Faits marquants régionaux de 2006

Table des matières

Canada atlantique

Bloqués par la tempête au Labrador

En janvier, pendant trois jours, un violent blizzard décrit comme le pire enregistré (depuis 1941) a fait rage au Labrador. De Hopedale à Nain et de Postville à Cartwright, jusqu'à 120 cm de neige ont rendu les routes impraticables, et les écoles et les commerces ont dû fermer. Seul le personnel essentiel s'est présenté au travail à la base militaire de Goose Bay. La deuxième journée, la quantité totale de neige tombée a atteint 60,2 cm, à peine inférieure au record de 71 cm en une journée. Avec des vents puissants soufflant la neige et causant de la poudrerie, la visibilité a été presque nulle pendant plusieurs heures. La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a secouru huit personnes manquant à l'appel pendant quatre jours, parties en randonnée de motoneige de Happy Valley à Rigolet.

Des embâcles menacent le célèbre pont en bois

Le 18 janvier, un gros embâcle de six kilomètres de long sur la rivière Saint Jean au Nouveau Brunswick a semé l'inquiétude en ce qui concerne la sécurité du plus long pont de bois couvert du monde, la traverse de bois vieille de 105 ans à Hartland. Le niveau de l'eau a augmenté à chaque jour, menaçant de soulever le pont de 373 mètres de ses piliers. L'embâcle était le résultat de pluies abondantes et de temps doux qui ont entraîné la débâcle prématurée. L'écart entre le dessus de la glace concassée et le plancher du pont de bois centenaire est habituellement de 12 mètres, mais il n'était alors que de 2 mètres. Une autre pluie forte aurait été suffisante pour augmenter le niveau et démolir la structure. Heureusement, la température a coopéré et la menace est disparue.

La glace mince entraîne la noyade de bébés phoques

À la fin de janvier, un hiver exceptionnellement doux a laissé le golfe du Saint Laurent dépourvu de glaces. Les femelles phoques du Groenland dépendent d'une plateforme de glace stable afin de donner naissance aux bébés et de les nourrir pendant 12 jours. Le 1er février, quand une grosse tempête a frappé les Maritimes, les trois quarts des bébés phoques nés plus tôt sur les plages ont été aspirés vers l'océan et ont péri. Les autorités ont déclaré qu'ils n'avaient jamais vu autant de phoques sur la côte depuis les années 1980, quand le temps doux avait gêné la formation de glaces flottantes. Selon les scientifiques, en 2006, dans le Sud du Golfe, la glace était au plus bas niveau jamais observé dans la région.

Un vent du nord est en excavation

Une importante tempête hivernale s'est abattue sur les Maritimes le 1er février, amenant des blizzards paralysants et une vague de tempêtes puissantes sur les régions côtières. La neige a enfoui des routes, des trottoirs et des parcs de stationnement sous des bancs de neige atteignant jusqu'à 50 cm. La tempête a forcé des écoles, des commerces et des bureaux à fermer, et a immobilisé les transports dans l'est de l'Île du Prince Édouard et de la Nouvelle Écosse avant de poursuivre sa route vers St. John's. À la forteresse de Louisbourg, en Nouvelle Écosse, la vague de tempêtes a déterré deux sections d'un mur de pierres construit vers 1740.

Une autre attaque hivernale sur St. John's

Les 25 et 26 février, une autre tempête hivernale a forcé les résidants de St. John's à pelleter afin de sortir leurs voitures prises dans des bancs de neige de plus de un mètre. Jusqu'à 70 cm de neige dans l'est de Terre Neuve et Labrador, combinés à des vents forts, ont paralysé la région. Les rues de la capitale de la province étaient désertes. Une mauvaise visibilité causée par de fortes rafales de vent de 130 km/h et de la poudrerie ont rendu les déplacements périlleux. Les équipes de déneigement ont travaillé sans relâche pendant les trois jours qui ont suivi. Les déneigeuses avaient peine à suffire à la tâche. La plupart des commerces, des restaurants et des centres commerciaux sont restés fermés, tout comme le campus de la Memorial University de St. John's. Plus de 60 vols ont été annulés pendant la tempête.

