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Les dix événements météorologiques les plus marquants au Canada en 2013

Finalistes des événements marquants de 2013

  1. Ensoleillé et sans pluie en Colombie-Britannique
  2. Un bon blizzard d'antan à Terre-Neuve-et-Labrador
  3. Tempête dans l'Atlantique au début du mois de février
  4. Carambolage sur l'autoroute près d'Edmonton
  5. Inondation à Fort McMurray
  6. Tempêtes violentes de juillet au Manitoba
  7. Peu d'incendies de forêt, mais des conséquences importantes
  8. Court été dans l'est du Canada
  9. Brouillard d'octobre sur la côte du Pacifique
  10. Une tempête survenue à l'Action de grâce américaine se propage au Canada
  11. Une saison de tempêtes calme surprend les prévisionnistes d'ouragans
  12. Blizzard classique dans les Prairies

1. Ensoleillé et sans pluie en Colombie-Britannique

Il est difficile d'imaginer un meilleur mois de conditions météorologiques le long de la côte du Pacifique que celui de juillet 2013, au cours duquel le soleil a été présent en continu et il n'y a pas eu une seule goutte de pluie, que ce soit à Vancouver ou à Victoria. La longue période de temps idéal a en fait commencé aux alentours de la première journée d'été le 21 juin, grâce à une grosse crête de haute pression qui est demeurée stationnaire au-dessus de la côte ouest et a pompé sans relâche l'air désertique sans nuages du sud-ouest des États-Unis jusqu'en Colombie-Britannique. Sur la côte sud et à l'intérieur de la Colombie-Britannique, les températures quotidiennes ont grimpé à la fin du mois de juin avec un léger refroidissement pendant les courtes nuits d'été. Plusieurs stations ont enregistré des températures chaudes basses record pendant la nuit, notamment 16,5 °C à Vancouver et 15,9 °C à Victoria le 29 juin, qui ont éclipsé les températures record enregistrées en 2008. Et le 28 juin, les températures de l'après-midi ont grimpé à plus de 42 °C à Kamloops, Lytton et Osoyoos.

Le mois de juillet a été celui le plus ensoleillé enregistré à Vancouver avec presque 411 heures d'ensoleillement, dépassant ainsi le record de 388 heures établi en 1985 (les enregistrements de la durée d'ensoleillement ont commencé en 1953). De plus, Vancouver a enregistré un record pour son mois de juillet le plus sec, n'ayant jamais connu un mois entier sans au moins une trace de pluie (c.-à-d. moins de 0,2 mm). Même un mois de juillet avec juste des traces de pluie est relativement rare; il y a eu seulement deux cas depuis le début des enregistrements : six traces en 1951 et deux en 1985. La période sèche de la ville a commencé le 28 juin et a duré 34 jours – ce qui est une bonne période, mais rien à voir avec les deux étés sans pluie les plus longs de Vancouver. Le plus récent a duré 52 jours au cours de l'Expo 86 – entre le 18 juillet et le 7 septembre – et a enregistré deux quantités infimes; l'autre a connu un peu plus de pluie avec 58 jours sans pluie du 14 juin au 10 août 1951 et six traces.

Victoria a aussi battu et égalisé des records pour ses mois les plus ensoleillés et les plus secs, avec 432,8 heures d'insolation effective et aucune chute de pluie respectivement. Le mois de juillet a été le plus ensoleillé jamais enregistré avec des records remontant à 1968. Et à l'aéroport international de Victoria, aucune chute de pluie n'a été mesurée en juillet – pas même une trace. C'était seulement la seconde fois qu'il y avait un mois de juillet sans pluie. Le premier était en 1958 et il n'y a pas eu de journées avec de la pluie ou des traces mesurables pendant 33 jours du 30 juin au 1er août. Plusieurs autres villes de la province ont établi des records pour leur mois de juillet le plus sec en 2013 : Vernon a connu 1,1 mm de pluie; Revelstoke, 6,2 mm; et Kamloops a connu un simple arrosage de 0,6 mm. Sont venues s'ajouter au spectacle de juillet des températures inopinément agréables étant donné le ciel ensoleillé et sec record. À Vancouver, les températures étaient en moyenne de 18,3 °C – à peine de 0,3 °C plus chaudes que la normale.

Le merveilleux temps de juillet était une bonne nouvelle pour les restaurants avec des terrasses, mais il a fallu faire des pieds et des mains pour trouver assez de personnel afin de gérer l'excédent d'achalandage. En revanche, les lieux traditionnels visités par mauvais temps tels que les musées, les centres commerciaux et les cinémas, ont connu une baisse du nombre de visiteurs. Le manque de pluie a également été une bénédiction pour les amateurs de plage et les campeurs, bien qu'à cause de cela, l'île de Vancouver et les basses-terres continentales ont été mises en alerte maximale pour la prévention des feux de forêt. Étonnamment, l'approvisionnement en eau dans le Grand Vancouver a juste été légèrement inférieur à celui des années précédentes avec des niveaux d'eau dans le réservoir à 85 % et aucun avis de qualité de l'air n'a été émis pour la région.

