des procédés hybrides comme le réacteur à boues activées à lit fixe ou le réacteur à biofilm à lit mobile comme amélioration économique par rapport aux systèmes de traitement traditionnels dans les grandes municipalités, afin de produire des effluents azotés toute l'année avec un minimum d'investissement de capital.

3.2.8 Produits pharmaceutiques et de soins personnels dans l'environnement

En 2005-2006, Santé Canada a mené des initiatives de collaboration pour faciliter l'acquisition de connaissances sur le devenir et les effets des produits pharmaceutiques et les produits de soins personnels sur l'environnement. Les recherches incluaient l'évaluation de la persistance et de la mobilité des contaminants chimiques et microbiens dans les biosolides épandus dans les champs agricoles, les effets de certains agents antimicrobiens sur la structure microbienne, la diversité et la fonction de la communauté aquatique, ainsi que l'occurrence de bactéries aérobies résistantes aux antibiotiques dans les sédiments des sites d'aquaculture dans la région des îles Fundy au sud-ouest du Nouveau-Brunswick. Les résultats obtenus seront utiles à l'évaluation des risques que ces composés peuvent présenter dans l'environnement et contribueront à l'établissement en cours d'une nouvelle réglementation sur l'évaluation environnementale des substances visées par la Loi sur les aliments et drogues.

Pour le moment, on comprend mal les incidences écologiques des produits pharmaceutiques et de soins personnels. Des produits pharmaceutiques et des antibiotiques à large spectre ont été détectés en abondance dans le milieu naturel; ils pénètrent dans les écosystèmes par le ruissellement des eaux pluviales et le rejet des eaux usées traitées dans des plans d'eau.

Des études ont été entreprises pour mieux comprendre les effets des composés pharmaceutiques présents dans les eaux usées traitées sur l'écologie microbienne du système du ruisseau Wascana et de la rivière Qu'Appelle. Des évaluations ont été faites de la production et de la biomasse in situ de bactéries et d'algues, de la diversité microbienne et de l'état physiologique aux sites en aval de la station d'épuration de la ville de Regina. L'eau du ruisseau a fait l'objet d'une surveillance (en amont et en aval de la station d'épuration) pour mesurer les concentrations des produits pharmaceutiques et de soins personnels. La présence de Trimethoprim a été constatée, avec la plus forte concentration (90 ng/L) observée au site 2 (à 0,4 km en aval de la station d'épuration de Regina), puis avec des concentrations décroissant graduellement jusqu'au dernier site d'échantillonnage à 104 km en aval de la station, où la substance n'était plus détectée.

Une autre étude a détecté la présence des produits suivants : acide salicylique, ibuprofène, gemfibrozil, naproxen, triclosan, kétoprofène, diclofénac et indométacine, dans tous les échantillons d'influents et la plupart des échantillons d'effluents prélevés à une station d'épuration des eaux usées. Pour le moment, on comprend mal les incidences écologiques. Des études ont aussi été réalisées dans des bioréacteurs annulaires rotatifs pour évaluer l'impact des produits pharmaceutiques sur les biofilms de rivière.

Même à seulement 10 ppb, ces produits semblent montrer à la fois des effets nutritifs et des effets toxiques sur les communautés microbiennes dans les systèmes aquatiques.

Une méthode à base du couplage chromatographie en phase gazeuse et spectrométrie de masse a été mise au point pour déterminer la présence de produits pharmaceutiques acides et neutres sélectionnés dans les influents d'eaux usées et les effluents soumis à un traitement primaire à l'échelle des nanogrammes par litre (ng/L). Les résultats montrent que les procédés physiques et chimiques aux stations d'épuration éliminent très peu des produits chimiques étudiés. Des études pilotes ont été menées pour mettre à l'essai trois différents types de procédés de désinfection des eaux usées (rayonnement ultraviolet, acide performique et ozonation) afin d'évaluer leur efficacité pour éliminer ces substances. L'ozonation semble être plus efficace pour éliminer les substances détectées dans les eaux usées, en comparaison du rayonnement ultraviolet ou de l'acide performique. Par contre, on ne connaît pas leur efficacité pour éliminer les nouveaux métabolites.

Plus de 2000 échantillons d'eau souterraine et de surface fournis par le ministère de la Défense, Environnement Canada, les provinces et d'autres organismes ont été analysés. L'échantillonnage couvrait des régions où la contamination par le perchlorate pouvait être préoccupante : installations militaires, exploitations minières, secteurs utilisant le chlorate de sodium, feux d'artifice et zones arides. Le perchlorate n'a pas été détecté à des concentrations supérieures à 6 µg/L (limite recommandée par Santé Canada) dans l'eau potable, mais on en a observé à des concentrations supérieures dans des régions où des sources ponctuelles précises de perchlorate ont été identifiées. On continue de suivre l'évolution de la science dans ce domaine, et les résultats des études contribueront à améliorer notre compréhension du perchlorate comme contaminant au Canada.

3.3 Projets de démonstration de la prévention de la pollution

Il existe de nombreux programmes dans le pays qui aident Environnement Canada à démontrer que les pratiques de prévention de la pollution peuvent être appliquées au travail et dans la vie de tous les jours. Les sections qui suivent présentent des exemples de mesures régionales de prévention de la pollution.

3.3.1 Région du Pacifique et du Yukon

Défi de la Communauté de Whitehorse

Le Défi de la Communauté de Whitehorse a reçu des fonds d'Environnement Canada pour se concentrer sur l'efficacité énergétique et la réduction du gaspillage. Les organisateurs ont mené des évaluations gratuites de gaspillage pour les entreprises locales et créé un dossier « Bienvenue à Whitehorse » pour les nouveaux résidants, qui contient des informations sur les programmes de réacheminement des déchets, de transport actif et de réduction des gaz à effet deserre. La communauté offre également des ateliers « pour bricoleurs » avec des instructions et des conseils gratuits sur la rénovation résidentielle, les produits EnergySTAR, les différentes sources possibles de chauffage et l'aménagement paysager permettant de renforcer l'efficacité énergétique des maisons.