La tempête « Sheila Brush » arrive à temps

Les 27 et 28 mars, une tempête « Sheila Brush », une tempête de neige printanière violente après la Saint Patrick, a de nouveau déferlé cette année, fermant une grande partie de la capitale de Terre Neuve et Labrador pendant une journée ou plus. C'était une énorme tempête printanière, avec 32 cm de neige et des vents en rafales atteignant 80 km/h qui ont entraîné les annulations et les fermetures habituelles. Pour ajouter à la misère, le reste du Canada profitait d'une journée très douce, d'un bout à l'autre, ou presque. Selon la légende, Sheila est la dernière chute de neige importante de l'année. Le balayage de cette année avec Sheila était la dernière tempête, avec moins de 10 cm de neige qui sont tombés par la suite.

Fin de semaine de Pâques pluvieuse

Pendant la fin de semaine de Pâques, une grosse tempête a fait rage dans les Maritimes avec des coups de vents et des températures près de zéro, mêlés à de la pluie et à de la neige. Le pont de la Confédération a été fermé aux véhicules hauts. À Fredericton, les pannes d'électricité étaient généralisées. En ce qui concerne l'île du Cap Breton, de la pluie forte, de hautes vagues et des vents forts ont inondé les routes, ce qui a forcé la fermeture des écoles. Un total de 180 mm de pluie sont tombés sur les hautes terres du cap Breton le dimanche de Pâques et pendant les quatre jours qui ont suivi.

Tornades et quasi tornades au Nouveau Brunswick

Environnement Canada a confirmé que deux tornades ont fait rage au nord ouest du Nouveau Brunswick le 2 juillet. La tempête près de Glassville a déchaîné des vents atteignant de 116 à 180 km/h, assez forts pour renverser des arbres comme des allumettes et démolir plusieurs maisons et immeubles. Dans la région de Napadogan, la tornade a abattu les arbres d'une grande zone forestière et détruit plusieurs granges. Une femme a déclaré qu'elle avait été soulevée de terre quand la tempête s'est abattue sur sa maison. Le 11 juillet, des vents forts ont abattu des arbres, endommagé deux maisons et coupé l'électricité de 300 résidences dans la région de Zealand, au Nouveau Brunswick. Par la suite, Environnement Canada a confirmé qu'il n'y avait aucun indice de tempête en rotation. Trois jours plus tard, une possible petite tornade a touché la région de Cap-Pelé, au Nouveau Brunswick, au passage d'un système de temps violent. Un avertissement de tornade a été émis avant qu'elle ne touche le sol. Tout au long du mois de juillet, Fredericton a été témoin d'un nombre record d'orages, près du triple du nombre habituel de quatre tempêtes. Enfin, Environnement Canada a également confirmé qu'une tornade avait touché le sol dans une cellule orageuse balayant la Péninsule acadienne le 15 août. La tempête était accompagnée de grêle, d'éclairs de forte intensité et de puissantes rafales descendantes. La tornade a causé des dommages à la structure de quelques propriétés et déraciné des arbres.

Un été pluvieux cause des problèmes à l'agriculture

Un printemps et un mois de juin pluvieux ont créé des problèmes aux agriculteurs dans les Maritimes. Les conditions semblaient idéales au début du printemps mais, en juin, le ciel a déversé beaucoup de pluie. Beaucoup de cultures en Nouvelle Écosse n'ont pas été ensemencées parce que les agriculteurs ne pouvaient amener l'équipement aratoire dans les champs. L'été le plus pluvieux enregistré a continuellement gêné les activités dans les champs. Les cultures telles que le navet et la laitue ont pourri dans l'eau stagnante. Par ailleurs, les cultivateurs de myrtilles géantes américaines dans la vallée de l'Annapolis ont déclaré que la culture de cette année pourrait bien battre un record grâce à un hiver doux, à un printemps précoce et à beaucoup de pluie.

