Les dix événements météorologiques les plus marquants de 2010 : évènement sept

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7. Feux de forêt en Colombie-Britannique : beaucoup d'argent parti en fumée

Carte du Canada soulignant que la Colombie-Britannique a été confrontée à des incendies de forêts importants.

Incendies de forêt près de Peachland, en Colombie‑Britannique, le 12 juillet 2010. © Dennis Dudley Environnement Canada, 2010.

La saison des feux de forêt de l'année 2010 en Colombie-Britannique a été brève mais a coûté cher. En raison d'un hiver sec et d'un printemps précoce, les prévisionnistes s'attendaient à une saison animée. Au printemps, les pluies n'ont cessé qu'une fois la province fortement détrempée. Cet été, les conditions ont changé et ont été accompagnées d'un climat chaud et ensoleillé au mois de juillet, ce qui a séché rapidement les combustibles forestiers. En raison du faible nombre d'éclairs, les débuts d'incendie ont été limités, mais la menace s'est amplifiée jour après jour. Le mois de juillet à Vancouver a été classé au deuxième rang des mois de juillet les plus secs avec moins d'un millimètre de précipitation et les interdictions de feu de camp ont été instaurées dans environ 70 % de la province. Le 28 juillet, les risques d'incendie ont été classés entre élevés et extrêmes lorsque les orages ont frappé le centre de l'intérieur de la province. En quatre jours, le nombre de feux a pratiquement doublé et est passé de 600 à 1 100. Les équipes d'incendie et les pompiers ont été mobilisés alors que les feux ravageaient rapidement de précieuses ressources forestières, entraînant des évacuations à plusieurs endroits. Les conditions ont commencé à s'apaiser au milieu du mois d'août mais cela n'a duré que quelques jours. À la fin d'une vague de chaleur caractérisée par des températures situées entre 35 °C et 40 °C, un front météorologique accompagné de fortes rafales de vent a traversé le centre de l'intérieur de la Colombie-Britannique, ce qui a entraîné une augmentation importante et sans précédent du nombre de feux. Près de 100 000 hectares ont brûlé en seulement 24 heures, ce qui représente un tiers de la surface totale pour la saison. La saison des feux de forêt s'est néanmoins arrêtée aussi rapidement que les incendies se sont déclenchés. Les températures moins élevées et les pluies tombées à point nommé à la fin du mois d'août ont limité les feux dans toute la province. Dès la première semaine de septembre, tous les ordres et toutes les alertes d'évacuation encore en vigueur ont été levés et les 1 100 pompiers des autres provinces sont rentrés chez eux. D'après les autorités, cette concentration du nombre de feux pendant une courte période a été exceptionnelle. Les régions les plus durement frappées étaient situées dans le centre de l'intérieur de la Colombie-Britannique autour de Williams Lake, dans la région de Chilcotin et dans le sud de Houston, de Burns Lake et de Fraser Lake. D'après la Direction de la lutte contre les feux de forêt de la Colombie-Britannique, la province a dépensé environ 230 millions de dollars en faveur de la lutte contre les feux de forêt cette année et seules les années 2009 et 2003 ont été plus coûteuses. Au total, la Colombie-Britannique a dénombré 1 678 débuts de feux de forêt (15 % de moins que le nombre normal) mais la surface dévastée par les flammes a été la plus importante des dix dernières années, ce qui représente quasiment trois fois et demie la surface normale. Malheureusement, deux pilotes de bombardiers à eau ont perdu la vie dans l'exercice de leurs fonctions le 1er août.

Parallèlement aux feux de forêt de cette saison, une épaisse fumée a affecté la qualité de l'air à l'ouest jusqu'à Vancouver et à l'est jusqu'au nord de l'Ontario. Le 20 août, les autorités ont émis une alerte sur la qualité de l'air pour le Grand Vancouver et la vallée du Fraser. Des avis de fumée de feux de forêt ont également été émis à destination des communautés à proximité des flammes, y compris Terrace, Quesnel, Prince George et Williams Lake. L'épaisse fumée a compliqué les interventions des équipes au sol et des aéronefs pour lutter contre les incendies. Les nuages de fumée nauséabonde ont contaminé l'air dans une grande partie de l'ouest du Canada, réduisant la visibilité et déclenchant des avis sanitaires et des avis sur la qualité de l'air dans l'ensemble des provinces de l'Alberta et de la Saskatchewan. La Saskatchewan a émis pour la première fois un avis sanitaire en raison de feux de forêt en Colombie-Britannique. Dans certains services d'urgence d'hôpitaux, le nombre de troubles respiratoires a augmenté jusqu'à 20 %. À Calgary, la pollution de l'air a atteint des niveaux de concentration sans précédent depuis sept ans et l'horizon était à peine visible en raison de la brume.

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