3.3.2 Région des Prairies et du Nord

Villes de Morden et Winkler

Les villes de Morden et Winkler au Manitoba ont reçu des fonds d'Environnement Canada et de l'Initiative du défi communautaire sur les changements climatiques de la province du Manitoba pour développer des projets d'immobilisation durable et inciter les citoyens à agir de façon à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Les villes ont collaboré avec les conseils municipaux pour mettre sur pied un plan d'action stratégique en vue de moderniser les équipements collectifs. La ville de Morden a entrepris la réhabilitation thermique de la caserne des pompiers en la dotant d'une pompe géothermique et le réaménagement des bâtiments municipaux avec des éclairages plus écoénergétiques et des thermostats programmables. Cette initiative a permis de réduire la consommation d'énergie pour l'exploitation des bâtiments municipaux et de sensibiliser la communauté à de telles mesures.

Le Nord

Dans le cadre de programmes ministériels comme celui des Observateurs météo (où des bénévoles canadiens soumettent des renseignements sur le temps qu'il fait et les tendances météorologiques), le Défi d'une tonne et ÉcoACTION (projets destinés à protéger, restaurer ou améliorer le milieu naturel et bâtir la capacité des communautés de poursuivre ces activités ultérieurement), Environnement Canada collabore directement avec les populations du Nord pour les encourager à agir pour la lutte contre les changements climatiques et pour d'autres priorités environnementales. Outre ces activités, Environnement Canada a établi de nouvelles relations avec les gouvernements locaux et les organisations autochtones dans le Nord, afin de développer une meilleure compréhension des problèmes environnementaux et des mesures à prendre pour les régler.

La présence, les tendances et les voies de pénétration des contaminants dans les régions arctiques ont fait l'objet d'un numéro spécial du journal The Science of the Total Environnement, et dans un autre numéro spécial traitant des contaminants chez les poissons, les espèces sauvages et les êtres humains de la région.

3.3.3 Région de l'Ontario

Défi de la Communauté de Don Valley West

En Ontario, le Défi de la Communauté de Don Valley West a coopéré avec l'entreprise de services publics locale, Enbridge, pour mettre en oeuvre le programme TAPS (Take Action with Programs for Savings). Ce programme encourage les propriétaires à réduire la température de leurs réservoirs d'eau chaude, à installer des aérateurs dans les robinets, à isoler les conduites d'eau chaude et d'eau froide, à remplacer les pommes de douche par des modèles à faible débit et à installer des ampoules fluocompactes. Le programme a permis de réaménager 600 maisons de la communauté.

Projet pilote sur la qualité de l'air des entreprises

Le projet pilote intitulé « Business Air Quality Program » a pour objet d'encourager les petites et moyennes entreprises dans le secteur manufacturier à adopter et à dépasser volontairement les pratiques exemplaires, afin d'améliorer leurs performances environnementales et leur compétitivité économique en adoptant des matériaux de rechange et en améliorant leurs procédés. L'objectif visé est de réduire les polluants atmosphériques clés, notamment les oxydes d'azote, le dioxyde de soufre, les particules et les composés organiques volatils.

Le projet pilote sur la qualité de l'air des entreprises, mis en oeuvre dans le cadre de la Stratégie Canada- États-Unis sur la qualité de l'air transfrontalier, vise à réduire les émissions atmosphériques des petites et moyennes entreprises industrielles dans le sud-ouest de l'Ontario. En mars 2006, un accord a été conclu avec l'Ag Energy Co-operative en vue d'un partenariat avec leur Programme de maîtrise de la demande d'électricité. À cet égard, des vérifications de la consommation d'énergie ont été effectuées à des installations de culture en serre dans le sud-ouest de l'Ontario, pour appuyer la réduction des émissions dans le cadre de la Stratégie sur la qualité de l'air transfrontalier. Ce programme est appuyé par The Ontario Greenhouse Alliance , qui représente les producteurs de fleurs et de légumes, Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales Ontario , Hydro One, Enbridge, Union Gas, Ontario Power Authority et The Cecil Delworth Foundation. Le Programme de développement économique rural du ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario apporte également un appui financier à ce programme.

Environnement Canada a versé une subvention de départ correspondant à 50 % des coûts d'une vérification de prévention de la pollution, jusqu'à concurrence de 5000 $ par installation. Le reste des coûts de vérification est à la charge des petites et moyennes entreprises participantes. Ce projet pilote est mené en coordination avec l'actuel Programme d'incitatif pour les vérifications énergétiques industrielles de Ressources naturelles Canada, pour capturer les avantages complémentaires de la qualité de l'air actuellement non quantifiés. Plus de 20 entreprises participent au projet, qui est maintenant prolongé jusqu'en mars 2007.

Chauffage au bois : Soyons responsables!

En Ontario, 18 ateliers « Chauffage au bois : Soyons responsables! » ont été organisés pour aider les entrepreneurs professionnels et le grand public à identifier les moyens de réduire l'impact du chauffage résidentiel au bois. Une dizaine d'autres ateliers ont été organisés pour les communautés des Premières Nations en Ontario. La campagne « Chauffage au bois : Soyons responsables! » a été présentée à divers événements publics, notamment le Cottage Life Show et l'International Plow Match, afin de rejoindre et d'éduquer le public local en dehors des ateliers.

Des partenariats ont été établis avec Home Depot et Home Hardware. Home Depot avait organisé des événements « Chauffage au bois : Soyons responsables! » à six de ses centres en Ontario. Ces événements ont eu un grand succès et font l'objet de demandes répétées des clients. Des renseignements sur cette campagne ont également été donnés à une rencontre nationale pour les détaillants de Home Hardware à travers le pays.

La campagne a également produit de nouveaux matériaux pédagogiques, dont un DVD contenant trois vidéos sur des poêles approuvés par l'Environmental Protection Agency, la préparation des feux de bois et le fonctionnement d'un poêle à bois. Ce DVD a été bien reçu; il est offert par les détaillants dans leurs magasins et utilisé par l'Environmental Protection Agency des États-Unis pour leurs campagnes d'éducation.