En passant, Vancouver vient de se faufiler de justesse dans les livres de records. À quelques minutes de la fin d'un mois de juillet sans pluie, le ciel s'est ouvert. Il s'en est fallu de peu pour qu’il pleuve juste avant la fin du mois!

2. Un bon blizzard d'antan à Terre-Neuve-et-Labrador

Le 9 janvier, une tempête, qui se déplaçait lentement dans l'Atlantique, sur le golfe du Saint-Laurent, commença à suivre le sud de Terre-Neuve-et-Labrador, en prenant de la force en passant au-dessus des Grands Bancs. À partir du 10 janvier, des conditions générales de tempête, rappelant les bons blizzards du passé, persistèrent dans la partie est de la province pendant trois jours. La tempête créa des voiles blancs aveuglants, forçant les policiers à demander aux automobilistes d'éviter de circuler sur les routes. À St. John’s, la vie cessa pratiquement en raison d'une accumulation rapide de neige montant jusqu'à la taille des résidents. Le transport par autocar fut perturbé. Un grand nombre d'écoles, d'entreprises, de cliniques et de bureaux du gouvernement fermèrent plus tôt. Les vents arrachèrent les toits des bâtiments et obligèrent les traversiers à rester au quai. Les vents violents de 110 km/h et les chutes de neige record provoquèrent la fermeture de l'aéroport international de St. John's, touchant 160 vols et 8 000 passagers. Un manque d'électricité à la station de traitement des eaux donna lieu à des préoccupations quant à la qualité de l'eau. Pour les 70 000 résidents de la presqu'île Avalon et de la péninsule Burin dans l'est jusqu'à Corner Brook dans la partie ouest de l'île, les pannes d'électricité laissèrent certains clients sans lumière et sans chauffage pendant plus de trois jours. Les vents les plus forts enregistrés soufflèrent jusqu'à 139 km/h sur l'île Sagona. Les équipes de déneigement firent face à la tâche ardue d'enlever les 52 cm de neige tombée sur les routes, pour voir les vents produire par la suite des bancs de neige de deux mètres. L'arrivée du temps plus doux avec la bruine verglaçante et la pluie créa une neige au sol plus lourde, ralentissant les efforts de déneigement. Le directeur des travaux publics et des parcs de St. John's déclara qu'il s'agit de l'une des pires tempêtes qu'il ait vues en 18 ans de carrière.

3. Tempête dans l'Atlantique au début du mois de février

Le 4 février, un centre de faible pression s'est développé au sud de la Nouvelle-Écosse pour s'intensifier en passant à l'est du Cap-Breton, apportant un mélange de précipitations et de vents violents au Canada atlantique. Au soir, la trajectoire de tempête se trouvait au-dessus du sud-ouest de Terre-Neuve-et-Labrador et, le jour suivant, elle traversait le centre du Labrador. À l'avant du centre de la tempête, certaines régions des Maritimes ont signalé de la pluie et de la pluie verglaçante, qui se sont transformées plus tard en neige et poudrerie. Les chutes de neige variaient de 20 à 30 cm, avec des quantités plus importantes dans le nord de la Nouvelle-Écosse et de plus de 50 cm dans les monts Cobequid. Les conditions météorologiques défavorables ont forcé l'annulation de plusieurs activités communautaires, la fermeture des écoles et des magasins ainsi que l'annulation d'innombrables vols et l'arrêt des services de traversier. Les vents les plus violents ont été enregistrés dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, avec une pointe de 164 km/h signalée au sud de Yarmouth, à Woods Harbour. Le long de la rive sud, une onde de tempête accompagnée de grosses vagues a causé des inondations; à Halifax, le niveau élevé des eaux de 2,76 m se situe parmi les cinq niveaux plus élevés enregistrés dans le port. Dans sa trajectoire, la tempête a frappé la presqu'île Avalon à Terre-Neuve-et-Labrador, mais c'est le Labrador qui a été le plus durement touché, avec des vents atteignant 113 km/h et des chutes de neige totalisant 53 cm à Goose Bay et 63 cm à Nain. Parmi les effets secondaires de la tempête, mentionnons des inondations côtières (l'onde de tempête coïncidait avec les marées hautes) dans la péninsule Burin, la fermeture d'écoles, l'arrêt des services de traversier pendant deux jours et des pannes d'électricité à grande échelle, en particulier dans le nord de la péninsule.

