Les dix événements météorologiques les plus marquants au Canada en 2004

Le temps a été dur pour les Canadiens en 2004. À différents moments de l'année, Mère Nature nous a gelés, ensevelis, trempés, écornés ou terrifiés. Nous avons eu droit à des crues soudaines, des bombes météorologiques, d'énormes chute de neiges et des gelées meurtrières. Encore une fois, nous avons montré que nous étions un peuple hivernal en affrontant des périodes de froid intense et trois chutes de neige record. Quels sont les événements météorologiques qui nous ont pris au dépourvu en 2004? Quelques orages du type « jamais vu en 200 ans » ont réussi à révéler notre vulnérabilité face à des phénomènes météorologiques exceptionnels de plus en plus fréquents.

Cette année, c'est Edmonton qui a accueilli l'événement météorologique le plus marquant : un déluge torrentiel de pluie et de grêle qui a engendré une terrible inondation. Quelques jours plus tard, une partie de cette même tempête a provoqué une crue soudaine à Peterborough (Ontario). On estime que de telles tempêtes ne s'étaient pas produites depuis 200 ans. Étonnamment, ces inondations n'on fait aucune victime, mais elles n'ont pas moins causé des dommages évalués à plus de 300 millions de dollars.

Parmi les autres événements météo marquants, mentionnons deux chutes de neige exceptionnelles en Nouvelle-Écosse, dont l'une a établi un record mondial dans sa catégorie; un faux été dans une grande partie du Canada; une vague de froid pancanadienne en janvier, accompagnée d'un facteur de refroidissement éolien faisant chuter les températures à -60 ; une chute de neige record sur les Prairies en mai, suivie d'un printemps et d'un été plus froids que jamais; et de coûteux feux de forêt en Colombie-Britannique, causés par la foudre sèche et du temps exceptionnellement chaud et sec. Pour les agriculteurs, ce fut une nouvelle année de catastrophes météorologiques, y compris une gelée ravageuse dont les dommages ont atteint un milliard de dollars.

On compte quelques bonnes nouvelles. En 2004, nous avons évité les tornades meurtrières, les ouragans destructeurs, la sécheresse et les épidémies de ravageurs. L'air était salubre, nous n'avons subi aucune panne d'électricité estivale et nous avons vu baisser le nombre de blessures et de décès dus aux conditions météorologiques. On peut se réjouir particulièrement de la baisse du nombre de moustiques porteurs du virus du Nil occidental. Enfin, personne le croira, mais le Canada a connu une autre année de chaleur, bien que les températures n'aient pas été aussi élevées qu'au cours de sept dernières années.

Du point de vue régional, il semble souvent que tout le mauvais temps de l'année s'acharne sur un seul lieu. Récemment, l'Alberta et le Québec avaient connu leur année de malchance, mais il semble que ce soit maintenant le tour de la Nouvelle-Écosse. Les deux dernières années ont été particulièrement pénibles pour cette province, qui a essuyé une coûteuse pluie d'orage, l'ouragan Juan, « Juan blanc » et une attaque hivernale plus précoce que jamais.

Au pays, les répercussions des phénomènes météorologiques exceptionnels semblent affecter notre société et l'environnement de façon plus intense qu'autrefois. Les scientifiques sont toujours incapables d'établir un lien direct entre l'aggravation des phénomènes météorologiques et le réchauffement de la planète, mais cette aggravation correspond aux changements climatiques prévus. Cependant, même en l'absence de changements climatiques, les phénomènes météorologiques exceptionnels du passé seraient catastrophiques pour les sociétés modernes, en raison de la taille des collectivités, du nombre d'habitants et de la quantité de cibles et de bâtiments vulnérables. Aujourd'hui, plus de 80 % des Canadiens vivent dans des villes de plus de 10 000 habitants. Pour accommoder cette croissance, nous avons recouvert les terres d'asphalte et construit des bâtiments sur des terres humides, créant des surfaces étanches, incapables d'absorber la moindre précipitation. Avec ou sans changements climatiques, nous sommes de plus en plus vulnérables face aux phénomènes météorologiques exceptionnels. En 2004, certains exemples canadiens démontrent clairement que notre infrastructure urbaine est incapable d'y résister. Il faut rendre nos collectivités plus résistantes, non seulement au climat que nous risquons de connaître dans l'avenir, mais aussi au climat actuel.

Les principaux événements météorologiques de 2004 sont classés de un à dix selon le degré d'impact qu'ils ont eu sur le Canada et sa population, l'étendue de la région affectée, les effets économiques et leur longévité médiatique.

Les dix événements météorologiques les plus marquants de 2004

  1. Déluge sur Edmonton
  2. Halifax ensevelie sous « Juan blanc »
  3. L'été jette un froid
  4. Peterborough noyée sous l'inondation
  5. Un été sec et brûlant en C.-B. et au Yukon
  6. Les températures polaires de janvier
  7. Une gelée d'un milliard de dollars
  8. La Nouvelle-Écosse est encore la cible du mauvais temps
  9. Dans les Prairies, la neige ensevelit le printemps
  10. Les conditions météorologiques ont raison du virus du Nil occidental

Finalistes des événements marquants de 2004

Faits marquants régionaux

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