Grâce à la collaboration en cours avec l'Environmental Protection Agency des États-Unis dans le cadre de la Stratégie binationale relative aux toxiques des Grands Lacs, des ateliers « Chauffage au bois : Soyons responsables! » ont été organisés pour la population locale des villes frontalières des États de New York, du Wisconsin et du Michigan, ainsi qu'à l'intention des Américains autochtones.

Des projets de recherche ont été entrepris en conjonction avec la Puget Sound Clean Air Agency, la Hearth, Patio and Barbeque Association des États-Unis et l'EPA des États-Unis pour caractériser les émissions des bûches calorifiques et déterminer les vérifications du facteur d'émission pour les poêles à bois traditionnels.

Le Toronto Region Sustainability Program

Ce programme, qui couvre la grande région de Toronto, vise à améliorer la performance environnementale des petites et moyennes entreprises du secteur manufacturier dans les domaines de la prévention de la pollution et du développement durable. Il a pour objectif la réduction des substances toxiques inscrites à la fois dans l'Accord Canada-Ontario et la Stratégie binationale relative aux toxiques des Grands Lacs.

Il a pour objectifs précis d'inciter les petites et moyennes entreprises à adopter des mesures pour réduire les précurseurs du smog, réduire ou éliminer l'utilisation de produits toxiques et éliminer la production de déchets toxiques. C'est un programme coopératif à intervenants multiples qui s'inscrit dans un partenariat avec la Toronto and Region Conservation Authority , ainsi qu'avec les gouvernements locaux et provinciaux. Les petites et moyennes entreprises ont vu la valeur réelle du Toronto Region Sustainability Program, où les trois ordres de gouvernement ont établi leurs priorités d'action. Pour les petites et moyennes entreprises, les mesures de prévention de la pollution ont engendré un rendement important sur le capital investi, des économies de coût, la réduction du risque de non-conformité qui pourrait être suivie de mesures coercitives, et de meilleures occasions de marketing.

Durant les cinq premières années du programme, 44 des 56 installations participantes ont terminé leurs évaluations de prévention de la pollution, avec pour résultats les mesures de prévention de la pollution et les économies annuelles suivantes :

Réductions et économies annuelles de la prévention de la pollution du Toronto Region Sustainability Program

Composés organiques volatils (COV) : 618 tonnes
Métaux
: 2 200 kilogrammes
Déchets dangereux
: 1 394 tonnes
Substances toxiques
: 32 000 kilogrammes
Eau
: 327 478 tonnes
Gaz à effet de serre (GES)
: 1 673 tonnes
Particules (P < 10)
: 15,4 tonnes
Réacheminement des déchets génériques (vers le recyclage)
: 49 512 tonnes
contenant du mercure (vers le recyclage)
: 5 044 grammes
Économies de coût moyennes (par PME)
: > 70 000 $

ÉcoÉcoles : Ressources pour les écoles

ÉcoÉcoles Ontario est un programme d'éducation environnementale volontaire qui couvre à la fois le fonctionnement des écoles et les programmes des écoliers. Il a été conçu en collaboration par les commissions scolaires pour les commissions scolaires, avec des contributions des gouvernements fédéraux, provinciaux et municipaux, afin d'incorporer dans la structure d'enseignement l'éducation sur l'environnement et des mesures respectueuses de l'environnement. Le programme vise à influencer les jeunes durant leurs années de formation et avoir un impact exponentiel lorsque les enfants ramèneront la culture de conservation à la maison.

Des guides détaillés ont été préparés sur la réduction de la consommation d'énergie, la diminution des déchets et la conception de terrains d'écoles respectueuse de l'environnement. En outre, les attentes des programmes d'enseignement de l'Ontario relatives aux changements climatiques ont été déterminées, et des ressources d'enseignement aux niveaux élémentaires et secondaires ont été développées pour les années 1 à 12. Le point central du programme est unique en ce sens qu'aucun autre programme pédagogique sur l'environnement ne fait intervenir activement les départements des programmes d'études et les départements administratifs.

En 2005-2006, 108 écoles relevant de six commissions scolaires étaient à diverses étapes d'application du programme ÉcoÉcoles. Parmi les succès mesurables, soulignons qu'en moyenne, les ÉcoÉcoles certifiées utilisent 12 % de moins d'électricité et 7 % de moins de gaz naturel que les ÉcoÉcoles comparables non certifiées (ICF International, 2006)38.

Le programme est conçu pour être reproduit dans toutes les commissions scolaires de l'Ontario et pourrait être exporté à d'autres provinces et territoires avec les modifications de programmes d'études appropriées.

Groupe de travail sur les pratiques environnementales exemplaires de l'Association des stations de ski de l'Ontario

Dans le cadre d'un partenariat de coopération, le Centre canadien pour la prévention de la pollution, Environnement Canada et l'Association des stations de ski de l'Ontario ont encouragé activement les membres de l'Association des stations de ski de l'Ontario à adopter des pratiques environnementales exemplaires depuis 2003, en créant le Groupe de travail de l'Association des stations de ski de l'Ontario sur les pratiques environnementales exemplaires. Ce groupe sert de forum pour des questions liées à la prévention de la pollution, où les exploitants de stations de ski peuvent échanger des renseignements sur les pratiques exemplaires et collaborer entre eux et avec d'autres partenaires pour prévenir la pollution localement et régionalement. Le groupe de travail a établi un plan d'action qui tient compte des priorités environnementales des stations de ski en Ontario, dont la portée couvre la réalité opérationnelle des stations de ski durant les quatre saisons. Les stations de ski Blue Mountain et Osler Bluff étaient les leaders de l'industrie, démontrant que les recommandations dans le guide sont réalistes et réalisables pour les petites et les grandes installations. Ces deux stations mettent en oeuvre des réductions dans la consommation d'énergie, les déchets solides, et les dépenses d'entretien et d'exploitation et appliquent des politiques d'achats écologiques dans tous les secteurs de leurs installations.

Programme d'écocertification pour la navigation écologique

Le programme d'écocertification pour la navigation écologique est une initiative de promotion des pratiques de gestion écologique exemplaires afin d'aider les exploitants et les administrateurs de marinas à adopter un mode d'exploitation durable en appliquant des mesures et des politiques de protection de l'environnement. Le programme a été mis au point en 1997 par le Partenariat CleanMarine.