4. Carambolage sur l'autoroute près d'Edmonton

Lors de la première journée complète du printemps, une dépression en altitude se déplaçant lentement s'est immobilisée au-dessus du centre de l'Alberta déclenchant une période prolongée de fortes chutes de neige. Des stations d'observation météorologique situées à Edmonton Ouest et à Stoney Plain ont enregistré des accumulations de neige de 25 cm, tandis que le nord-ouest de la ville de Westlock a été frappé par plus de 40 cm de neige. Près de l'aéroport international d'Edmonton, de forts vents du nord-ouest soufflant en rafales à 50 km/h ont créé des conditions de voile blanc sur l'autoroute 2 à Leduc. La tempête s'est produite lors d'une des journées les plus achalandées de l'année alors que l'aéroport était presque aussi occupé qu'à Noël en raison des déplacements effectués pendant la semaine de relâche. Pour éviter que ce carambolage monstre causé par la mauvaise visibilité et les routes glacées et impliquant plus de 100 véhicules ne dégénère, la GRC a fermé un tronçon de 60 km d'autoroute où des douzaines de voitures, de camions et de semi-remorques s'étaient mis en travers ou avaient fait une embardée en empruntant les bretelles. Un 18 roues transportant 74 têtes de bétail a été victime de cette hécatombe. Les pompiers ont réquisitionné sept autobus sur l'autoroute et les ont utilisés comme abris temporaires et comme centre de triage, tandis que les ambulanciers paramédicaux ont traité plus de 100 blessures et que les hôpitaux de la région ont déclenché le Code orange. Les efforts déployés pour pelleter la poudrerie et dégager le métal tordu ont duré trois jours. Au même moment, une collision frontale survenue à Westlock entraînait la mort tragique de trois personnes.

5. Inondation à Fort McMurray

Pendant la deuxième semaine de juin, plusieurs jours de pluies abondantes provenant d'un système météorologique se déplaçant lentement ont déversé de 80 à 180 mm de pluie à Fort McMurray et dans ses environs, en Alberta. Les 8 et 9 juin, l'équivalent d'un mois de pluie est tombé en seulement deux jours. En même temps, les températures anormalement chaudes pour la saison ont entraîné une rapide fonte des neiges qui a laissé le sol froid saturé du surplus d'eau n'ayant nulle part où aller. Les rivières de la région sont sorties de leur lit, érodant ainsi une grande partie des berges, et la rivière Hangingstone, qui traverse Fort McMurray, a atteint son plus haut niveau en 100 ans. Les eaux se déplaçant rapidement ont recouvert les autoroutes de boue et de débris, et une multitude de dolines se sont formées à la surface des routes. Les ingénieurs sont intervenus rapidement pour installer des murs de béton le long des rives de la rivière afin d'empêcher la progression de l'érosion. Les routes régionales sont devenues partiellement impraticables, et la poussée des eaux a arraché un pont au sud de Fort McMurray et inondé deux grands parcs ainsi que plusieurs quartiers de la ville. La montée des eaux a également interrompu les déplacements en provenance et à destination des chantiers de sables bitumineux de l'Athabasca. Les agents ont déclaré un état d'urgence local et émis un ordre d'ébullition de l'eau pour Fort McMurray et les environs, 500 résidents ont été évacués d'un parc de roulottes de la région ainsi que des maisons situées à proximité lorsque les sous-sols se sont inondés et que les rues sont devenues impraticables.

6. Tempêtes violentes de juillet au Manitoba

Une ligne d'orages violents, y compris deux tornades, a ravagé le sud-est de la Saskatchewan et le sud-ouest du Manitoba les 13 et 14 juillet. Les dépôts de grêlons accumulés faisant une épaisseur de 12 cm étaient encore visibles trois heures après. En Saskatchewan, la tempête a frappé fort avec ses grêlons de la taille d'un pamplemousse, vents destructeurs et pluies torrentielles. Dans la municipalité rurale de Pipestone au Manitoba, les vents furieux ont emporté des toits, coupé des lignes électriques, fait tomber des arbres sur des voitures et démoli une partie de l'aréna de la ville. Des grêlons de la taille de balles de golf ont fracassé des vitres de voiture et causé la perte de 400 hectares de terres cultivées. Les dommages occasionnés par la tempête de grêle étaient tellement graves que certaines régions ont connu une perte totale des récoltes; il s'agissait des plus grandes pertes totales entraînées par un temps violent. À Reston au Manitoba, 42 mm de pluie sont tombés en moins d'une heure. Le 15 juillet, ce fut la seconde fois en seulement trois jours qu'une tempête violente ravageait des parties du sud de la Saskatchewan et du Manitoba, détrempant ainsi les routes, endommageant des biens et déclenchant des tornades. Environnement Canada a confirmé que quatre tornades ont touché le sol dans le sud-est de Regina près de Kronau et de Gray, l'ouest de Yorkton et le nord d'Humboldt, où elles ont détruit des cellules à grain et endommagé une grange. Le 18 juillet, une tornade a touché le sol dans la collectivité des Premières nations de Sioux Valley à l'ouest de Brandon. Les vents ont emporté le toit d'une maison et déraciné plusieurs arbres sur un terrain de golf près de Shilo. Trois jours plus tard, une autre tornade a touché le sol dans le sud-ouest du Manitoba entre les localités de Deloraine et de Boissevain, non loin d'où une différente tornade avait fait rage quelques jours auparavant et d'où une tornade avait frappé à Pipestone une semaine auparavant. La dernière tornade était accompagnée à la fois de vents tourbillonnants et de vents rectilignes d'une vitesse estimée atteignant 170 km/h qui ont couché des récoltes, endommagé des arbres et arraché des toits d'immeubles.