L'été en novembre

Venus de l'Amérique du Sud et du golfe du Mexique, de forts vents du sud ont amené des températures chaudes dans les Maritimes, du 8 au 17 novembre. Les températures se sont maintenues autour de 10 degrés supérieurs à la normale. Les températures le jour se sont maintenues à près des 10 degrés ou plus dans la plupart des régions des Maritimes, atteignant même un doux 20 °C à Moncton et à Miramichi. Dans le nord du cap Breton, Ingonish Beach a connu des températures dignes de l'été de 23,2 °C. La température à Cheticamp, en Nouvelle Écosse, a atteint 22 °C, et avec le facteur humidex, on ressentait plutôt un 27 °C. À Charlottetown, la température était de 18 °C, un nouveau record. On a également enregistré une température chaude de 21,1 °C à Greenwood.

Québec

La marche des pingouins de Montréal

Le 18 janvier, un temps hivernal exécrable attendait les Montréalais au réveil. De la pluie abondante sur une couche de glace a rendu les routes et les trottoirs impraticables. Les autobus ne circulaient pas, et les piétons étaient forcés de marcher à quatre pattes pour tenter d'avancer sur des trottoirs qui tenaient de patinoires. Les services d'urgence de Montréal avaient reçu plus de 550 appels en après midi, soit deux fois le nombre d'appels habituel. À l'extérieur de Montréal, les régions les plus touchées étaient les Laurentides et la Beauce, au sud de Québec. Jusqu'à 65 mm de pluie et de pluie verglaçante sont tombés dans certaines régions. Pour aggraver le problème, des vents puissants entre 80 km/h et 100 km/h faisaient perdre pied aux piétons et projetaient le sel, le gravier et les matières de dégivrage. Près de 30 000 abonnés d'Hydro Québec ont perdu électricité.

Les pluies printanières entraînent l'inondation de mai

Dix jours consécutifs de pluie en mai ont forcé les résidants de huit collectivités inondées dans la région de la Montérégie à l'est de Montréal à évacuer en raison de l'inondation le long des rivières Yamaska et aux Brochets. Cowansville a été la plus touchée quand les eaux des lacs et des rivières ont forcé 150 personnes à fuir les maisons inondées les 19 et 20 mai. Environ 50 à 100 autres personnes ont été forcées de fuir leur maison à Bromont, à Granby, à St-Hilaire et à Brigham.

Un mois de mai détrempé retarde l'ensemencement

Des journées grises, fraîches et pluvieuses ont été le lot du mois de mai. Dans certains cas, le total mensuel de précipitations a dépassé deux fois la quantité normale. À l'aéroport de Mirabel, une quantité record de 205,2 mm de pluie sont tombés pendant le mois (la normale étant de 79.7 mm). L'aéroport de St-Hubert a également établi un nouveau record avec 175,5 mm en 2006, 20 mm de plus que l'ancien record établi en 1933. Le 19 mai s'est avéré la journée la plus pluvieuse de mai en 65 ans à l'aéroport international Pierre Elliott Trudeau de Montréal. Les agriculteurs ont craint de perdre ce qui avait déjà été ensemencé ou qu'il soit trop tard une fois que le sol détrempé aurait séché.

Le smog retient les avions et les autobus au sol

Le 18 juin, au Québec, le smog a retenu au sol les avions légers et laissé les asthmatiques sans souffle. Les températures à Montréal ont atteint 32 °C (35 à Bagotville), et l'humidex a frôlé les 40 °C, des conditions parfaites pour créer un smog brun jaunâtre. Le smog a recouvert la région allant du nord de Montréal aux Laurentides, à l'est de Lanaudière, et du nord ouest de Lachute à St Jérôme. Il a également forcé l'annulation de visites touristiques à Montréal et en périphérie.

Tempête meurtrière de l'été

Une microrafale capricieuse la fin de semaine de la fête du Canada a déraciné des arbres centenaires dans le sud ouest du Québec. Un arbre est tombé et a tué une femme qui campait à Saint Chrysostome. Les vents ont détruit plus de 20 emplacements de camping.

Record de pluie à Montréal pour une deuxième année consécutive

Avant la fin d'octobre, Montréal avait enregistré son année la plus pluvieuse en 65 ans, soit 1 073,4 mm jusqu'ici, dépassant ainsi l'ancien record de pluie pour 12 mois, établi l'année dernière seulement à 1 034,6 mm. Des records de pluie en une journée ont été établis en janvier, en avril et en mai. Le total moyen pour les années 1971 à 2000 est de 760 mm mais, cette année, à la mi décembre, Montréal avait déjà reçu 1 191,2 mm (environ 57 p. 100 de plus que la normale).