Le programme CleanMarine est dirigé par l'Ontario Marine Operators Association (OMOA : www.omoa.com) avec des contributions et l'appui du Partenariat CleanMarine, qui comprend des représentants des organismes suivants : Environnement Canada, le ministère de l'Environnement de l'Ontario, l'Ontario Sailing Association, les Escadrilles canadiennes de plaisance, l'Association canadienne des manufacturiers de produits nautiques, l'Ontario Boating Forum, la Federation of Ontario Cottager Associations, l'Ontario Federation of Anglers and Hunters et TerraChoice Environmental Marketing.

Lorsque le partenariat a été créé, des informations ont été compilées et transformées en ressources que les directeurs de marinas peuvent utiliser pour les aider à protéger l'environnement et à mieux gérer leurs entreprises. Une vérification est effectuée par une tierce partie pour vérifier l'exécution des initiatives. Le rapport de vérification fournit aux marinas les informations nécessaires pour améliorer leurs exploitations et confirme les initiatives fructueuses. De nouvelles vérifications sont faites tous les quatre ans, afin d'encourager des améliorations constantes et d'assurer que les marinas continuent d'être exploitées au niveau correspondant à leur cote initiale. Au mois de mars 2006, 248 marinas dans tout l'Ontario avaient fait l'objet d'une vérification.

Les propriétaires et les administrateurs de marinas ont amélioré leurs pratiques commerciales, réduit leur impact sur les ressources aquatiques, augmenté leur efficacité énergétique, renforcé leur gestion des habitats naturels et participé à des projets environnementaux communautaires, réduit le volume de déchets solides et les coûts correspondants, réduit l'utilisation de substances toxiques, réduit les risques d'urgence environnementale, augmenté le recyclage des déchets et empêché la pollution. En 2005, plus de 1000 tonnes d'emballages plastiques ont été collectées par les marinas participantes en Ontario et recyclées au lieu d'être envoyées aux sites d'enfouissement.

Commerce de détail écologique

Le programme Greening Retail a pour objet de donner aux détaillants des outils, des stratégies et des programmes spécifiques pour améliorer leur efficacité énergétique et leur performance environnementale, et pour jouer un rôle majeur dans la transformation de la société en vue d'améliorer l'environnement. Le projet démontrera aux détaillants qu'en prenant ces initiatives, ils peuvent améliorer leur rentabilité, ce qui est logique sur le plan des affaires. Tous les intervenants associés à l'industrie du commerce de détail seront invités à participer, à commencer par les manufacturiers et les distributeurs, suivis des promoteurs de commerces de détail et des gestionnaires immobiliers et finalement le consommateur.

L'identification par les détaillants canadiens de l'occasion offerte par le programme Greening Retail est la phase 1 de ce projet qui comprend trois phases, lancée et achevée en 2005-2006. Les recherches menées dans la phase 1 ont confirmé les prémisses du Greening Retail, à savoir que les détaillants peuvent profiter de la mise en oeuvre de bonnes pratiques environnementales et que les grands détaillants les ont adoptées. Par contre, les recherches ont également indiqué que l'application des pratiques exemplaires n'est pas encore généralisée dans le secteur. Des discussions avec les principaux détaillants ont montré la nécessité d'appuyer les détaillants avec des lignes directrices et des informations détaillées pour les aider à adopter des pratiques exemplaires dans la gestion environnementale. Les détaillants canadiens emploient 12 % de la main d'oeuvre canadienne, génèrent 368 milliards de dollars en ventes par année et sont surtout de petites ou moyennes entreprises. En 2002, les commerces de détail et leurs fournisseurs étaient responsables de 39 mégatonnes d'émissions de gaz à effet de serre.

3.3.4 Région du Québec

Centre québécois d'actions sur les changements climatiques

Durant l'automne de 2005, le Carrefour de sensibilisation et d'éducation du public du Québec a lancé la campagne Cocktail Transport pour promouvoir le transport durable. L'initiative à l'échelle de la province incitait la population à opter pour de nouveaux modes de transport et à faire du covoiturage pour se rendre au travail. Les recherches de base et de suivi ont indiqué que la campagne a rejoint deux millions de personnes par diverses voies de marketing : site Web, radio, journaux, affiches, panneaux publicitaires sur les autobus et en bordure des routes. Des mesures d'incitation telles que l'offre de bicyclettes gratuites et de cartes d'autobus gratuites ont été adoptées pour encourager la participation à cette campagne.

EnviroclubMO

EnviroclubMOest une organisation québécoise qui encourage les petites et moyennes entreprises du secteur manufacturier à réduire volontairement leurs émissions nocives et à diminuer leur dépendance des ressources naturelles tout en augmentant leur compétitivité. Depuis le lancement du programme, en 2000, jusqu'à mars 2006, 14 Enviroclubs regroupant 168 petites et moyennes entreprises ont été établis. Ainsi, 11,7 millions de dollars ont été investis dans des projets écologiques, dont 2,9 millions de dollars qui proviennent du gouvernement fédéral, et 8,8 millions de dollars, du secteur privé. La période moyenne d'amortissement de ces projets est d'un an, et les économies récurrentes annuelles totales sont évaluées à 10,6 millions de dollars. Sur le plan environnemental, ces projets de prévention de la pollution ont permis des économies nettes de 165 000 gigajoules par an, équivalant à 27 000 barils de pétrole, une réduction de 800 tonnes de substances toxiques, une baisse de 17 000 tonnes de déchets et une réduction de 29 000 tonnes de dioxyde de carbone équivalent - comparable aux émissions annuelles de 6200 voitures. Aux avantages économiques et environnementaux du programme Enviroclub s'ajoutent les avantages sociaux : les membres d'Enviroclub apprennent à connaître les concepts de la prévention de la pollution grâce à la formation obligatoire de quatre jours pour toutes les petites et moyennes entreprises participantes.