7. Peu d'incendies de forêt, mais des conséquences importantes

L'année 2013 n'a pas été marquée pas beaucoup d'incendie de forêt. Il n'y a pas eu d'incendies de forêt catastrophiques et, selon le Centre interservices des feux de forêt du Canada, le nombre d'incendies enregistrés au 1er septembre était relativement bas (5 654) comparé à la moyenne sur dix ans (de 6 750). Toutefois, le nombre d'incendies de forêt en lui-même n'est pas représentatif; la zone incendiée était bien plus large que la normale, avec 3 646 304 hectares brûlés, par rapport à 1 942 073 hectares pour la moyenne sur dix ans. En termes d'incendies, toute l'importance réside dans l'emplacement. Les points chauds de cette année se trouvaient dans des régions éloignées et isolées, loin du précieux bois d'œuvre commercial. En réalité, la plupart des incendies ont eu lieu dans les deux territoires ouest et dans les extrémités nord des provinces, ainsi qu'à des emplacements précis des Maritimes et de la Colombie-Britannique. La plupart ont pu brûler d'eux-mêmes sans attaque ou élimination agressive immédiate.

Le climat chaud et sec (le plus sec des 40 dernières années) du mois de juin au début du mois de juillet au centre et au nord du Québec a déclenché une flambée d'incendies de forêt dans la région de la baie James. À la fin du mois de juin, la menace des incendies et de l'épaisse fumée a entraîné l'évacuation de centaines de résidents de deux sites miniers et de cinq collectivités, la plus importante étant Eastmain. Les fonctionnaires ont fermé la principale autoroute menant à la baie James, ce qui a freiné la livraison de nourriture et d'autres approvisionnements aux magasins du village. Les 3 et 4 juillet, les incendies ont menacé les lignes hydrauliques de transmission, lorsque les particules de fumée ont provoqué de nombreuses pannes d'électricité. Les fermetures automatiques ont eu un effet de dominos sur le réseau électrique de la province, y compris la fermeture du métro de Montréal un soir à l'heure de pointe. Plusieurs bâtiments du centre-ville, notamment des hôpitaux et la tour de la bourse, ont dû être évacués. La fumée des incendies a enrobé les villes de Québec et de Montréal d'une nappe blanche et a même atteint Toronto, au sud et Halifax, à l'est. Curieusement, les seules journées de smog en Ontario en 2013 étaient un résultat direct des incendies du Québec. Les choses se sont calmées vers le 10 juillet, lorsqu'une tempête a apporté de 30 à 70 mm de pluie, ce qui était assez pour éteindre les flammes des régions de Grande Rivière et de Chibougamau.

En juin, à l'ouest du Labrador, l'état d'urgence a été déclaré pendant plus d'une semaine en raison des incendies de forêt. Le 24 juin, les vents violents persistants alimentant et propageant les flammes, les incendies ont forcé les gens à évacuer les chalets proches de Labrador City et à fermer la Transcanadienne. Lorsque l'incendie est arrivé à 8 km de Wabush Lake et que l'épaisse fumée menaçait la santé des gens, les fonctionnaires se sont dépêchés d'évacuer les 2 000 résidents. La fumée s'est aussi déplacée vers les Maritimes, où des avertissements de qualité de l'air et pour la santé ont été émis.

Pour les résidents de Perth-Andover, au Nouveau-Brunswick, le début du mois de juin est généralement annonciateur de menaces de formation d'embâcles ou d'inondations. Pas cette année! Un important incendie de forêt a fait rage dans une province qui était extrêmement sèche après un printemps anormalement chaud et pratiquement deux semaines sans pluie. L'arrivée d'un climat frais et humide le 8 juin a été accueillie par un soupir de soulagement collectif parmi les pompiers provinciaux.

Peu après que les dernières traces de neige aient disparu au début du mois de mai, l'Alberta est passée à un état de vigilance pour les incendies de forêt. Avec les températures record, les rafales de vent, les arbustes et l'herbe très secs qui n'avaient pas encore verdi, l'équipe de lutte contre l'incendie de la province était en état d'alerte maximal. La menace était particulièrement importante dans les zones du centre et du nord-ouest de la province. Le 12 mai, environ 200 résidents de Nordegg et de Lodgepole ont dû être évacués vers Rocky Mountain House étant donné que les flammes s'approchaient doucement des deux collectivités. Mais juste quand les flammes se rapprochaient du site minier national d'importance historique de Brazeau Collieries, des pluies froides et un léger vent ont calmé la situation.