Ontario

Souvenirs de la célèbre tempête de verglas

Une grande zone de pluie verglaçante s'est déplacée au sud de l'Ontario les 17 et 18 janvier. Dans plusieurs régions, on a déclaré entre 2 mm et 5 mm d'accumulation de glace. Les surfaces de Kitchener à Muskoka en passant par Ottawa ont été recouvertes de verglas pendant huit heures. Les surfaces glacées non traitées ont entraîné une pléthore d'accidents de la route et de mauvais glissements et de vilaines chutes. Beaucoup d'abonnées d'Hydro ont été coupés d'électricité au fur et à mesure que la pluie verglaçante, la neige lourde et mouillée et de grands vents ont endommagé les lignes électriques.

Neige ininterrompue

Les 5 et 6 février, des bourrasques de neige intenses et continues ont soufflé pendant 48 heures sur le sud-ouest de l'Ontario. La tempête a entraîné la fermeture d'autoroutes, renversé des arbres et des lignes électriques et laissé des milliers d'abonnés d'Hydro sans électricité. À Listowel, des pannes d'électricité ont eu lieu environ 24 fois en 24 heures. Beaucoup de résidants sans électricité n'ont pu regarder le Super Bowl. Un rayon de 100 kilomètres autour d'Owen Sound a été la région la plus touchée; la police a signalé de nombreux accidents de la route, des écoles fermées, et le service d'autobus a été annulé. Plus de 60 cm de neige sont tombés dans certains secteurs. Le mauvais temps a entraîné la fermeture de régions rurales et de petites villes pendant des jours. Les plus âgés n'avaient jamais connu une telle tempête.

Épisode précoce de smog

Le 29 mars, seulement une semaine après le début du printemps, la majeure partie du sud de l'Ontario, de Windsor à North Bay et de l'est de la vallée de l'Outaouais était recouverte d'un smog pâle digne de l'été. Un temps chaud et des vents du sud ouest étaient largement à blâmer pour cet épisode précoce de smog.

On quitte la ville … encore!

Le 23 avril, près de 900 résidants de Kashechewan au nord de l'Ontario ont fait face à leur troisième évacuation en moins d'une année. Le dégel printanier des rivières a inondé des maisons, et les résidants se sont retrouvés sans eau potable lorsque les débris de glace ont cassé une vanne de la station de traitement d'eau de la réserve, entraînant la remontée des eaux usées dans le système. De plus, le brouillard et la pluie verglaçante ont empêché les avions de secours d'atterrir sur la piste d'atterrissage de la collectivité.

Dernière prévision de Wiarton Willie

Le 11 juillet, Wiarton Willie, l'un des spécialistes des prévisions météorologiques les plus connus du Canada, et on peut dire la deuxième marmotte prédicatrice de la météo la plus célèbre, est décédé à l'âge mûr de huit ans. La marmotte albinos, qui était malade depuis plus de un mois, est décédée dans son sommeil. En février 2006, Willie a marqué le 50e anniversaire de la prévision des marmottes de Wiarton. Il s'est avéré que la dernière prévision de Willie était incroyablement erronée. Il avait prononcé la fin prochaine de l'hiver mais, en quelques jours, la saison remarquablement douce s'est envenimée, et février est devenu le mois le plus enneigé jamais enregistré à Wiarton et dans les environs.

Éclair meurtrier

Un éclair a frappé une plage du parc provincial de Wasaga en début d'après midi le 20 juillet, tuant une femme de 26 ans et en brûlant deux autres.

