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Les dix principaux événements météorologiques canadiens de 1996

Table des matières

1. Le déluge du Saguenay

Il s'agit de la pire catastrophe de l'année, et de loin. L'inondation et les glissements de terrain dans la vallée de la rivière Saguenay, au Québec, à la mi-juillet, est la première occurrence au Canada d'un désastre naturel causant un milliard de dollars de dommages. L'orage a provoqué le pire déluge du siècle au Canada - l'équivalent de deux mois de débit des chutes Niagara - entraînant une crue des eaux, une poussée des rochers et des arbres et un glissement de boue qui  a tué dix personnes et en a forcé 12 000 autres à quitter leur domicile. C'est l'inondation la plus  meurtrière depuis l'ouragan Hazel, qui a frappé Toronto en 1954.

L'ampleur de cette tragédie est impressionnante. Bon nombre des routes, des ponts et des systèmes de distribution d'électricité et d'eau ont tout simplement disparu. Pour le secteur des assurances, il s'agit du pire désastre météorologique canadien au plan des pertes économiques. Si l'on cumule les pertes assurées et celles non assurées ainsi que les coûts indirects, les pertes totales dépasseront certainement 1,5 milliard de dollars.

2. Coûts d'énergie élevés

Pour une bonne partie du Canada, 1996 a amené l'un des hivers les plus longs et les plus rigoureux dont on puisse se rappeler. Le pays presque tout entier a subi trois semaines consécutives de froid mordant en janvier.  Il a ainsi fait plus froid dans la plupart des villes de l'Ouest et du Centre du Canada qu'au pôle Nord. Pour affronter ce froid, les compagnies de services publics ont fourni des niveaux record d'électricité de la Colombie-Britannique jusqu'au Nouveau-Brunswick. La population a dû payer 500 millions de dollars de plus pour se chauffer aussi confortablement que durant l'hiver 1995.

3. Tempêtes de grêle coûteuses dans les Prairies

En juillet, des grêlons de la taille d'un poing ont bombardé Winnipeg et Calgary, causant près de 300 millions de dollars de dommages. Au Manitoba, plus de la moitié des pertes touchaient des véhicules automobiles, faisant de ce désastre le pire qu'ait connu la Société d'assurance publique du Manitoba au plan des réclamations dans ses 25 ans d'existence. Au moins le tiers des autos endommagées ont dû être déclarées « pertes totales ». À Calgary, la grêle et des pluies diluviennes ont interrompu le service 911 et balayé des voitures de la route.

4. Modestes récoltes en raison du temps froid et humide

Malheureusement pour les fermiers de l'Ouest, l'une des plus belles récoltes de grains de l'histoire canadienne que promettait septembre ne s'est pas concrétisée. Les températures de l'automne ont été bien inférieures à la normale dans tout l'Ouest (dans les Prairies, il s'agit du deuxième automne le plus froid en un demi-siècle) et les précipitations, bien au-dessus de la normale (le septième automne le plus humide depuis environ 50 ans). Le froid et l'humidité durant la récolte du blé roux de printemps de l'Ouest a réduit considérablement le classement de grains, privant les fermiers d'une somme de 180 millions de dollars.

Dans le Sud-Ouest de l'Ontario, la production hivernale de blé s'est trouvée gravement diminuée par suite d'un temps froid et humide tout au long de la saison de culture. Des précipitations record ont causé une épidémie de mildiou jamais vue en Ontario. Selon Agriculture Canada, l'excès d'humidité et la maladie n'ont pas seulement réduit les récoltes, mais également la qualité de la plupart du grain à semer. En effet, le grain affecté ne peut être utilisé pour la consommation humaine. On a estimé les pertes à environ 90 millions de dollars.

5. Neige abondante

Tellement de neige a tombé durant l'hiver qu'avant même le début de l'année 1996, bon nombre des villes de l'Ouest et du Centre du Canada avaient déjà épuisé leur budget d'enlèvement de la neige. La chute de neige la plus importante a formé une ceinture en Ontario, de Barrie à Sault-Sainte-Marie. En maintes occasions, les voitures ont disparu sous les bancs de neige, les centres de service ont été transformés en camps de réfugiés, les toitures se sont effondrées et les écoles ont fermé.

Les réclamations d'assurance pour les trois premiers mois de 1996 ont dépassé de 11 % celles de 1995, alors que le temps avait été beaucoup moins rigoureux. Au total, les pertes assurées occasionnées par la météo ont été estimées à 165 millions de dollars.