Des incendies auraient dû se déclarer en Colombie-Britannique étant donné des conditions ensoleillées et sèches qu'il y avait au début et au milieu de l'été. En réalité, le fait qu'il ne fasse pas chaud et qu'il n'y ait pas d'éclairs a sauvé la mise et a gardé l'équipe de lutte contre l'incendie sur le qui-vive, sans avoir à combattre d'incendies. Toutefois, après les conditions météorologiques exceptionnellement sèches du mois de juillet, la menace des incendies de forêt a considérablement augmenté lorsque les éclairs ont commencé à frapper au début du mois d'août. Des interdictions de feu de camp ont été instaurées le long de la côte et dans les zones au sud-est de la province, ainsi qu'à Kamloops et Cariboo. Étant donné que les pluies étaient rares et par petites giclées au mois d'août, le risque d'incendie est resté élevé, voire extrême. La Direction provinciale de lutte contre les feux de forêt a répondu à 1 818 incendies de forêt dans toute la province, mais très peu ont représenté une menace pour les personnes et l'infrastructure à proximité.

Les pompiers du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest ont eu une année très chargée en raison du climat chaud et sec pendant le printemps et l'été et à la fin du mois de septembre. Par exemple, le taux de précipitations au printemps dans le bassin de Mackenzie était le troisième plus faible depuis les 66 dernières années. Parfois, le risque d'incendie était classé comme élevé dans le Yukon, incitant le public à redoubler de précaution au moment de faire des feux de camp. Dans les Territoires du Nord-Ouest, la saison des incendies a commencé plus tôt et a duré plus longtemps que d'habitude. Toutes les régions du territoire étaient très sèches et parfois chaudes, ce qui voulait dire que le comportement du feu était plus extrême et les incendies plus difficiles à éteindre, car ils brûlaient au plus profond de la forêt les couches d'humus et de feuilles, les brindilles et autres matières organiques. Plusieurs de ces incendies étaient proches des collectivités et ont menacé l'infrastructure. Au début du mois de septembre, un incendie a fondu les câbles de fibre optique, ce qui a entraîné la coupure de lignes téléphoniques et Internet. À l'occasion, les Yellowknifiens pouvaient sentir la fumée des incendies de forêt proches.

8. Court été dans l'est du Canada

Les gens dans l'est du Canada commençaient à penser que l'été n'arriverait jamais. Après la chaleur caniculaire de l'été dernier (le plus chaud des 65 années d'observations), cette année semblait être une cruelle plaisanterie. En effet, la chaleur s'est seulement pointée pendant une semaine en juillet, pour ensuite faire une brève apparition en septembre. En raison des jours froids au début et à la fin de la saison, il s'agit d'une des plus courtes saisons chaudes depuis des années. Pendant les quelques jours où il a fait chaud, la chaleur était torride et étouffante en Ontario, au Québec et dans certaines régions du Canada atlantique. Les plaintes arrivaient de tous côtés : « Où est l'été? », « C'est trop l'été! »

La brève apparition de l'été a été attribuée à un anticyclone des Bermudes situé plus au nord et à l'ouest qui a poussé vers le nord les vents chauds et humides du sud depuis le golfe du Mexique. Du 15 au 19 juillet, le facteur humidex en Ontario et au Québec a dépassé le niveau dangereux et inconfortable de 40 pendant plusieurs heures chaque jour et l'indice UV a atteint le niveau de 10 ou plus la plupart du temps. Les représentants ont encouragé les Canadiens à jeter un œil sur leurs voisins, en particulier les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies chroniques. Pendant la seule et unique vague de chaleur de la saison, les ambulanciers ont été forcés à intervenir en urgence et les salles d'urgence ont été surchargées; les températures ont monté en flèche jusqu'à 35 °C et les températures nocturnes se trouvaient constamment au-delà de 20 °C. En raison des avis de chaleur extrême, il est étonnant qu'il n'y ait eu aucun jour de smog. L'Ontario n'a connu que deux jours de smog en 2013 par rapport à 30 l'année précédente. Dans le sud du Québec, les températures diurnes ont atteint de 30 °C à 35 °C pendant sept jours consécutifs entre Gatineau et Gaspé, et les températures nocturnes ont dépassé 20 °C pendant plusieurs nuits. Le point chaud a été Beauport, une banlieue de Québec, qui a enregistré une température torride de 38,6 °C le 15 juillet. Deux décès au Québec possiblement liés à la chaleur extrême ont fait l'objet d'une enquête par les responsables de la santé. La vague de chaleur dans la province s'est terminée le 19 juillet, jour où un violent orage a mis un terme au temps chaud et humide. Au plus fort de la tempête, 500 000 maisons se sont retrouvées sans électricité. Les vents de plus de 100 km/h ont fait tomber des arbres, ce qui a endommagé des lignes électriques et des structures en plus de causer un décès à Boucherville.