Nuits chaudes d'été dans la ville

Des résidants de l'Ontario en sueur tentant de rester au frais dans des chaleurs écrasantes ont brisé les records de consommation d'électricité le 1er août. La demande a atteint 27 005 mégawatts à 17 h, battant ainsi l'ancien record de 26 160 mégawatts établi en juillet dernier. La température maximale à l'aéroport international Pearson était de 36,6 °C avec un humidex de 45 . À l'aéroport de Buttonville, au nord de Toronto, le mercure est monté à 38 °C. Les records de la journée ont été établis à Windsor et à Hamilton. Encore plus étonnant, cette nuit là, la température est descendue à 26,3 °C, établissant un record de chaleur nocturne de tous les temps pour l'aéroport international de Toronto. La nuit la plus accablante du centre ville de Toronto a été le 5 juillet 1999, avec 26,4 °C. La température normale la plus basse de fin d'été est d'environ neuf degrés plus fraîche.

Niveaux d'eau inhabituels des Grands Lacs

Les niveaux d'eau du secteur supérieur des Grands Lacs sont descendus à des niveaux atteignant presque un record. Dans la baie Georgienne et les lacs Huron et Michigan, les niveaux d'eau ont atteint un niveau aussi bas que 45 cm sous la normale, leurs plus bas niveaux depuis les années 60. Le lac Supérieur était à son plus bas niveau depuis 1926. Mais encore, les Grands lacs inférieurs (Érié et Ontario) étaient à des niveaux supérieurs ou légèrement supérieurs à la moyenne. Des raisons possibles sont que les changements climatiques ont modifié les cycles de chutes de pluie dans les cours supérieurs du bassin ou que le dragage récent a mené à l'érosion accélérée, permettant ainsi le débordement accru dans le lac Érié, ou les deux.

De la neige seulement pour London

Tout London s'est mis à pelleter à la suite de l'une des pires tempêtes de neige de l'histoire les 7 et 8 décembre. Plus de 40 cm de neige ont recouvert la ville en moins de 24 heures dans une tempête de neige habituelle d'effet de lac. Des rapports non-officieux ont signalé un surplus de 65 cm dans la ville, mais les abords de la ville avaient reçu moins de neige. London a enregistré sa première « journée de neige » en 25 ans, et les commerces ont également fermé pour la journée.

Provinces des Prairies

Conducteurs de déneigeuses portés disparus

Avant le mois de mars, Edmonton avait un misérable 35 cm de neige, environ 40 p. 100 de la normale. Les 17 et 18 mars, une grosse tempête de neige a versé 30 cm de neige sur la ville, un nouveau record pour toute journée précédente de mars. Les automobilistes ont dû affronter des routes glacées et de la poudrerie. Les entreprises de remorquage répondaient aux nombreux appels, mais seulement 55 des 135 conducteurs de déneigeuses travaillant pour la ville ont répondu à l'appel de déneiger les rues. L'économie florissante avait attiré beaucoup d'entre eux ailleurs, probablement vers les champs de pétrole prospères. La chute de neige était la plus importante de la saison, et elle a été accueillie par les agriculteurs et les jardiniers qui avaient besoin d'une bonne recharge d'humidité du sol.

Vague de chaleur précoce en Alberta

Des températures élevées record ont été enregistrées en Alberta à la mi mai. À Calgary (30,9 °C) et à Medicine Hat (33,2 °C), les records ont battu ceux des 100 dernières années. Des records ont également été établis à Pincher Creek, à Jasper et à Drumheller. La masse d'air chaud et sec et le soleil ont ajouté à une situation grave de feu de forêt. Avec la fin de semaine de camping la plus occupée de l'année qui s'en venait, les autorités étaient inquiètes et prévoyaient des interdictions sur les feux à l'extérieur. Heureusement, l'arrivée de vents légers a empêché les feux de forêt de s'étendre.

Juin amène une nouvelle inondation

Des pluies torrentielles se sont abattues sur le sud et le centre de l'Alberta vers la mi juin, causant des inondations de routes et des refoulements d'égouts, ce qui n'a pas manqué de rappeler l'inondation dévastatrice de juin dernier. Alberta Environment a émis des avis de courants forts pour la majeure partie de la rivière Bow, de la rivière Oldman et des bassins de la rivière Saskatchewan Sud. Au barrage Glenmore, les débits d'eau sont passés de 25 à 50 mètres cubes par seconde, quoiqu'ils aient été bien en dessous des 500 mètres cubes par seconde au cœur de l'inondation de l'année dernière. Le 15 juin, des accumulations de pluies torrentielles ont atteint 80 mm, ou près de la quantité mensuelle de pluie, dans certaines parties d'Edmonton, refoulant les eaux d'égout brutes dans les sous sols et inondant des commerces. La ville a déclaré 82 sous sols inondés, ce qui est bien peu comparé aux 4 500 sous sols inondés lors du déluge historique de juillet 2004.