6. Ventes au détail ralenties par un printemps tardif

Dans la plus grande partie du Canada, l'hiver a cédé la place à la mousson. Des pluies incessantes et un temps grisâtre ont enveloppé le pays d'avril à juin. Les centres horticoles et parcours de golf ont été pratiquement désertés tout au long du printemps. Les commerçants ont blâmé le froid persistant et le temps pluvieux pour une chute de 30 % des ventes de biens et services liés à la météo, comme les piscines, systèmes d'air climatisé et vêtements d'été.

En avril et en juin, les ventes au détail de tout genre ont subi une baisse de 100 millions de dollars par rapport à l'année précédente.

7. Crue éclair à Ottawa et Montréal

Un troisième orage de forte intensité en moins de deux semaines, le pire jamais enregistré, a frappé la région d'Ottawa-Hull au début du mois d'août. Ce sont de 100 à 150 mm de pluie qui sont tombés en 90 minutes. Les dommages à la propriété assurés ont dépassé 20 millions de dollars, sans compter le coût des réparations aux réseaux d'égouts et de routes. Entre le 7 et le 9 novembre, 30 heures de pluie continue ont détrempé Montréal et le Sud-Ouest du Québec. Des sections d'autoroute ont été anéanties, des ponts se sont effondrés, des trains ont déraillé et mis en danger les assiettes des rails et des routes. On a d'abord estimé les dommages causés par l'événement à 50 millions de dollars, et ils ont continué d'augmenter.

8. Graves orages et tornades

À peine la neige avait-elle fondu dans le Sud-Ouest de l'Ontario en avril que les premières tornades saisonnières frappaient l'Est du lac Huron. Les tornades ont blessé deux personnes et causé des dommages à la propriété, non assurés en majeure partie, approchant les 8 millions de dollars. Les graves orages du 4 juillet ont généré au moins huit tornades en Saskatchewan. Des vents de 140 km/h et des grêlons de la taille d'une balle de golf ont endommagé des biens pour une somme de 15 millions de dollars. Deux semaines plus tard, sept autres tornades secouaient l'Alberta, démolissant des roulottes et abattant des greniers à céréales, provoquant des pertes de 10 millions de dollars. Près de Stoney Plain, lors d'orages violents, plus de 100 mm de pluie ont fait déborder les égouts et inondé les sous-sols, causant 10 millions de dollars de pertes supplémentaires. Les dommages liés aux tornades au Canada ont facilement dépassé les 50 millions de dollars.

9. Inondations printanières

Plusieurs collectivités du Canada ont subi de graves inondations durant une bonne partie du printemps et au début de l'été. La région Okanagan a connu sa pire inondation en six ans. La rivière Rouge a inondé des champs cultivés, des routes et de grandes autoroutes, portant les autorités provinciales à déclarer un désastre par inondation pour la première fois depuis 1979. À Winnipeg, il en a coûté 1,2 million de dollars pour remplir 336 000 poches de sable et protéger des stations de pompage. À Timmins, en Ontario, la rivière Mattagami est sortie de son lit, causant la pire inondation en 36 ans. Bien que les chiffres ne soient pas encore totalement compilés, on s'attend à ce que l'ensemble des inondations printanières au Canada soient responsables de dommages évalués entre 20 et 50 millions de dollars.

10. Ouragans et « bombes » météorologiques

Quatre tempêtes de la force d'un ouragan ont frappé l'Est du Canada en 1996 : Bertha, Edouard, Fran et Hortense. Il s'agissait de la seconde saison consécutive connaissant une formation d'ouragans dans le Nord de l'Atlantique supérieure à la normale. En 1996, on a nommé 13 tempêtes, dont neuf étaient des ouragans, y compris 6 de forte intensité, par comparaison à une normale de 9 tempêtes, 6 ouragans dont 2 de forte intensité. Hortense, qui a frappé à l'est d'Halifax et traversé l'Ouest de Terre-Neuve le 14 septembre, a été le premier ouragan à pénétrer le littoral canadien en 21 ans. Les vents ont atteint des pointes de 161 km/h sur l'île du Cap-Breton, déracinant des arbres, soulevant des toitures et soufflant des fenêtres. Les dommages à la propriété ont approché 5 millions de dollars.

Décrite comme la pire tempête depuis le typhon Freda en 1962, une « bombe » météorologique a frappé l'île de Vancouver le 17 octobre. Elle a causé d'importantes pannes d'électricité, déraciné des arbres, fait s'échouer 50 bateaux de plaisance et détruit des quais. Une « bombe » météorologique est une tempête qui s'intensifie très rapidement et se déplace plus vite qu'un ouragan. Cette tempête a soufflé jusqu'à 161 km/h et produit des vagues atteignant 30 mètres. Les dernières estimations de coût ne sont pas encore disponibles, mais les dommages à la propriété assurés pourraient atteindre 1 million de dollars.