Le Nouveau-Brunswick a eu chaud au début de juillet; 16 records de température ont été établis les 5 et 6 juillet, dont la plupart étaient pour des températures minimales quotidiennes élevées. À la chaleur torride s'ajoutait l'évaporation causée par plusieurs semaines de pluies excessives. À Fredericton, les représentants ont judicieusement annulé la cérémonie de la relève de la garde en raison de la chaleur. La chaleur du début de la saison n'était qu'un aperçu de la poussée plus intense qui est survenue 10 jours plus tard, alors que la température avoisinait les 35 °C. À Kouchibouguac, la station météorologique locale a enregistré un maximum de 37,3 °C, soit seulement 2,1 °C au‑dessous de la température la plus élevée jamais atteinte dans la province. Ce record a été atteint le 18 août 1935, jour où Woodstock et Rexton ont atteint une chaleur accablante de 39,4 °C. Les conditions extrêmement chaudes et sèches ont donné lieu à des restrictions sur le brûlage et les feux de camp dans de nombreux parcs. La Nouvelle-Écosse et l'Île-du-Prince-Édouard ont aussi connu des chaleurs excessives; les températures ont atteint 33,7 °C à Summerside et 34,6 °C à Bedford et à Malay Falls. Terre-Neuve-et-Labrador n'a pas été laissée en plan. Le 15 juillet, St. John's a enregistré un incroyable 31,2 °C et un facteur humidex étouffant de 35 °C. Il s'agit de la deuxième température la plus élevée jamais enregistrée dans la capitale provinciale.

Les températures dans l'est du Canada se sont ensuite refroidies, à l'exception d'un dernier assaut de chaleur estivale dans la première partie de septembre. Le médecin chef en santé publique de Toronto a émis une alerte de chaleur accablante le 10 septembre, jour où la température a dépassé 34 °C sans l'humidité; cela est impressionnant à une date si tardive. De plus, quatre villes dans le sud-ouest de l'Ontario, de Windsor à Waterloo, ont battu des records pour les températures maximales les plus élevées jamais enregistrées pour n'importe quel jour en septembre après le 10e jour du mois. Sarnia a été la ville la plus chaude à 35,9 °C.

Un avantage du court été fut le nombre relativement faible de cas de virus du Nil occidental. En date du 5 octobre, seulement 105 personnes avaient obtenu un résultat positif pour le virus du Nil occidental, comparativement à plus de 400 au même moment l'année précédente. Un printemps frais et un été comme ci comme ça avec moins de chaleur et de soleil que d'habitude ne sont pas l'idéal pour la reproduction des moustiques. De plus, les conditions météorologiques ont incité moins de gens à passer du temps à l'extérieur; l'exposition aux moustiques était par conséquent moins importante.

9. Brouillard d'octobre sur la côte du Pacifique

Du brouillard épais a enveloppé les basses-terres continentales et l'île de Vancouver de la Colombie-Britannique pendant sept à dix jours à la mi-octobre, représentant ainsi l'une des plus longues périodes de brouillard jamais observées dans la région ce mois-là. Une forte crête de haute pression immobile est demeurée au-dessus de la côte, piégeant l'air humide à la surface. Les vents et les pluies étant minimes, rien ne pouvait balayer ou emporter le brouillard. À certains moments, le réchauffement du jour éclaircissait le brouillard et les nuages bas, permettant ainsi une percée de soleil à l'occasion. Par contre, à la brunante, les températures fraîches de la nuit faisaient en sorte que le brouillard s'épaississait de nouveau. Au-dessus de la surface supérieure des nuages, à des emplacements tels que Burnaby Mountain, le temps était plutôt dégagé. Dans l'arrière-pays, le brouillard perturbait grandement et a entraîné des accidents tôt en matinée, dont un accident mortel. Le brouillard a aussi forcé l'annulation de dizaines de déplacements en traversier et a occasionné des centaines de retards et d'annulations de vols. La masse d'air stagnante a entraîné un brouillard intense et une bruine par endroits dans de nombreuses vallées de l'intérieur de la province. Sur huit des neuf jours, Vancouver a enregistré du brouillard épais avec une visibilité inférieure à 1 km, et ce, pendant 122 heures, du 17 au 25 octobre. Cela comprenait une séquence de 45 heures consécutives avec du brouillard dense. En moyenne, Vancouver ne connaît ce type de brouillard que pendant 16 heures en octobre. Les conditions à Victoria reflétaient celles de Vancouver, atteignant un total trois fois plus élevé que d'habitude en octobre.