Rare panne de courant à Calgary

La dernière semaine de juillet, l'Alberta était aux prises avec une vague de chaleur record. Les demandes en électricité ont augmenté de façon constante surtout en raison de l'utilisation accrue de la climatisation et des systèmes d'irrigation. Le 24 juillet, les installations des principales villes ont réduit la consommation d'électricité par une série de pannes d'électricité rotatives de 30 minutes. Par contre, quand un éclair a frappé une ligne de transport d'énergie entre la Colombie Britannique et l'Alberta, des pannes d'électricité généralisées ont eu lieu partout à Calgary pendant l'heure de pointe d'après midi. La panne d'électricité a entraîné la fermeture d'une partie du système de métro léger de la ville et l'arrêt des feux de circulation. Les rues principales sont devenues des parcs de stationnement, et les usagers du transport en commun ont été bloqués au centre ville.

Pluie de vitre à Winnipeg

Les vents soufflant le vendredi 13 octobre ont fait éclater plusieurs fenêtres d'un garage aérien d'un hôtel au centre ville de Winnipeg et forcé les policiers à fermer plusieurs rues par peur que d'autres vitres de certains autres immeubles ne tombent sur les piétons et les véhicules. Partout en ville, les vents ont renversé des branches d'arbre, des panneaux et des boîtes de recyclage. Entre-temps, le ministère de la Gestion des ressources hydriques du Manitoba a émis un avis d'inondation pour la côte sud des plus grands lacs de la province quand des coups de vent ont créé une augmentation de un mètre du niveau de l'eau.

Tornade au Manitoba

Le 20 août, peu après le dîner, les résidants du sud du Manitoba ont déclaré avoir vu de la grêle de la grosseur d'une pièce de deux dollars, beaucoup d'éclairs, des rafales de vent et des nuages en rotation. Dans le tourbillon, une tornade a touché le sol près de La Broquerie vers 19 h 15, détruisant une seule maison. L'occupante enceinte a survécu, ne subissant que quelques ecchymoses et éraflures. Son mari a vu, impuissant, le toit et les murs de leur maison s'envoler de la fondation en béton, et leurs biens et les débris ont été dispersés sur plus de 400 mètres. La tornade a également aplati plusieurs appentis dont un atelier d'usinage, des cellules à grains et une remise de jardin.

Récolte précoce et productions étonnamment bonnes

En avril, la Commission canadienne du blé (CCB) a déclaré qu'en général l'humidité du sol dans l'Ouest canadien était la meilleure en 10 ans. De plus, un printemps chaud et assez sec a permis aux agriculteurs d'ensemencer plus tôt afin de tirer avantage des bonnes conditions de croissance. Du temps chaud et sec continu a fait avancer rapidement la saison de croissance, annonçant l'une des récoltes les plus précoces dans les archives récentes du Manitoba. Les agriculteurs de la vallée de la rivière Rouge ont commencé à faucher les céréales semées au printemps avant la fin de juillet. Malheureusement, le temps excessivement sec a ajouté à l'atteinte subie par les cultures, ce qui a eu des répercussions négatives sur les productions. Des chutes de pluie cumulatives depuis le 15 mai ont dépassé la moyenne à long terme dans seulement 2 des 36 communautés échantillonnées au Manitoba. Le temps chaud et sec a également prolongé les dates de récolte en Saskatchewan de telle façon que la récolte était pratiquement terminée dans la plupart des régions le 10 septembre. Étonnamment, malgré une année de chaleur élevée et de chutes de pluie rares, il y a eu des productions de céréales supérieures à la moyenne, supérieures à ce qui avait été prévu un mois plus tôt et meilleures que les deux années précédentes. Le peu de ravageurs et l'absence de maladies ont également contribué aux productions.