À l'instar du programme Enviroclub, la Direction des activités de protection de l'environnement du Québec encourage les solutions technologiques innovatrices pour améliorer le rendement environnemental. Le Québec dispose actuellement de 38 projets de technologie environnementale en cours, 21 autres projets étant achevés. Ces projets couvrent divers domaines : émissions atmosphériques, changements climatiques, déchets, produits toxiques, eaux usées, décontamination des sols et des eaux souterraines et énergie. Les incidences immédiates de ces technologies étaient la réduction des émissions atmosphériques, la réduction de la consommation d'eau, la réduction de la pollution de l'eau, la restauration de friches industrielles, la réduction de la consommation de biens matériels, la réduction et la valorisation des déchets, la réduction de la consommation d'énergie et la réduction et l'élimination de substances toxiques et de déchets dangereux. Ces 59 projets représentaient un total de 56 millions de dollars d'investissement, dont 18 millions de dollars provenaient de divers programmes fédéraux de plusieurs ministères et organismes (Conseil national de recherches Canada, Développement économique Canada pour les régions du Québec, Industrie Canada, Ressources naturelles Canada). Les autres 38 millions de dollars en investissements proviennent du secteur privé.

Chauffage résidentiel au bois

La station de surveillance de la qualité de l'air, en fonctionnement depuis 1998 dans un quartier résidentiel de Montréal touché par le chauffage au bois, a permis d'associer le chauffage au bois à un déclin de la qualité de l'air. En janvier 2006, une nouvelle station, située dans un quartier résidentiel près de Québec également affecté par le chauffage résidentiel au bois, a été ajoutée au Réseau national de surveillance de la pollution atmosphérique. Cette deuxième station devrait permettre de confirmer la tendance.

Les premières analyses des nouvelles données sont prévues pour 2007-2008.

Un Règlement municipal type sur les appareils de chauffage au bois a été mis à la disposition des municipalités depuis juin 2006. Ce règlement municipal type constitue une boîte à outils d'options règlementaires que les municipalités peuvent utiliser pour établir et mettre en oeuvre un règlement municipal afin de réglementer les appareils de chauffage au bois. Il est destiné aux municipalités qui ont des problèmes de qualité de l'air en raison du chauffage résidentiel au bois.

3.3.5 Région de l'Atlantique

A Bright Idea : L'Île-du-Prince-Édouard, carrefour sur les changements climatiques

A Bright Idea est une campagne d'économie d'énergie mise sur pied jusqu'à l'hiver de 2006, dont l'objet est d'éduquer les propriétaires sur l'efficacité énergétique et les changements climatiques. Dans toute L'Île-du-Prince-Édouard, 94 propriétaires ont été sélectionnés, et leurs maisons, équipées de nouvelles ampoules fluocompactes (jusqu'à 20 ampoules par maison). Des mesures ont été prises par Maritime Electric avant et après la campagne, qui ont montré que l'installation des 1 730 LFC avait permis d'économiser au total 820 000 kilowatts, équivalant à une réduction annuelle de 61 tonnes de gaz à effet de serre. Pour les propriétaires, ces réductions se sont traduites par des économies annuelles totales de 8200 $.

3.4 Objectifs, directives et codes de pratique

Conformément aux dispositions du paragraphe 54(1) de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement (1999), le ministre de l'Environnement établit des objectifs de qualité de l'environnement, des directives de qualité de l'environnement, des directives relatives aux rejets et des codes de pratique. Ces instruments visent :

  • l'environnement;
  • la prévention de la pollution ou le recyclage, la réutilisation, le traitement, le stockage ou l'élimination de substances et la réduction de leur rejet dans l'environnement;
  • les ouvrages, les entreprises ou les activités dont la réalisation porte atteinte ou risque de porter atteinte à l'environnement;
  • la conservation des ressou rces naturelles et le développement durable.

En application du paragraphe 55(1) de la Loi, le ministre de la Santé établit des objectifs, des directives et des codes de pratique en ce qui concerne les aspects de l'environnement qui peuvent influer sur la vie et la santé de la population canadienne.

3.4.1 Recommandations pour la qualité de l'environnement

Les Recommandations pour la qualité de l'environnement formulent des recommandations en termes quantitatifs ou qualitatifs pour appuyer et soutenir les utilisations particulières de l'environnement telles que la protection de la vie aquatique et les utilisations du sol comme les utilisations agricoles, industrielles, commerciales et résidentielles ou comme parcs. Les recommandations pour la qualité de l'environnement servent à interpréter les données de surveillance et à évaluer les sites contaminés et elles font partie intégrante des Indicateurs canadiens de durabilité de l'environnement en fournissant un moyen de comparaison cohérent.

En 2005-2006, six Recommandations canadiennes pour la qualité de l'environnement, établies par le Conseil canadien des ministres de l'environnement, ont été achevées. Était également achevée la révision du Protocole d'élaboration de recommandations pour la qualité des sols en fonction de l'environnement et de la santé humaine. Treize autres Recommandations canadiennes pour la qualité de l'environnement sont en cours d'élaboration (voir le tableau 1). Le protocole utilisé pour établir les « Recommandations canadiennes pour la qualité des eaux : protection de la vie aquatique » est en cours de révision ainsi que l'Indice de qualité des sédiments, un outil de communication pour la gestion des sédiments contaminés utilisant un ensemble de recommandations canadiennes pour la qualité des sédiments.

Durant la période de compte rendu, Environnement Canada a organisé six séances de formation sur l'élaboration et l'application des « Recommandations canadiennes pour la qualité des eaux : protection de la vie aquatique » à l'intention du gouvernement, de l'industrie et des milieux universitaires.

3.4.2 Recommandations pour la qualité de l’eau potable au Canada

Les Recommandations pour la qualité de l'eau potable ont été établies par le Comité fédéral-provincial-territorial sur l'eau potable et publiées par le ministre de la Santé. Elles déterminent les concentrations maximales acceptables de contaminants dans l'eau potable.

En 2005-2006, Santé Canada a poursuivi ses travaux en collaboration avec le Comité fédéral-provincial-territorial sur l'eau potable pour établir des recommandations pour la qualité de l'eau potable au Canada.

