Les dix événements météorologiques les plus marquants de 2012 : évènement deux

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Table des matières

2. Super Sandy et une saison active des ouragans

Carte du Canada , où les provinces est mise en évidence. Cela comprend: le Manitoba, Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick, Terre-Neuve-et-Labrador, Nouvelle-Écosse et à l'Île-du-Prince-Édouard.

Les prévisionnistes avaient vu juste lorsqu'ils ont prédit avec précision une autre saison des ouragans active dans l'Atlantique en 2012. À la fin de la saison, il y avait eu 19 tempêtes, avec des noms allant d'Alberto à Tony, dont 10 sont devenues de vrais ouragans; seulement Michael a pris la forme d'une grosse tempête avec des vents dépassant 178 km/h. Cette saison de tempêtes active faisait suite à une activité supérieure à la normale ayant commencé en 1995. Depuis lors, toutes les années, sauf deux, ont été égales ou supérieures à la normale. La saison a commencé rapidement avec deux tempêtes tropicales frappant une semaine avant le lancement officiel du 1er juin. Avec huit cyclones tropicaux qui ont atteint le stade de tempête, ce mois d'août a ainsi battu le précédent record de sept cyclones des mois d'août 1933 et 1995.

Chris était le premier ouragan de la saison en Atlantique. Dans les eaux canadiennes, la tempête a apporté de hautes vagues et de la houle aux Grands Bancs de Terre-Neuve le 22 juin, mais des pluies et des vents négligeables à la presqu'île Avalon. Le 4 septembre, un système dépressionnaire bien défini (y compris les vestiges de l'ouragan Isaac) a fait un lent passage dans le bassin inférieur des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent. Environ 40 mm de pluie au total sont tombés à proximité de la rive nord du lac Ontario et de 50 à 70 mm de pluie, à l'extrême sud du Québec. À l'échelle locale, des quantités plus importantes sont tombées en Ontario, à Markham (87 mm), à Richmond Hill (104 mm) et à Point Petre (98 mm), et au Québec, à Frelighsburg (100 mm). Les pluies abondantes à ces endroits ont établi des records historiques pour le mois de septembre et ont entraîné des inondations localisées.

L'ouragan Leslie était une importante tempête de plus de 800 km de diamètre, chargée de grandes quantités de pluie et de vents violents, qui a frappé Terre-Neuve-et-Labrador le 11 septembre. À cette confusion, s'est ensuite ajouté un creux dépressionnaire qui tirait son humidité de Leslie et qui a eu des impacts importants à travers les Maritimes. Ce système dépressionnaire s’est ensuite installé sur la partie ouest de l'Île-du-Prince-Édouard où il a déversé de grandes quantités de pluie avant l'arrivée de Leslie. La ville de Charlottetown a connu, en deux jours, une accumulation de pluie (128 mm au total) supérieure au total des chutes de pluie sur la ville aux mois de juillet et d'août combinés. De plus, en Nouvelle-Écosse, des pluies abondantes de 100 à 150 mm ont inondé des parties de la province, entraînant ainsi des inondations, qui ont augmenté la marée, et l'évacuation forcée de 50 familles vivant le long de la rivière Salmon et de la North River, près de Truro, lorsque deux digues se sont rompues. Les seuls à être contents de voir la pluie tomber étaient les pomiculteurs de la vallée de l'Annapolis, en manque d'humidité. Les restes de l'ouragan Leslie ont touché terre à Fortune (Terre-Neuve-et-Labrador) à environ 8 h 30, le 11 septembre, déboulant à une vitesse allant jusqu'à 65 km/h, avant de sortir en prenant le cap de la mer au nord de Gander. Si la tempête était arrivée quelques heures plus tôt, à marée haute, les conditions auraient été bien pires. Avant de partir, la tempête a frappé de plein fouet l'île pendant plusieurs heures, avec des vents violents et de fortes pluies. De mauvaises conditions météorologiques et des vagues de huit mètres de hauteur ont forcé Marine Atlantique à annuler les traversées reliant la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve. Des vagues plus hautes encore, qui s'élevaient à 15 mètres, ont déferlé le long de la côte sud de la presqu'île Avalon. Les vents à l'est du centre de la tempête étaient violents et soufflaient en rafales allant jusqu'à 131 km/h, détruisant des toits, arrachant des revêtements et des parements, abattant des arbres, renversant des clôtures et des camions, et brisant des lignes électriques sur leur passage. Les parcs de St. John’s étaient en pagaille avec des branches qui jonchaient le sol et des arbres déracinés. Au paroxysme de la tempête, l'électricité de 100 000 clients de la presqu'île Avalon a été coupée. Pendant ce temps, à l'ouest de Terre-Neuve, le défi consistait en pluies battantes en excès, notamment à Cow Head, qui a enregistré 108 mm de pluie. Le mois suivant, le 18 octobre, la tempête post-tropicale Rafaël a soufflé sur plus de 500 km au large des côtes de Terre-Neuve-et-Labrador, et elle était suffisamment près pour pousser les flots déchaînés à s'écraser sur des brise-lames à Trepassey, sur la côte sud-est.