Colombie-Britannique

À chaque tempête ses pannes d'électricité

Le 4 février, une puissante tempête déchaînant des vents de 60 km/h à 100 km/h a déferlé sur le sud ouest de la Colombie-Britannique. La tempête a entraîné la fermeture de ponts, bloqué des traversiers et inondé des quartiers entiers du Delta sud. Les marées hautes et les vents violents ont englouti des terrains. Le maire a déclaré l'état d'urgence, et certains résidants ont décrit la tempête comme l'une des pires depuis 50 ans. En plus de l'inondation dans le Delta, la tempête a créé des problèmes dans d'autres parties du Lower Mainland et de l'île de Vancouver, renversant des arbres et endommageant des lignes d'énergie électrique. B.C. Hydro a fait état de plus de 80 000 maisons sans électricité dans la pointe sud ouest de la Colombie-Britannique.

Le traversier de la Colombie-Britannique fait naufrage

Tôt le 22 mars, le traversier Queen of the North a fait naufrage à Wright Sound. Il s'agissait du premier traversier en Colombie-Britannique à faire naufrage. Le traversier naviguait à pleine vitesse quand le fond a frappé des roches. Il est probable que deux passagers aient péri dans l'accident. Les conditions météorologiques n'étaient pas inhabituelles ni extrêmes au moment de l'accident, mais le lendemain, des vents forts ont retardé le nettoyage du déversement de pétrole. Le déversement couvrait un grand secteur, et les vents ont rendu la rétention totale impossible. Les équipes de sauvetage ont finalement eu la fenêtre météo dont ils avaient besoin afin de récupérer le carburant diesel.

Inondation printanière dans les Kootenays

Au cours de la dernière moitié de mai, un temps chaud pour la saison de plus de 35 °C a régné sur l'intérieur de la Colombie-Britannique, faisant fondre rapidement les bancs de neige épais dans la région de West Kootenay. Les autorités ont émis une veille d'inondation pour la majeure partie de l'intérieur méridional couvrant les régions des Kootenays, de l'Okanagan, de Columbia et de South Thompson quand les niveaux d'eau ont atteint des niveaux de crues historiques. Des douzaines de personnes ont quitté leur maison au moment où une armée de bénévoles remplissait un quart de millions de sacs de sable afin d'endiguer les rivières montantes.

Du smog dans la belle Colombie-Britannique

À la fin de juin, la qualité de l'air à Kelowna était la pire depuis au moins les deux dernières années. Une forte inversion de température en altitude combinée à la chaleur de la semaine a poussé l'indice de la qualité de l'air de Kelowna dans la zone « mauvaise ». Avec peu de vents et des températures élevées continuelles approchant les 40 °C, les autorités ont émis des avis sur la qualité de l'air pour la majeure partie de la vallée du Fraser. On a conseillé aux personnes asthmatiques et aux personnes souffrant d'autres maladies respiratoires de rester à l'intérieur. Le District régional de Vancouver a également émis son premier avertissement sur la qualité de l'air de l'année.

Trois jours de grêle

Au cours de la première semaine de juillet, trois orages en autant de jours dans l'Okanagan ont bombardé les vergers avec de la grêle de la grosseur de pois et déversé des pluies torrentielles. Le temps a ravagé la plupart des fruits, ce qui a été décrit par les résidants comme l'une des pires tempêtes depuis les 20 dernières années. Plus de 600 producteurs de l'Okanagan ont enregistré des pertes causées par la tempête.

Des pluies torrentielles même pour la côte « mouillée »

Phénomène météorologique inusité, un cyclone extratropical tard en octobre a persisté au dessus du nord du Pacifique et dérivé sur des eaux inhabituellement chaudes avant de développer de façon évidente un œil et un mur de l'œil. Le système s'est dissipé au début de novembre, mais pas sans avoir déversé de la pluie très abondante sur des parties de l'île de Vancouver. Une station météorologique automatisée à Howe Sound, au nord de Vancouver, a enregistré deux heures consécutives d'une intensité de chute de pluie phénoménale de plus de 23 mm/heure.

