Centre d'avis de cendres volcaniques de Montréal d'Environnement Canada

Les cendres volcaniques peuvent représenter un danger important pour l'aviation, particulièrement lors d’un vol. Passer à travers un nuage de cendres peut entraîner des dommages aux moteurs, à la carlingue, aux systèmes électroniques et éventuellement mener à une perte partielle ou totale des commandes et des communications. 

Voilà pourquoi l'Organisation de l'aviation civile internationale a mis sur pied les centres d'avis de cendres volcaniques (VAAC) partout dans le monde. L'un d'eux se trouve à Montréal, Québec, et il est exploité par Environnement Canada. Le centre est responsable de la surveillance continue de l'activité volcanique, d'émettre des avis pour avertir les utilisateurs de la présence de cendres volcaniques et prévoir le déplacement attendu au cours des prochaines heures.

Le VAAC de Montréal est l'un des neuf centres dans le monde.  Les autres VAAC se trouvent à :

En plus de ses responsabilités, le VAAC de Montréal fournit un soutien opérationnel et sert d'auxiliaire aux autres VAAC.

À l'intérieur de l'espace aérien canadien, le principal danger d'éruption volcanique se trouve le long de la zone de l'océan Pacifique appelée la « ceinture de feu ». Il s'agit d'une zone en forme de fer à cheval sur le contour de l'océan Pacifique où de nombreux tremblements de terre et d'éruptions volcaniques surviennent. Le VAAC de Montréal surveille aussi l'activité volcanique sur le long et à l'est d'une chaîne de montagnes sous-marines de l'océan Atlantique nommée la « dorsale médio-atlantique », qui comprend l'Islande.

De quelle manière fonctionne-t-il? Le VAAC de Montréal est alerté en temps réel par des messages d'éruption volcanique ou par un aéronef qui rencontre des cendres. Ces alertes proviennent de nombreuses sources différentes dans le monde. Le centre reçoit toutefois des avis sur des problèmes liés aux cendres directement à partir de trois sources principales : 

L'imagerie de satellites fournit les principales données pour déterminer l’étendue d'un nuage de cendres volcaniques (un nuage composé partiellement ou entièrement de cendres volcaniques), et pour estimer, sur le moment, l'altitude et le déplacement des concentrations de cendres nommées « panaches ». L'imagerie de satellites est ensuite utilisée de concert avec les modèles informatiques et les autres données d'observation afin de prévoir l’évolution d'un nuage de cendres volcaniques (où il se trouve, sa croissance et sa direction). Cela permet ensuite au VAAC d'alerter les intervenants de l'industrie de l'aviation et de les avertir du danger potentiel de certains secteurs aériens.

Avis de cendres volcaniques

Lorsque des cendres volcaniques sont observées dans l'atmosphère ou si l’on prévoit qu'il s'en trouvera dans le secteur sous la responsabilité du VAAC, ce dernier émettra un avis de cendres volcaniques. 

Ces avis visent à fournir, rapidement et principalement à l'industrie de l'aviation, les renseignements suivants :

  • les renseignements géographiques (emplacement, nom, altitude) de la source de l'éruption;
  • un sommaire des observations récentes, notamment, le type et l'heure;
  • les détails de l'emplacement du panache de cendres observé, sa dimension et son déplacement;
  • une analyse générale sur le déplacement prévu du panache de cendres;
  • des références menant aux avertissements de l'aviation en cours, soit les renseignements météorologiques significatifs (SIGMET).

En outre, le VAAC de Montréal produit régulièrement des prévisions sur les concentrations des cendres et le déplacement que suivront les cendres dans l'atmosphère. Ces prévisions, indiquées sur des cartes, sont offertes en temps réel, à l'échelle mondiale. Ces avis sont émis à la suite d'éruptions volcaniques ou de toute autre urgence environnementale.