Image satellite de la Terre montrant l'ouragan Sandy.

Quelques jours plus tard, le 20 octobre, l'ouragan Sandy s'est formé au sud-ouest de la mer des Caraïbes à partir d'un groupe d’orages puissants. Alors qu'elle s'éloignait vers le nord et le nord-est, des avertissements inquiétants annonçaient que Sandy pouvait, contre toute vraisemblance, faire un virage abrupt à gauche, directement en direction de Jersey Shore et de la ville de New York. Un énorme front froid, bloqué au-dessus de la partie inférieure des Grands Lacs, s'est rapidement fait happer par l'humidité et l'élan de Sandy, terminant ainsi la transformation de cette dernière en une tempête type des latitudes moyennes. Le 29 octobre en fin de journée, la tempête Sandy s'est muée en un intense système post-tropical non moins puissant qu'elle ne l'avait été quelques heures auparavant. Ce qui avait été un ouragan colossal avec des vents ayant la force d'une tempête tropicale qui, à un moment donné, s'était déployé sur 1 000 km en pleine mer, était maintenant devenu encore plus important et plus large sous la forme d'une tempête hybride générant des avertissements sur la moitié d'un continent, de Chicago à Halifax et de Géorgie à Timmins.

Au Canada, on pourrait mieux décrire Sandy comme une terrible tempête d'automne. Des vents soutenus de 70 à 80 km/h ont été signalés à travers le sud de l'Ontario et du Québec. À l'apogée de Sandy, les rafales de vents ont atteint 106 km/h sur Western Island, dans la baie Georgienne, 100 km/h à Sarnia, 95 km/h près de Burlington et 91 km/h sur l'île de Toronto. Au Québec, les rafales ont atteint 87 km/h à Laval et 91 km/h sur Île d’Orléans. Des vents forts ont également battu les eaux des Grands Lacs, générant ainsi des vagues allant jusqu'à sept mètres de hauteur à l’extrémité sud du lac Huron. Des avertissements d'onde de tempête ont été émis en Gaspésie et le long de la rive nord du fleuve Saint-Laurent. La tempête a entraîné des vagues de six mètres de hauteur près des Talus Scotian Ouest et de l'île Grand Manan, ainsi qu'un coup de vent soufflant à 70 km/h dans la baie de Fundy. Les chutes de pluie allaient de 20 et 40 mm au total au sud de l’Ontario et ont totalisé 185 mm en 73 heures dans Charlevoix (Québec). Deux rivières ont débordé sur leurs rives causant ainsi des dommages à l'échelle locale pour certaines infrastructures municipales. Dans certaines parties du nord-est de l'Ontario et de l'ouest du Québec, la pluie s'est transformée en neige, qui s'est ensuite mélangée à du grésil et à de la pluie verglaçante irrégulière soufflée par des rafales pouvant atteindre 60 km/h. Puis, tout à coup, Sandy a engendré une faible tornade à Mont-Laurier (Québec), le 31 octobre. Des vents en spirale ont détruit une ancienne grange et ont renversé des panneaux de signalisation. En Ontario, la tempête a causé deux décès et a forcé l'interruption du trafic ferroviaire et aérien. Ensuite, lorsque tout semblait enfin terminé, jusqu'à 150 000 clients en Ontario, 50 000 au Québec et 14 000 en Nouvelle-Écosse se sont retrouvés sans électricité. Selon Property Claim Services Canada, les pertes des assurances dues à Sandy au Canada ont dépassé les 100 millions de dollars.

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