Tableau 1 : Recommandations canadiennes pour la qualité de l’environnement -- mars 2005 à avril 2006
DirectivePubliéeEn cours
EauCadre de biocritères
1,1'-iminodi(propan-2-ol)***
Perméthrine
Sulfolane***
Éthoxylates d'alcool*
Orientation pour le dépôt de matières organiques ou d'aliments aquacoles Cadre d'orientation sur l'eutrophisation marine
Nickel
Imidaclopride
Recommandations sur la gestion des écorégions relativement au phosphore
Uranium
Révision du protocole relatif à la vie aquatique
SédimentsS.O.Sédiments S.O. Indice de la qualité des sédiments
SolsPropane-1,2-diol
Trichloroéthylène Révisions du protocole.
Hydrocarbures aromatiques polycycliques cancérogènes
1,1'-iminodi(propan-2-ol)*
Sulfolane*
Uranium
TissusS.O.S.O.

* En partenariat avec l'industrie.
**Comprend les valeurs pour la protection de la vie aquatique et les utilisations agricoles de l'eau.
S.O. : sans objet.

Tableau 2 : Recommandations pour la qualité de l'eau potable au Canada - mars 2005 à avril 2006
DirectiveSituation en avril 2006
TrichloroéthylèneApprobation finale
E. coliApprobation finale
Bactéries pathogènes émergentesApprobation finale
Bactéries hétérotrophesApprobation finale
Éther de méthyle et de tertbutyle (EMTB)Soumis pour approbation finale
TrihalométhanesSoumis pour approbation finale
BromodichlorométhaneSoumis pour approbation finale
ArsenicSoumis pour approbation finale
ChloriteConsultation achevée
ChlorateConsultation achevée

Les Recommandations pour la qualité de l'eau potable au Canada, incluant un tableau-synthèse de toutes les recommandations, sont diffusées sur le site Web de Santé Canada.

3.4.3 Directives

Le texte final des Lignes directrices pour la réduction des rejets d'oxyde d'éthylène provenant de la stérilisation
a été publié le 1er octobre 2005. Ces lignes directrices recommandent que les établissements de santé et les établissements commerciaux qui utilisent l'oxyde d'éthylène pour la stérilisation installent un système de contrôle des émissions afin de réduire les émissions d'oxyde d'éthylène dans l'air ambiant pour diminuer l'exposition de la population canadienne.

www.gazette.gc.ca/archives/p1/2004/2004-04-03/html/notice-avis-fra.html#i2

3.5 Rapports sur l'état de l'environnement

Les rapports sur l'état de l'environnement et les indicateurs environnementaux fournissent aux Canadiens une information opportune et exacte sur les enjeux environnementaux de l'heure et encouragent la prise en considération des données scientifiques dans l'établissement de politiques et la prise de décisions. Les indicateurs, les rapports, les données et les outils se trouvent ou sont cités sur le site Web sur l'état de l'environnement d'Environnement Canada. Ce site contient aussi des ressources à l'intention des personnes qui produisent des déclarations et utilisent des indicateurs.

Il y a un besoin croissant de développer des outils pour améliorer notre capacité de reconnaître des changements environnementaux. Il faudrait en particulier comprendre la structure de la chaîne alimentaire et son évolution dans le temps. La structure des chaînes alimentaires est importante pour déterminer le flux de l'énergie, des éléments nutritifs et des contaminants dans les écosystèmes. La mesure d'isotopes stables et d'acides gras dans des oeufs conservés de Goéland argenté a révélé que le régime d'alimentation de cet oiseau avait changé avec le temps. Ces changements reflètent les altérations dans les Grands Lacs qui ont réduit le nombre des poissons-proies. Les changements du régime alimentaire des oiseaux piscivores sont importants parce qu'ils ont un effet sur la qualité de leur régime alimentaire et sur leur exposition aux contaminants39.

3.5.1 Indicateurs environnementaux

Environnement Canada a collaboré avec des ministères et organismes fédéraux, d'autres ordres de gouvernement et des intervenants pour développer des indicateurs environnementaux afin d'appuyer les prises de décisions relatives à des questions, des politiques et des mesures environnementales prioritaires. Les mesures adoptées en 2005-2006 sont décrites dans les paragraphes suivants.

Environnement Canada de concert avec ses partenaires, Statistique Canada et Santé Canada, a terminé le premier rapport annuel sur les Indicateurs canadiens de durabilité de l'environnement, qui a été publié en décembre 2005. Il s'agit d'un projet qui donne suite aux recommandations de la Table ronde nationale sur l'environnement et l'économie, visant à établir des indicateurs nationaux sur la qualité de l'air, la qualité de l'eau et les émissions de gaz à effet de serre, et qui est en ligne sur les deux sites Web suivants :

Indicateurs canadiens de durabilité de l’environnement

Statistique Canada

Environnement Canada a poursuivi ses travaux en collaboration avec des partenaires fédéraux pour établir, renforcer et mettre à jour des indicateurs environnementaux (dernier rapport en 2003). Il s'agit d'une série complète d'indicateurs couvrant les moteurs, les pressions et l'état et la qualité de l'environnement du Canada; ils représentent une source de données intégrées et d'informations à base scientifique destinées à renforcer la compréhension et à appuyer le processus décisionnel sur la durabilité de l'environnement.

3.5.2 Rapports régionaux

Durant 2005-2006, Environnement Canada a également contribué à l'avancement et à l'achèvement de rapports sur l'état de l'environnement et au développement d'indicateurs environnementaux pour plusieurs écosystèmes au Canada.

Des progrès ont été réalisés dans l'établissement de rapports continus et périodiques sur des initiatives d'Environnement Canada relatives aux écosystèmes, comme le rapportent les paragraphes suivants.