Le Nord

Trop chaud pour les essais à froid

Les températures au début de février à Iqaluit sont en moyenne sous les -30 °C, une température parfaite pour les essais par temps froid. Cette année, environ 50 ingénieurs sont arrivés de la France avec l'Airbus A380 afin d'exposer l'avion à des températures sous le point de congélation. Cependant, à l'instar d'une grande partie du Canada, le Nunavut connaissait des températures assez douces, avec des maximums pendant le jour de 10 degrés ou plus supérieurs à la normale.

À la rescousse de conducteurs d'attelage de chiens

Les conducteurs d'attelage de chiens de la course Yukon Quest de 1 600 km de Fairbanks, en Alaska, à Whitehorse ont dû affronter les pires conditions météorologiques de l'histoire de la célèbre course. Les températures ont varié entre 1 °C et -25 °C, et il y a eu des périodes intenses de pluie, de pluie verglaçante, de neige et de fonte des neiges. Dans la soirée du 12 février, cinq conducteurs d'attelage de chiens du Yukon Quest se sont retrouvés prisonniers du Eagle Summit pendant la course du côté de l'Alaska. Les vents qui soufflaient ont créé des bancs de neige monstres et entraîné une visibilité presque nulle dans des voiles blancs sur le sommet à 1 105 mètres. Les autorités ont assigné des hélicoptères Blackhawk des États Unis en provenance de la Garde nationale aérienne de l'Alaska afin de sortir les six conducteurs d'attelage de chiens et 88 chiens.

Le dégel de février est loin d'être agréable

Les températures ont atteint un doux 5,7 °C à Iqaluit et 8,7 °C à Pangnirtung le 27 février, près de 20 degrés au dessus de la normale. Le seul endroit plus chaud au Canada était sur la côte du Pacifique. Pour ajouter au temps inusité, il a plu à Iqaluit en février pour seulement la troisième fois depuis 1946. Les enfants ont sorti leur vélo, et les automobilistes ont fait face à des nids de poule trois mois avant le temps. Le temps chaud a également amené des vents forts, qui ont atteint 125 km/h, détruisant un immeuble et brisant des fenêtres. La plupart des résidants n'étaient pas impressionnés, jugeant le temps chaud « misérable » plutôt que « merveilleux ».

Record de neige tardive au Yukon

À la mi avril, Whitehorse avait reçu plus de neige en trois jours (23,2 cm) qu'elle en reçoit habituellement tout le mois d'avril. Les 16,6 cm tombés le Vendredi Saint, le 14 avril, étaient l'une des plus importantes chutes de neige enregistrées (les archives vont jusqu'en 1943). Les résidants d'Annie Lake ont reçu une bordée de neige de 50 cm. Le plus inusité était le contenu très humide de la neige. Habituellement, Whitehorse reçoit de la neige légère, sèche et pelucheuse; 16 cm produisent habituellement moins de 6 mm d'eau. L'équivalent en eau de la chute de neige du Vendredi Saint était de 15,8 mm.

Début précoce de l'hiver

À Yellowknife, plus de 70 cm de neige sont tombés au cours des deux premières semaines de novembre. La ville a ajouté de la pierre concassée au sel sur les surfaces glacées partout dans la ville. Les activités de déneigement de la ville ont commencé le 21 novembre, le plus tôt enregistré. À la troisième semaine de novembre, Yellowknife avait déjà enregistré le mois de novembre le plus enneigé à ce jour. À la fin du mois, 98,2 cm de neige étaient tombés, engloutissant le record mensuel de chute de neige de 61,0 cm de décembre 1974.

Les températures au début novembre ont dégringolé pour atteindre des seuils record partout au Yukon. Beaucoup de stations météorologiques ont enregistré des températures moyennes entre 10 et 12 degrés sous la normale. Dawson a été l'endroit le plus froid au pays avec une incroyable température moyenne record de -28,4 °C. À Whitehorse, la moyenne était de -20,7 °C, brisant l'ancien record établi en 1973. Avec la chute de neige la plus importante en novembre en 12 ans, et plusieurs journées de froid cinglant et de vents forts produisant un facteur vent de -52 °C, la température en novembre était tout simplement épouvantable.

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