10. Une tempête survenue à l'Action de grâce américaine se propage au Canada

Les 26 et 27 novembre, une tempête tentaculaire transportant de l'air humide a remonté le long de la côte est des États-Unis, apportant avec elle d'importantes chutes de neige à l'est de l'Ontario et du Québec et des pluies torrentielles et des vents violents dans tout le Canada atlantique. La tempête a eu des répercussions bien plus importantes au sud de la frontière, étant donné qu'environ 37 millions d'Américains ont dû rester chez eux à l'Action de grâce, au cours de la semaine habituellement la plus intense de l'année au niveau des déplacements. Un mélange menaçant de pluie, de grésil, de neige et de pluie verglaçante s'est déplacé du Texas vers le Maine, obstruant plusieurs autoroutes interétatiques et annulant des vols aux aéroports entre Chicago et New York. Le 27 novembre, les navetteurs de Toronto et des alentours ont dû passer la nuit à balayer la neige mouillée et la neige fondante. En direction de l'est, les chutes de neige d'Oshawa ont atteint 10 cm et les régions allant de Brighton à Brockville ont reçu jusqu'à 20 cm. Ottawa et les environs ont encaissé le coup de cette tempête avec jusqu'à 25 cm, ce qui a entraîné l'annulation de nombreux autobus scolaires en raison de la faible visibilité et des conditions de route dangereuses. Pour plusieurs centres de l'est de l'Ontario et du Québec, c'était la première chute de neige importante de l'hiver. Montréal se trouvait sur le parcours qui lui apportait de la pluie, de la pluie verglaçante et de la neige. Et tandis que l'aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal recevait la moitié des chutes de neige totales d'Ottawa, les régions à l'ouest et au nord de l'aéroport recevaient entre 20 et 30 cm. Gaspé a reçu de 40 à 90 mm de pluie et les villes de Québec, Charlevoix et Baie-Comeau ont reçu de la pluie verglaçante qui a rendu certaines routes très verglacées. Dans tout l'est du Québec, les vents soufflaient par rafales de 100 à 125 km/h à Cap-de-la-Madeleine.

Cette grosse tempête s'est ensuite abattue sur le Canada atlantique, le flagellant de pluies battantes et de vents violents. Le long de la côte atlantique, des avertissements de hautes vagues ont été émis. Au Nouveau-Brunswick, la tempête a commencé par de la neige (surtout au nord de la province), mais elle s'était complètement transformée en pluie, parfois très forte, à l'Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. Des pannes d'électricité ont été signalées dans certaines parties de toutes les provinces atlantiques, laissant 38 000 consommateurs sans électricité uniquement en Nouvelle-Écosse. La tempête a aussi fait des ravages sur les routes et annulé des centaines de vols et de traversiers, à cause des restrictions dues au vent sur le Pont de la Confédération. Parmi les lieux les plus touchés et inondés, citons : Saint John, avec des rafales de vent à 90 km/h et des précipitations de 90 mm de pluie; la côte ouest de Terre-Neuve-et-Labrador, où les rafales de vent ont atteint 130 km/h, des arbres sont tombés et plusieurs écoles ont fermé; et Corner Brook, où la pluie a rempli les ponceaux et les cours d'eau ont débordé et où les débris flottaient dans les ruisseaux, entraînant des blocages et des trop-pleins.

11. Une saison de tempêtes calme surprend les prévisionnistes d'ouragans

Au début, les conditions semblaient propices pour une autre saison des ouragans mouvementée dans l'océan Atlantique. En mai, l'Administration océanique et atmosphérique nationale des États-Unis avait prévu jusqu'à 20 tempêtes tropicales nommées au cours des six mois suivants; de 7 à 11 d'entre elles seraient des ouragans et de 3 à 6 se transformeraient en grosses tempêtes accompagnées de vents dépassant 178 km/h. En fait, la saison s'est passée très différemment. À la fin de novembre, seulement 13 tempêtes tropicales – d'Andrea à Melissa – étaient survenues et seulement deux (Humberto et Ingrid) avaient atteint des vitesses d'ouragan. Les deux ont eu lieu en septembre et étaient très faibles. Bien qu'il y ait en moyenne 13 tempêtes nommées durant une saison, qui s'étend du 1er juin au 30 novembre, le nombre d'ouragans et d'ouragans majeurs était largement en deçà de la moyenne. Dans quelle mesure la saison des tempêtes de 2013 fut-elle inactive? La dernière saison pendant laquelle aucun ouragan majeur n'est survenu était en 1994 et il s'agissait de la première année depuis 45 ans où les vents de tempête n'avaient pas dépassé 153 km/h – la limite supérieure de la vitesse du vent pour un ouragan de catégorie 1. Elle comptait également le moins grand nombre d'ouragans depuis 1982. Dans l'ensemble, cette saison était la cinquième saison la moins mouvementée depuis le début du suivi moderne des ouragans il y a environ un demi-siècle.

