Faits marquants régionaux de l'Ontario en 2008

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Des vents forts mettent fin au redoux de janvier

Le 9 janvier, un front froid se déplaçant rapidement a envahi le sud de l'Ontario en mettant brusquement fin au redoux. Dans le comté de Prince Edward, des rafales dépassant 130 km/h ont arraché des branches d'arbres, jeté des lignes électriques par terre, ainsi qu'arraché des bardeaux et des revêtements sur des bâtiments. Quelque 140 000 résidences et commerces de l'Ontario ont été privés d'électricité. À l'aéroport municipal Buttonville de Toronto, les vents ont fait basculer deux avions légers. Des vents violents ont également fait voler dans les airs des arbres de Noël qui n'étaient plus utilisés, ont éparpillé des bacs de recyclage et contraint les autorités à fermer une grande partie du centre ville de Toronto lorsque des débris ont commencé à dégringoler d'un édifice de 58 étages dans les rues. Des dizaines de milliers de personnes travaillant dans le secteur financier de Toronto ont été contraintes d'emprunter les tunnels. Les usagers de GO Transit ont été retardés puisque le vent avait soufflé sur les voies une clôture en grillage et d'autres débris.

Un amas de ferraille sur l'autoroute 400

Le 20 janvier, une bourrasque très localisée a transformé l'autoroute 400, au nord de Toronto, en stationnement rempli de métal tordu, emprisonnant plusieurs personnes dans leur véhicule par un froid de canard. Plus de 100 véhicules ont été impliqués dans des carambolages causés par des voiles blancs aveuglants, créés par des rafales. Il neigeait à une telle intensité que les conditions ressemblaient à celles d'un brouillard épais. Des dizaines de personnes ont subi des blessures lors des collisions, mais aucun décès n'est survenu, notamment parce que la mauvaise visibilité avait déjà forcé les conducteurs à ralentir. Des autobus ont été envoyés pour ramener les prisonniers du froid, frigorifiés par la température inférieure au point de congélation, refroidie encore plus par les vents violents.

Des pannes d'électricité à la grandeur de la province

À la fin de janvier, un cocktail de froid hivernal mordant, de vents forts et de conditions de voile blanc a privé d'électricité quelque 90 000 clients d'Hydro One dans le sud et le centre de l'Ontario. Les vents les plus forts, soufflant à 126 km/h, ont été enregistrés à Port Colborne, dans la région du Niagara. La neige et des vents violents ont entraîné la fermeture de la majeure partie de Sault Ste. Marie, touchant les écoles, les centres communautaires, les centres commerciaux, les transports en commun et les restaurants. Au nord de London, des vents violents ont déraciné des arbres, arraché des lignes électriques et provoqué nombre de voiles blancs et de fermetures de routes. Les vagues dans les eaux libres du bassin de l'est du lac Érié ont atteint jusqu'à 6 m de hauteur. À Crystal Beach, des vagues fouettées par le vent ont précipité de l'eau et des morceaux de glace venant de la rive, dont certains mesuraient jusqu'à un mètre de diamètre, à travers des fenêtres de salon.

La tempête de la marmotte

À la suite du passage d'un front froid très vif le 1er février, une autre tempête d'hiver « d'antan » est survenue le lendemain, soit le jour de la marmotte, et a fait déferler 30 cm de neige, de pluie verglaçante, de grésil et de rafales de 70 km/h sur une grande partie du sud et de l'est de l'Ontario, à une température inférieure au point de congélation. La Police provinciale de l'Ontario est intervenue lors de centaines de collisions mineures survenues sur les routes de la région, dont la vaste majorité était des pertes de contrôle entraînant une seule voiture dans un fossé ou sur une glissière de sécurité. La tempête a causé l'annulation de plus de 150 vols à l'aéroport international Pearson de Toronto.

La crue d'avril, moins grave qu'on ne le craignait

Au début d'avril, l'arrivée brusque d'air chaud alors que la couverture de neige avait presque battu des records a entraîné un risque élevé d'inondation le long de nombreux cours d'eau du sud de l'Ontario. L'autoroute 26, près de Collingwood, était presque impraticable par endroits, et la montée des eaux près d'une école, à Wasaga Beach, a coincé les élèves et le personnel à l'intérieur. Dans la région de Chatham London, une prévision de pluies torrentielles faisait craindre la pire inondation depuis 30 ans. Cependant, les chutes de pluie se sont révélées moins importantes que prévu, et le scénario s'est répété pour les pointes de débit. Beaucoup de cours et de sous sols ont tout de même été inondés. À la mi avril, Belleville avait décrété l'état d'urgence, car les eaux agitées de la rivière Moira avaient bloqué les routes et menaçaient des centaines de résidences par la pire inondation qu'avait subi la région depuis 1981. Les autorités ont remis 36 000 sacs de sable afin d'aider les propriétaires à protéger leur propriété. Six familles ont été évacuées, tandis que plus de 145 familles avaient reçu l'ordre de se préparer à partir. L'inondation massive causée par la rivière Otonabee au sud de Peterborough a placé des résidents devant la possibilité d'être évacués pour la quatrième fois en 2008.

Une évacuation épuisante

À la fin d'avril, la montée rapide des eaux dans la rivière Albany, emprisonnée dans la glace, a une fois de plus menacé d'inonder les collectivités de Kashechewan et de Fort Albany, dans le nord de l'Ontario. C'était la quatrième fois depuis 2004 que Kashechewan devait être évacuée en raison d'une inondation. Environ 1,2 m d'eau a encerclé les résidences, l'aéroport et l'hôpital local. La pluie, le brouillard et une tempête de neige ont retardé le sauvetage aérien collectif des résidents en difficulté.

