Faits marquants régionaux du Québec en 2008

Table des matières

Gaspé, l'enneigée

Gaspé, une région du Québec, n'a pas démenti sa réputation de région neigeuse. Une série de tempêtes se sont succédé, causant d'importantes chutes de neige dans la péninsule. Les chutes de neige ont atteint 482 cm pour la saison. Le 15 janvier, une tempête de neige de très forte intensité a fait tomber plus de 50 cm de nouvelle neige et a causé de la poudrerie dans l'est de Gaspé. Le 2 février, une autre dépression de très forte intensité au sud des Grands Lacs qui se déplaçait lentement vers le nord est est à l'origine de la neige abondante qui a recouvert l'est du Québec d'une épaisse couche de neige, dont plus de 46 cm de neige qui sont tombés en une seule journée dans la ville de Gaspé. La tempête a entraîné l'annulation de dizaines de vols aux aéroports de Montréal et de Québec, et on a dû reporter les célébrations d'ouverture de la 54e édition du Carnaval de Québec. Les 126 cm de neige tombés au total en février en font le mois le plus neigeux à Gaspé depuis 1968, selon les annales.

Un mois de mars qui ressemble plus à l'hiver qu'au printemps

En mars, 143,8 cm de neige sont tombés à Mont-Joli, soit plus du double de la moyenne des chutes de neige pour le mois. Depuis 1943, il s'agit du mois de mars le plus enneigé à Mont-Joli. De plus, puisqu'au total 152 cm de neige sont tombés à l'aéroport international Jean Lesage de Québec et 109 cm sont tombés à Bagotville, le mois de mars arrive au deuxième rang des mois ayant reçu le plus de neige en 65 ans pour ces deux endroits.

Le temps sec d'avril cède sa place aux inondations

La plus grande partie du mois d'avril a été marquée par du temps doux et ensoleillé et plusieurs jours de temps sec dans tout le Québec. Le total des précipitations s'est élevé à moins de la moitié de la normale, ce qui a fait plaisir aux Québécois, qui en avaient assez de l'hiver. Cependant, à la fin du mois, il y a eu profusion d'averses. La possibilité que des rivières gonflent et déclenchent des vagues de boue a forcé l'évacuation de dizaines de Québécois et de Québécoises de la région de Charlevoix et des banlieues de Québec. Parmi les collectivités inondées figuraient Trois-Rivières et Saint-André-Avellin, au nord de Montebello, dans l'ouest du Québec. Le niveau de la rivière Petite Nation s'est élevé d'un mètre, provoquant l'inondation de 90 résidences et forçant 20 familles à fuir. Les autorités ont distribué 9 000 sacs de sable. Des résidents ont utilisé des bateaux pour se déplacer. À Saint André Avellin, l'inondation a été comparée à celle qui s'est produite il y a un siècle. Toutefois, la pluie a réjoui les agriculteurs et les jardiniers et contribué à réduire les risques de feux de broussailles.

De puissantes microrafales renversent des camions

Le 10 juin, la rencontre d'un front froid et d'un front chaud a déclenché un orage soudain et violent sur Montréal, au cours duquel des lignes électriques et des arbres centenaires sont tombés et plusieurs camions ont été renversés sur le pont Champlain. L'orage a mis fin à la seule vague de chaleur de l'été. Avec des rafales atteignant 111 km/h et des grêlons de la taille d'une balle de baseball, l'orage a privé d'électricité 63 000 clients d'Hydro Québec sur l'île de Montréal et 300 000 autres ailleurs dans la province. Il a également cloué au sol de nombreux avions à l'aéroport international Pierre Elliott Trudeau de Montréal. Les vents de la force de ceux d'un ouragan ont fait tourbillonner les eaux du fleuve Saint Laurent. Sur le pont Champlain, qui relie Montréal à la Rive Sud, un vent violent a renversé sept semi remorques, causant des blessures à deux personnes et poussant les autorités à fermer la travée de la Rive Sud pendant l'heure de pointe. Les services de police ont reçu des centaines de signalements d'arbres fracassés, de lignes électriques et téléphoniques coupées, de toits arrachés et de revêtements d'aluminium détachés. Les spécialistes ont déclaré que ce vent violent se déplaçant rapidement était une microrafale, car la rafale de vent descendant était très localisée.

Des trombes! C'est Montréal, pas Miami!

De rares trombes ayant la forme d'un cyclone, habituelles dans les tropiques, se sont formées dans le fleuve Saint Laurent, près de Montréal, le 23 juillet. Des témoins oculaires ont aperçu de nombreux nuages en forme d'entonnoir et, à 70 km au nord est de Montréal, une deuxième trombe. Les trombes marines se forment à partir de cumulus de convection. Ces vents dépassent rarement 90 km/h, mais ils sont connus pour faire chavirer les embarcations et endommager les propriétés situées au bord de l'eau. Bien que les trombes étaient le sujet sur toutes les lèvres, c'est le temps qui les accompagnait qui a fait des ravages. Des vents atteignant 90 km/h ont soufflé, de la grêle et une forte pluie se sont abattues et on a signalé une tornade de force F0 à Lanoraie. La région de la Haute Mauricie a connu de fortes pluies ce jour là. Soixante treize millimètres de pluies diluviennes en 13 heures sont tombés à La Tuque, inondant de nombreux sous sols d'eau et de boue et endommageant plusieurs routes. Les pluies d'été avaient déjà préparé la région à subir une inondation qui lui coûterait cher. Au 23 juillet, les pluies de juin et de juillet dépassaient la normale de presque 65 p. 100. L'ajout de 167 mm de pluie au cours des deux semaines suivantes a rendu la situation critique.

L'orage précédant l'Halloween

Du 26 au 28 octobre, deux systèmes météorologiques ont apporté de fortes pluies dans les basses terres du Saint Laurent et les Maritimes. Seulement 24 heures ont séparé la fin des premières précipitations et le début du deuxième épisode de pluie, laissant ainsi peu de temps aux rivières de se résorber et au sol d'absorber l'eau. Le total des chutes de pluie a atteint 163,1 mm à Sept-Îles, 124 mm à New Carlisle et 101 mm à Cap de la Madeleine. À l'est de Sept-Îles, une partie de l'autoroute 138 s'est effondrée tandis que dans la baie des Chaleurs, plusieurs tronçons de route ont été inondés, nécessitant l'évacuation des résidents par hélicoptère. Les égouts ont également refoulé dans de nombreuses résidences. La chute de pluie qui s'est étalée sur trois jours à Sept-Îles a fait en sorte d'établir un nouveau record qui a éclipsé l'ancien, soit 133 mm en 1950.

Date de modification :