Les dix événements météorologiques les plus marquants de 2008 : évènement sept

Table des matières

7. Le dernier passage de l'hiver

Carte du Canada mettant en surbrillance les régions touchées par une dernière grande tempête hivernale avant le printemps 2008

Pour les résidants de l'Est du Canada, la venue de mars et l'imminence du printemps n'ont jamais été aussi bienvenues. L'hiver a été long; il y a eu des chutes de neige presque records, d'énormes bancs de neige, des effondrements de toits et plusieurs accidents mortels. Mais, le plus dur coup de la saison était à venir. Pendant la fin de semaine de relâche des 8 et 9 mars, une grosse tempête a déchargé jusqu'à 50 cm de neige dans l'Est du Canada. Près de 200 000 Canadiens et Canadiennes touchés par la tempête sont restés dans le noir, de Windsor en Ontario à Wabush au Labrador.

La taille et la durée de la tempête étaient impressionnantes. Le blizzard intense a déversé des tas de neige et sculpté des bancs de neige monstrueux dans six provinces. Alors que la plupart des tempêtes éclair durent rarement plus de 12 heures, celle là a fait rage pendant 40 heures, ce qui a causé une grande accumulation de neige et d'énormes bancs. Presque tout le Sud de l'Ontario et le Québec ont reçu entre 25 et 35 cm de neige, accompagnée de vents allant jusqu'à 133 km/h. Les plus importantes chutes de neige ont eu lieu dans la vallée de l'Outaouais et la région du Niagara, où 52 cm de neige se sont accumulés et ont produit des bancs de neige de deux mètres, submergeant les voitures sur les routes et aveuglant et piégeant les automobilistes dans leur voiture. Des conditions fréquentes de voile blanc ont causé des centaines d'accidents sur les routes balayées par le vent. Il y a eu tellement d'accidents en Ontario que les policiers ne se rendaient plus sur les lieux et demandaient aux automobilistes de remplir leur propre rapport de collision. Dans la région du Grand Toronto uniquement, les autoroutes de la série 400 ont été la scène de 1 700 accidents, dont la plupart étaient des dérapages et des sorties de route. Comble de malheur, la plus grosse tempête de l'hiver a eu lieu durant l'une des fins de semaine les plus occupées de l'année, celle qui marque le début du congé du mois de mars. La tempête a entraîné des interdictions de vol ou des retards pour plus de 300 vols à l'Aéroport international de Toronto, qui est devenu un refuge improvisé pour des centaines de passagers coincés.

Presque autant de vols ont été annulés à Montréal. Dans la province, la tempête a laissé des accumulations de 40 cm de neige à Trois-Rivières, à Mont Joli et à Québec. La ville de Montréal a reçu moins de neige, mais a eu la vie dure lorsqu'elle a reçu des chutes de neige pendant plusieurs heures, accompagnées de pluie verglaçante, de grésil et de vents puissants atteignant jusqu'à 140 km/h. À Québec, la « grosse tempête » a eu des répercussions plus importantes, car une autre tempête s'était abattue à peine trois jours auparavant. Les 4 et 5 mars, 33,4 cm de neige sont tombés sur la capitale du Québec. S'ajoutant aux conditions difficiles, de forts vents ont fait tomber des arbres et entraîné des pannes de courant. Des vols ont été annulés et des écoles ont été fermées. Avant même que la semaine soit terminée, l'hiver, pendant son dernier tour de piste, a laissé 40 cm supplémentaires de neige. Un vétéran d'Environnement Canada, spécialiste des prévisions météorologiques, a affirmé que la tempête du 8 mars au Québec était la plus violente qu'il avait vue. Comme l’hiver avait déjà été marqué par d’importantes précipitations et qu’il ne restait plus de place pour mettre la neige, la dernière tempête, avec un refroidissement éolien de -20, une visibilité nulle dans la poudrerie et des vents soutenus de 63 km/h, doit être la tempête la plus mémorable de cet hiver de tempêtes.

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