Environnement Canada a co-présidé avec l'Environnemental Protection Agency des États-Unis une équipe multiministérielle et multidisciplinaire sur l'élaboration d'une suite d'indicateurs environnementaux pour neuf écosystèmes, dans le but de mieux comprendre les principaux stress sur les écosystèmes et leurs réponses dans la région transfrontalière du bassin de Georgia et de Puget Sound. Ces indicateurs sont : les toxiques chez les Phoques communs; la qualité des rivières, des ruisseaux et des lacs; la qualité de l'eau de mer; la qualité de l'air; les mollusques et crustacés; les espèces marines en danger; la santé de la population; l'urbanisation et la modification des forêts; les déchets solides et le recyclage. Le Rapport sur les indicateurs écosystémiques de la région du bassin de Georgia et de Puget Sound augmente la profondeur et la portée des indicateurs écosystémiques décrits en 2002 et est adapté aux besoins d'information du public et des décideurs, compte tenu des commentaires reçus sur le rapport de 2002.

www.epa.gov/region10/psgb/indicators/

En partenariat avec l'Environmental Protection Agency des États-Unis, Environnement Canada a publié le rapport intitulé L'état des Grands Lacs 2005. Ce rapport, qui est le sixième d'une série de rapports bisannuels depuis 1995, évalue les composantes de l'écosystème du bassin des Grands Lacs à partir d'un ensemble d'indicateurs.

L'Initiative des écosystèmes du Nord a progressé jusqu'à la préparation d'un rapport sur les indicateurs pour le Nord canadien. Un rapport-synthèse, incluant une première suite d'indicateurs pour le Nord, a été préparé à partir des connaissances et méthodes locales, traditionnelles et scientifiques recueillies dans l'ensemble du nord du Canada, dans un effort collectif pour présenter les connaissances les plus récentes sur l'état et les tendances importantes des écosystèmes du Nord.

Une étude des activités de surveillance écologique dans le cadre du Programme d'assainissement du littoral atlantique a été menée de février à avril 2005. L'étude a compilé des informations sur les programmes de surveillance, la diffusion et la gestion des données ainsi que sur l'efficacité de la production de données et leurs effets sur la politique et la prise de décisions. L'initiative a permis de formuler des recommandations, dont l'établissement d'un rapport sur l'état de l'environnement du Programme d'assainissement du littoral atlantique.

Environnement Canada, avec plusieurs autres partenaires, dont le ministère des Pêches et des Océans, le gouvernement provincial et les universités, a contribué à un rapport détaillé sur les environnements terrestres et marins de la côte de la Colombie-Britannique. Les travaux comprenaient le développement d'une série d'indicateurs relativement nouveaux par rapport à ceux utilisés dans les rapports précédents et la détermination des lacunes dans les données pour améliorer les rapports sur l'état de l'environnement. Les indicateurs représentaient une synthèse équilibrée des informations scientifiques revues par des pairs, sur six aspects de l'environnement côtier : protection de l'écosystème, contaminants industriels, pêches, biodiversité, population et activités économiques, et changements climatiques. Ce rapport intégré établit les conditions environnementales et les pressions de référence aux fins de comparaisons futures.

www.env.gov.bc.ca/soe/bcce/ (en anglais seulement)

3.6 Collecte et communication d'information sur la pollution et les gaz à effet de serre

3.6.1 Inventaire national des rejets de polluants

L'Inventaire national des rejets de polluants fournit aux Canadiens des renseignements sur les rejets et les transferts des principaux polluants provenant d'installations industrielles situées dans leur communauté. L'Inventaire national des rejets de polluants est le seul inventaire national, légiféré et accessible au public de son genre au Canada et il joue un rôle important dans la gestion des risques pour l'environnement et la santé humaine. L'accès public à l'Inventaire national des rejets de polluants incite l'industrie à prévenir et à réduire les rejets de polluants et aide le gouvernement canadien à suivre les progrès accomplis dans la prévention de la pollution, à évaluer les rejets et les transferts de substances préoccupantes, à déterminer les priorités environnementales et à prendre les mesures appropriées et à mettre en oeuvre des initiatives de politiques et des mesures de gestion des risques.

L'Inventaire national des rejets de polluants permet d'assurer la surveillance des émissions atmosphériques, des rejets dans l'eau et dans le sol, des quantités de matières envoyées à l'élimination ou au recyclage, ainsi que les activités de prévention de la pollution. Pour les rapports de 2004, il a inclus 323 polluants, notamment des substances toxiques telles que le mercure, les dioxines et les furannes, l'hexachlorobenzène et les hydrocarbures aromatiques polycycliques, et des polluants atmosphériques tels que le dioxyde de soufre, les particules et l'azote qui contribuent au smog et aux pluies acides.

Durant 2005-2006, près de 8500 installations ont signalé à l'Inventaire national des rejets de polluants leurs rejets et leurs transferts de polluants pour 2004. Les renseignements communiqués ont été rendus publics sur le site Web de l'Inventaire national des rejets de polluants et par d'autres moyens.

Des changements récents, incluant l'ajout de rapports sur les polluants atmosphériques et la suppression de l'exemption pour les installations de pétrole et de gaz en amont, signifient que l'Inventaire national des rejets de polluants brosse un tableau plus exact et plus complet des polluants émis dans l'environnement par les installations canadiennes.

Les données des rapports de 2004 ont été recueillies pour la première fois par le Guichet unique pour les déclarations nationales sur l'environnement, lancé en mars 2005. Le Guichet unique est un outil de compte rendu en ligne sûr, utilisé par Environnement Canada, les gouvernements provinciaux et municipaux et les organismes du secteur privé pour recueillir des données environnementales de l'industrie. Avec le temps, le Guichet unique sera en mesure de regrouper de nombreuses exigences de compte rendu environnemental en une seule plateforme intégrée en ligne, augmentant l'efficacité de la soumission de rapports pour le gouvernement aussi bien que pour l'industrie, tout en améliorant la qualité des données communiquées, la rapidité de leur collecte et de leur publication, ainsi que leur utilité pour le processus décisionnel environnemental des gouvernements, de l'industrie et du public.

www.ec.gc.ca/inrp-npri/

3.6.2 Établissement d'inventaires nationaux des émissions des principaux polluants atmosphériques

Environnement Canada compile des inventaires détaillés des émissions des principaux polluants atmosphériques qui contribuent à des phénomènes environnementaux tels que le smog, les pluies acides et la mauvaise visibilité. Ces inventaires servent à suivre le progrès des stratégies mises en oeuvre pour réduire les émissions de diverses sources de pollution, notamment les activités industrielles, la combustion de combustibles résidentiels, les véhicules de transport, les feux de forêts et la poussière des routes. Ils servent également à déterminer les priorités des futures mesures de prévention de la pollution et à appuyer la négociation et la mise en oeuvre des programmes environnementaux nationaux et des accords internationaux.

www.ec.gc.ca/pdb/cac/

3.6.3 Déclarations des émissions de gaz à effet de serre

Le Programme de déclaration des émissions de gaz à effet de serre a été établi par le ministre sous l'autorité du paragraphe 46(1) de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement (1999) et annoncé par publication d'un avis dans la Gazette du Canada en mars 2004. La collecte des données sur les émissions de gaz à effet de serre s'est poursuivie avec la publication d'un avis dans la Gazette du Canada en mars 2005.