Un orage du tonnerre à Thunder Bay

Le 6 juin, une série d'orages s'est déchaînée sur Thunder Bay et ses alentours, faisant tomber entre 70 et 80 mm de pluie. Plusieurs collectivités ont connu une situation chaotique lorsque des tronçons de routes principales et secondaires ont été emportés, les rendant ainsi inaccessibles et contraignant les autorités à décréter l'état d'urgence. Près de deux millions de dollars de dommages ont été causés aux routes et à d'autres infrastructures. L'averse de cette journée a failli battre le record de juin pour la pluie tombée en une seule journée, mais était encore bien loin de battre le record de tous les temps pour une pluie battante pendant 24 heures, soit 131,2 mm. Les précipitations totales pour le mois de juin à Thunder Bay ont atteint le record de 194,4 mm alors que la normale est de 85,7 mm. Geraldton a également établi un nouveau record de 148 mm pour le mois de juin, alors que la normale est de 86 mm.

Windsor sous l'eau… Windsor au sec

En juin, Windsor a connu son mois le plus pluvieux inscrit dans les annales après avoir reçu environ 172 mm de pluie, battant ainsi l'ancien record de 162 mm, établi en 1960, et dépassant de loin le total de 65 mm de pluie reçue en juin 2007. En plus de ce record de pluie, Windsor Essex a connu un nombre inhabituellement élevé de jours de pluie, soit 19 jours de pluie et quatre jours où sont tombées des précipitations d'une quantité non notable. Neuf jours ont été marqués par des orages, pour un total de 19 heures. La bonne nouvelle? Il n'y a eu qu'une seule journée de smog en juin.

Le mois de juin contraste radicalement avec le mois d'août, qui n'a reçu que 9,4 mm de pluie, soit la plus faible quantité de pluie mensuelle à Windsor inscrite dans les annales. Généralement, la ville reçoit environ 80 mm de pluie en août. La sécheresse a caractérisé la deuxième moitié de l'été. Entre le 16 juillet et le 31 août, un faible 37,6 mm de pluie est tombé à l'aéroport de la ville. Normalement, Windsor en reçoit environ 121 mm. Cette quantité minime est encore plus surprenante du fait que les six semaines précédentes figuraient parmi les semaines les plus pluvieuses jamais enregistrées. Quelque 225 mm de pluie se sont déversés sur Windsor du 1er au 15 juin. Il est rare de constater que de tels extrêmes opposés pour un même élément surviennent au cours d'une même saison.

Des orages qui inondent Kitchener et Waterloo

En juillet, deux orages accompagnés de pluies torrentielles, les plus violents depuis des années, ont causé une inondation majeure à Kitchener et Waterloo, déjà saturées d'eau par 12 jours de pluie en deux semaines. Des pluies diluviennes (soit 54 mm le 11 juillet et 50 mm le 22 juillet) ont transformé les ruisseaux en rivières déchaînées dans le bassin de la rivière Grand. Les eaux de crue ont forcé la fermeture de plusieurs routes, faisant prisonniers des dizaines d'automobilistes. La foudre a privé d'électricité environ 6 000 clients à Kitchener. Un certain nombre de parcs et de terrains de jeu et de baseball étaient saturés d'eau et sont restés fermés pendant plusieurs jours. Combinés à des vents violents, les orages ont arraché des arbres, des lignes électriques et des feux de circulation. La chute de branches d'arbres a également causé des dommages dans un cimetière municipal en brisant des pierres tombales et en renversant des monuments funéraires. Au plus fort de l'orage, il est tombé près de 35 mm de pluie en une heure, y compris les 15 minutes de pluie les plus intenses à avoir été enregistrées à la station météorologique de l'Université de Waterloo en 10 ans d'existence.

Une tempête d'hiver la veille de l'Halloween

Deux jours avant la fin d'octobre, des milliers de résidents de l'Ontario et du Québec se sont réveillés dans 10 à 20 cm de neige mouillée, balayée par des vents forts. La tempête a été causée par une violente tempête du nord est touchant la côte est des États-Unis et traînant une masse d'air arctique sur les Grands Lacs. Les conditions routières étaient hasardeuses en raison de la visibilité nulle. Cependant, les conducteurs ont semblé faire preuve d'une prudence étonnante durant cette première tempête hivernale. Les vents violents et la neige lourde recouvrant les arbres encore feuillus ont endommagé les lignes électriques de l'est de l'Ontario.

Des rafales d'effet de lac bloquent des automobilistes près de London

De la neige jusqu'à la taille et des conditions routières extrêmes ont touché un tronçon de route entre London et Sarnia le 21 novembre. Des dizaines d'automobilistes ont été bloqués sur la route et forcés de se cantonner pour y passer la nuit. Les services de police ont eu recours à des motoneiges et à des véhicules tout terrain pour rejoindre les victimes. Entre 50 et 70 cm de neige sont tombés sur le lac Huron, ensevelissant les voitures et les résidents dans un mini blizzard d'effet de lac classique. Plusieurs routes, qui étaient bloquées par les véhicules immobilisés et la neige transportée par le vent, étaient impraticables. La bourrasque locale a occasionné 12 heures de voile blanc et des accumulations de neige d'un mètre d'épaisseur. Près de London, une chute de près de 25 cm de neige a créé un chaos dans le corridor routier de la 401, mais ce n'était rien comparativement au fouillis survenu près de Strathroy, à l'ouest de London.

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