La saison débuta à la période prévue avec le développement de la tempête tropicale Andrea au-dessus du golfe du Mexique le 5 juin. Deux jours plus tard, elle se transforma en une tempête post-tropicale. Pendant sa durée, elle fut presque exclusivement un événement de pluie. Les 8 et 9 juin, la tempête Andrea s'est dirigée vers le sud de Terre-Neuve-et-Labrador, apportant des averses sur la plupart de l'île. En général, la quantité de pluie tombée variait entre 40 et 50 mm; cependant, certaines localités ont reçu le double. L'île Grand Manan au Nouveau-Brunswick fut particulièrement détrempée à la suite d'une chute de 90 mm de pluie et c'est à Tantallon, près de Peggy's Cove, que la plus grande quantité de pluie est tombée, soit 132 mm. À Halifax, la police est intervenue dans un grand nombre de collisions (principalement des accrochages) en raison des routes recouvertes d'eau. Des vents moyennement forts soufflant jusqu'à 70 km/h ont temporairement privé de courant des milliers de clients partout dans les Maritimes et, pendant une brève période, des vents forts ont empêché les véhicules à profil élevé de traverser le Pont de la Confédération. À Terre-Neuve, la péninsule Burin a reçu la plus grande quantité de pluie entraînée par la tempête Andrea, soit 58 mm à Winterland.

Aucun ouragan n'est survenu dans l'Atlantique au mois d'août pour seulement la sixième fois depuis 1944. Le 11 septembre, la tempête tropicale Gabrielle – la deuxième tempête tropicale à toucher les résidents du Canada atlantique – a quitté les Bermudes. Tout comme Andrea, la tempête Gabrielle fut un événement de pluie, détrempant des régions de la Nouvelle-Écosse, de l'Île-du-Prince-Édouard et de Terre-Neuve-et-Labrador. Elle a déversé jusqu'à 60 mm de pluie sur certaines régions de la Nouvelle-Écosse et les vents ont atteint 70 km/h dans l'est de la partie continentale et à l'île du Cap-Breton. Les plus grandes quantités de pluie sont tombées à Charlottetown (59 mm), à cap Western (71 mm) et à Parrsboro (73 mm). À peu près en même temps, Humberto – l'un des deux seuls ouragans de la saison – est demeuré à 2 000 km au large des côtes, ne posant ainsi aucun danger au Canada et aux États-Unis. Le 13 septembre, les restes de la tempête tropicale Gabrielle se sont combinés à une vaste zone dépressionnaire sur les Maritimes, produisant ainsi une importante chute de pluie extrêmement variable dans la plupart des régions de l'ouest et du nord de Terre-Neuve. C'est à Cow Head que la plus grande quantité de pluie a été enregistrée – 75 mm sont tombés les 13 et 14 septembre. La localité d'Englee de la péninsule Northern suivait de près avec un total de 74 mm.

Les scientifiques ont proposé plusieurs raisons pour expliquer l'inactivité des tempêtes tropicales en 2013. Les températures à surface de la mer étaient bien plus froides que celles en 2012. En outre, les vents et la répartition de la pression étaient moins favorables à la formation et à la croissance de tempêtes tropicales. De plus, les courants d'air en altitude qui poussent les tempêtes vers le nord se trouvaient plus à l'est que d'habitude cette année, maintenant de nombreuses tempêtes tropicales au-dessus de la mer, loin des côtes de l'Amérique du Nord. Il est aussi important de noter que les tropiques ont connu des niveaux d'humidité exceptionnellement bas – temps les plus secs depuis trois décennies – et un déplacement persistant vers le bas de l'air dans l'atmosphère a entraîné des conditions plus ou moins sans nuages. Curieusement, un autre facteur probable de la suppression des tempêtes est l'importante infusion d'air sec et poussiéreux soufflé au-dessus de l'océan Atlantique depuis le désert du Sahara de l'Afrique du Nord, qui a étouffé les événements météorologiques avant qu'ils ne puissent se transformer en tempêtes tropicales.

12. Blizzard classique dans les Prairies

Une triple menace hivernale de neige, de vent et de froid s'est rendue dans le sud de l'Alberta et de la Saskatchewan les premiers jours de décembre. La région a connu des conditions de blizzard pendant des heures, paralysant des communautés et obligeant les conducteurs de chasse-neige à se retirer des routes dans des conditions dangereuses. Du 1er au 4 décembre, plus de 50 heures consécutives de chute de neige ont été enregistrées à Calgary, la majorité de la neige étant entraînée par des rafales allant jusqu'à 74 km/h et limitant la visibilité pendant au moins 20 heures. Le tout a débuté par une énorme tempête dont le centre se situait au-dessus d'Idaho et du Montana, qui a déversé de 20 à 40 cm de neige dans le sud et le centre de l'Alberta. Une forte crête de haute pression de l'Arctique au-dessus de l'Alaska et du Yukon s'est ajoutée à la tempête, produisant de puissantes rafales de presque 90 km/h qui soufflaient la neige fraîche et créaient des voiles blancs aveuglants et des bancs de neige de 2,5 m. Heureusement, les chutes de neige ont cessé et les vents se sont apaisés juste au moment où un froid polaire persistant s'installait après le départ de la tempête. Le refroidissement éolien a chuté jusqu'à -46 °C, température suffisamment froide à laquelle la peau

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