Le Programme de déclaration des émissions de gaz à effet de serre poursuit quatre objectifs principaux : fournir des informations à l'Inventaire national des gaz à effet de serre, appuyer l'établissement de règlements, informer le public en publiant des données au niveau des installations et appuyer les exigences provinciales et territoriales en matière d'information sur les émissions. Le programme s'est concentré sur un nombre limité d'émetteurs et sur les exigences de base en matière de déclaration; il établit les fondations pour la création d'un système national harmonisé et efficace de déclaration des émissions de gaz à effet de serre. Les installations qui émettent 100 000 tonnes ou plus d'équivalent de dioxyde de carbone (100 kt CO2 éq.) par année sont tenues de soumettre leurs données d'émission de gaz à effet de serre à Statistiques Canada pour le 1er juin de chaque année. Les installations qui doivent rendre compte sont les principales installations industrielles productrices d'électricité, de chaleur ou de vapeur en utilisant des combustibles fossiles, certaines installations de génération d'énergie, ainsi que les usines intégrées d'acier, les fonderies et les raffineries de métaux, les raffineries de pétrole et les producteurs de produits chimiques.

En juin 2005, 326 rapports de gaz à effet de serre au total ont été soumis, la majorité des entreprises déclarantes étant situées en Alberta, en Ontario et au Québec (71 %). Les émissions totales de gaz à effet de serre pour 2004 de toutes les installations ayant soumis des rapports représentaient un peu plus du tiers (37 %) des émissions totales de gaz à effet de serre du pays, d'après le Rapport d'inventaire national 1990-2004 - Sources et puits de gaz à effet de serre au Canada. Les données figurent sur le site Web du Programme des gaz à effet de serre.

D'autres mesures ont été prises par le programme en 2005-2006, notamment les suivantes :

  • Poursuite des consultations avec le Comité directeur national sur les déclarations et le Comité consultatif des intervenants sur les déclarations;
  • Collaboration avec les gouvernements provinciaux et territoriaux pour l'harmonisation des lois et des exigences de déclaration des gaz à effet de serre;
  • Amélioration du système électronique de déclaration des données et de rapports, et mise à jour du site Web et publication de documents d'orientation pour aider les déclarants.

3.6.4 Compilation de l'Inventaire national des émissions pour les gaz à effet de serre

Étant signataire de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, le Canada est obligé de soumettre annuellement un inventaire de ses émissions de gaz à effet de serre. L'inventaire, établi selon une forme de présentation approuvée à l'échelle internationale, couvre six gaz : le dioxyde de carbone, le méthane, l'oxyde nitrique, l'hexafluorure de soufre, les perfluorocarbones et les hydrofluorocarbones, et contient une analyse des facteurs à la base des tendances des émissions depuis 1990. Les émissions et les absorptions de gaz à effet de serre sont regroupées dans six secteurs : énergie; procédés industriels; utilisation de solvants et d'autres produits; agriculture; utilisation des terres, modification de l'affectation des terres et foresterie; et déchets.

L'inventaire des gaz à effet de serre du Canada, 1990-2003, a été soumis à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques en avril 2005 et est le onzième Rapport d'inventaire national du pays. La publication du Rapport d'inventaire national permet au Canada de suivre ses progrès dans la réalisation de ses objectifs de réduction des émissions. L'inventaire national des gaz à effet de serre sert également de base à l'indicateur des gaz à effet de serre, comme l'a recommandé la Table ronde nationale sur l'environnement et l'économie.


1 Kannan, K., J. Ridal et J. Struger. 2006. « Pesticides in the Great Lakes ». Dans Ronald A. Hites (éd.), Handbook of Environmental Chemistry, Volume 5, Persistent Organic Pollutants in the Great Lakes. ISBN: 978-3-540-29168-8

2 Burniston, D.A. and J. Kraft. 2006a. Sediment Quality in Lake Huron Tributaries: A Screening-Level Survey. EHD Reports #ECB/EHD-0R/06-01/I.

3 Burniston, D.A. and J. Kraft. 2006b. Sediment Quality in Lake Superior Tributaries: A Screening Level Survery. EHD Reports # ECB/ EHD-0R/06-03/I.

4 Burniston, D.A., A. Dove and J. Kraft. 2006. Sediment Quality in Lake Ontario and Lake Erie Tributaries: Status and Follow-up Results of ongoing Investigations. EHD Reports #ECB/EHD-0R-05-03/I.

5 S. Gewurtz, P. Helm, J. Waltho, G. Stern, E. Reiner, S. Painter et C. Marvin. 2007. Spatial Distributions and Temporal Trends in Sediment Contamination in Lake St. Clair. International Association for Great Lakes Research.

6 Weseloh, D.V.C., C. Pekarik et S.R. de Solla. 2006. « Spatial patterns and rankings of contaminant concentrations in herring gull eggs from 15 sites in the Great Lakes and connecting channels, 1998-2002 ». Environmental Monitoring and Assessment, 113 : 265-284.

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9 Letcher, R.J., J.T. Sanderson, B. Bokkers, J.P. Giesy et M. van den Berg. 2005. « Effects of bisphenol A-related diphenylalkanes on vitel-logenin production in male carp (Cyprinus carpio) hepatocytes and aromatase (CYP19) activity in human H295R adrenocortical carcinoma cells ». Toxicology and Applied Pharmacology, 209 : 95-104.

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