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Les dix événements météorologiques les plus marquants au Canada en 2011


8.  Les glaces de mer de l’Arctique près de leur plus bas niveau

Carte du Canada avec les régions affectées rehaussées.D’après Environnement Canada et le National Snow and Ice Data Center, qui se trouve au Colorado, la couverture de glace de mer de l’océan Arctique a diminué à son deuxième niveau le plus bas en septembre 2011. Cette fonte des glaces presque record a surpris en raison de l’absence des conditions météorologiques et océaniques inhabituellement chaudes qui avaient entraîné une fonte très importante en 2007. La glace mince, âgée d’une année et mesurant moins d’un mètre d’épaisseur, représente aujourd’hui une partie dominante de la banquise qui est beaucoup plus susceptible de fondre que la glace pluriannuelle. Depuis 1979, la superficie des glaces de mer de l’Arctique en septembre a diminué de 12 % par décennie. En outre, les cinq reculs des glaces les plus importants notés par voie satellitaire ont eu lieu au cours des cinq dernières années.

© Service canadien des glaces. Navire se déplaçant dans les eaux libres de l'Arctique.La couverture des glaces de mer de l’Arctique est passée en dessous de 4,33 millions de kilomètres carrés le 9 septembre 2011, soit seulement 310 000 kilomètres carrés de plus que le record d’étendue minimale des eaux couvertes par les glaces constatées en 2007 (l’étendue de glace saisonnière la plus faible depuis que la tenue de registres a commencé, il y a plus de 50 ans). Le niveau minimal de cette année était de 35 % inférieur à la superficie minimale moyenne observée au cours de la période de1979 à 2000 (7 millions de kilomètres carrés). Bien qu’il soit beaucoup plus difficile à mesurer, on estime que le volume de glace de mer a chuté pour atteindre un nouveau record de 4 200 kilomètres cubes, soit de 8 % inférieur au record établi en 2010.

La saison de la fonte a commencé avec plus de glace de première année et moins de glace pluriannuelle, qui est plus épaisse. La glace pluriannuelle, la plus ancienne et la plus dure, dont l’épaisseur varie de 2 à 5 mètres, représente désormais seulement 20 % de l’ensemble des glaces de mer alors qu’elle en représentait 90 % il y a trente ans. On estime à présent que les glaces de mer sont de 40 à 50 % plus minces qu’auparavant. La perte continue de la glace la plus âgée et la plus épaisse a réduit l’étendue minimale des glaces en été.

Une nouvelle fois, la glace a fondu sur le passage du Nord‑Ouest et le corridor russe de la mer du Nord, ainsi que sur une grande partie de la mer de Beaufort, au nord de la frontière entre le Yukon et l’Alaska. D’après le Service canadien des glaces, l’étendue des glaces de mer dans les eaux plus au large et plus profondes sur l’itinéraire nord, passant par le chenal Parry était, en septembre 2011, au niveau le plus bas jamais enregistré depuis 1968. Le corridor de la mer du Nord s’est ouvert à la mi‑août et était toujours ouvert à la fin du mois de septembre. L’itinéraire sud du passage du Nord‑Ouest, qui suit les détroits de l’Archipel arctique canadien, s’est ouvert pour la sixième année consécutive.  Au cours d’une année normale, 75 % de la zone entourant le pôle magnétique nord devrait être recouverte par les glaces. Cependant, au mois d’août 2011, les glaces ne recouvraient que 40 % de cette zone. 

À la fin du mois de janvier, les eaux de la baie Miramichi, d’une grande partie du golfe du Saint‑Laurent et du détroit de Northumberland sont habituellement complètement gelées avec une épaisseur de glace de 30 cm. En 2011, l’épaisseur des glaces ne représentait que la moitié de ce chiffre en raison de températures exceptionnellement douces, de vents violents et d’une forte onde de tempête. C’est la deuxième année consécutive que ces plans d’eau présentent des concentrations de glace anormalement faibles. L’année dernière, la couverture de glace était la plus faible depuis la saison de 1969. Pour certains pêcheurs expérimentés, les deux derniers hivers ont été les pires pour la pêche depuis plus de quatre décennies; la glace était tout simplement trop mince et trop molle pour supporter une cabane de pêche sur la glace.

Sur la côte est, au début de la saison de chasse au phoque (à la fin du mois de mars), seuls quelques bateaux pouvaient pénétrer dans le golfe du Saint‑Laurent pour chasser sur de petits bancs de glace. La fonte s’est également produite plus rapidement que la normale, ce qui a entraîné la noyade de centaines de blanchons. En fin de compte, seule une petite partie du quota de chasse au phoque a été atteinte. En août 2010, une énorme plaque de glace tabulaire s’est détachée du glacier Petermann, près du Groenland. De prime abord, on pensait qu’elle mesurait 251 kilomètres carrés, soit la plus grosse île de glace dérivant dans l’Atlantique Nord depuis près de 50 ans. Initialement de la taille de Manhattan, elle a longé la côte du Labrador aux mois de mai et de juin 2011. À la mi‑juillet, elle était visible au large de la péninsule Northern de Terre‑Neuve‑et‑Labrador, au plus grand plaisir des habitants et des touristes venus observer des icebergs. Ce géant de glace ne faisait plus qu’un cinquième de sa taille d’origine, pesait entre 3,5 et 4 milliards de tonnes et présentait une géographie propre composée de collines, de cascades et d’étangs. Son érosion était toutefois rapide, en raison de l’action des vagues et de l’eau de mer plus chaude.