Les dix événements météorologiques les plus marquants de 2012 : évènement six

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Table des matières

6. L’Arctique fond à vue d’oeil

L'année 2012 est à marquer d'une pierre blanche, en raison des changements extraordinaires qui se sont opérés à travers l'Arctique, où la glace devient beaucoup plus fine, plus faible et plus jeune, ce qui fait qu'elle fond plus facilement.

L'année 2012 est à marquer d'une pierre blanche, en raison des changements extraordinaires qui se sont opérés à travers l'Arctique et qui sont soutenus par un océan de preuves. L'océan Arctique, plus précisément, dont la glace devient considérablement plus fine, plus faible et plus jeune, ce qui fait qu'elle fond plus facilement. D’après le National Snow and Ice Data Center des États-Unis, la couche de glace de mer qui recouvre l'océan Arctique a diminué, passant à 3,41 millions de kilomètres carrés le 16 septembre. Il s'agit de la plus petite superficie de glace de mer panarctique enregistrée depuis le début des mesures satellitaires en 1979, soit une baisse de 18 % par rapport à la précédente superficie la plus faible enregistrée au cours de la saison de la fonte de 2007. La perte de glace en six mois a été stupéfiante. L'étendue de glace représente maintenant moins d'un quart de l'océan Arctique et est 49 % inférieure à la moyenne de la période de 1979 à 2000.

Dans les eaux canadiennes, les scientifiques et le Service canadien des glaces ont constaté que moins de 8,5 % de la zone était recouverte de glace le 10 septembre, comparativement à la normale qui est de 20 à 25 %. L'itinéraire sud de l'impressionnant passage du Nord-Ouest n'était, quant à lui, pas du tout recouvert de glace de mer. Dans l’itinéraire nord, à l'ouest de Resolute, 14 % du passage contenaient de dangereuses bandes de glace de plusieurs années. Partout, la glace est devenue plus fine et moins résistante à la fonte estivale, avec la disparition rapide de la glace la plus vieille, la plus épaisse et la plus dure. La limite sud de la glace de plusieurs années n'est désormais plus qu'à 10 degrés de latitude du pôle Nord. La glace pérenne qui dominait autrefois l'Arctique est progressivement remplacée par de la glace jeune, fine et « toute fraîche ». Contrairement à la tendance de cette année, la baie Frobisher a connu des retards importants concernant la fonte des glaces. Avec principalement des vents du sud-est qui soufflent au sud du Nunavut, la glace a duré dans la baie jusqu'à la fin du mois d'août (établissant un record pour une fonte des glaces tardive) et le long de la côte ouest du bassin Foxe jusqu'à la fin du mois de septembre.

Navire de la Garde côtière se déplaçant sur des eaux glacées.

Au large des côtes de Terre-Neuve-et-Labrador, il s'agissait du troisième hiver consécutif avec de faibles niveaux de glace de mer. En outre, il n'y avait presque plus de glace dans le golfe du Saint-Laurent. En raison d'un temps doux durable qui n'était pas de saison, la moyenne de la couverture de glace des Grands Lacs en hiver 2011-2012 était la plus faible jamais enregistrée, depuis le début des enregistrements en 1972-1973. Dans le lac Érié, qui est généralement recouvert de glace, seul le bassin ouest a été recouvert d'une fine couche de glace cette année. Des conditions similaires sur le lac Érié n'ont été observées qu'en 1998 et en 2002.

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