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Atlantique - aperçu de la saison d'ouragans 2002

HALIFAX – 3 juin 2002 – Les experts en ouragans s’attendent à ce que l’activité des cyclones tropicaux dans l’Atlantique Nord soit proche de la moyenne en 2002. La moyenne saisonnière, calculée de 1950 à 2002, est de 9,6 tempêtes nommées et 5,9 ouragans (dont 2,3 intenses). En 2001, il y a eu des cyclones tropicaux dans l’Atlantique Nord entre le 5 juin et le 4 décembre, ce qui en fait la plus longue saison en plus de 20 ans. La saison 2001 a vu 15 tempêtes nommées, et 9 ouragans (dont 4 ouragans considérés comme intenses).

Le samedi 1er juin a marqué le début officiel de la saison des ouragans dans le bassin de l’Atlantique Nord, déclaré par le National Hurricane Centre des États-Unis, situé à Miami (Floride). La première tempête tropicale, ou le premier ouragan, ne se manifestent habituellement pas avant le début de juillet, et les ouragans ne sont généralement pas un problème majeur pour le Canada avant août ou septembre. Cependant, les spécialistes canadiens des ouragans sont déjà prêts à suivre toutes les perturbations qui pourraient menacer les terres ou les eaux canadiennes.

« Même si les prédictions pour la saison des ouragans 2002 semblent être normals, la communauté scientifique s’entend pour dire que la récente tendance à un renforcement de l’activité des ouragans dans l’Atlantique Nord va se poursuivre », déclare John Parker, gestionnaire de programme par intérim au Centre canadien de prévision d’ouragan, d’Environnement Canada, situé à Dartmouth (en Nouvelle-Écosse). « La saison 2001 a été la quatrième de suite avec une activité supérieure à la normale dans le bassin de l’Atlantique Nord, les 7 dernières saisons ayant été les plus actives jamais enregistrées ».

En moyenne, chaque année, trois ou quatre systèmes tropicaux ou ouragans posent un danger pour le Canada ou ses eaux territoriales. Cependant, 2001 a été la troisième année d’affilée où six cyclones tropicaux sont entrés dans la zone d’intervention du Centre canadien de prévision d’ouragan. Un des facteurs en est la persistance de températures de la surface de la mer plus élevées que la normale dans certaines parties du bassin de l’Atlantique. Par contre, le faible épisode El Niño prévu pour plus tard cette année pourrait agir en sens inverse en 2002.

Ce qui a été remarquable en 2001, c’est que, pendant une période particulièrement occupée de 30 jours, quatre systèmes tropicaux ont traversé le secteur maritime du Grand Banc sud-ouest, au large de Terre-Neuve. Chacun a apporté des pluies de plus de 100 mm dans la province canadienne la plus à l’est. Le pire de ces systèmes, l’ex-tempête tropicale Gabrielle, a déversé sur la presqu’île Avalon des pluies diluviennes, établissant un record de précipitations sur 6 heures à St. John’ s, avec 90 mm, et abattant 161 mm de pluie sur le cap Race en une dizaine d’heures. Pour le maire de St. John’s, Gabrielle a été « la pire tempête depuis 100 ans ».

Pour mieux comprendre la nature des ouragans, les scientifiques effectuent des vols de collecte de données dans les cyclones tropicaux et autour de ceux-ci. Environnement Canada a commencé à participer à cette activité en 2000, avec un vol de recherche dans l ’ouragan Michael, avant qu’il touche terre sur la côte sud de Terre-Neuve. Pendant la saison 2001, les scientifiques ont pu voler dans un autre système tropical. Le matin du 15 octobre 2001, un équipage d’Environnement Canada et du Conseil national de recherches, composé de pilotes, d’experts en communications aéronautiques, de chercheurs en météorologie et d’un météorologiste opérationnel, a décollé peu avant que la tempête tropicale Karen ne soit à quelques heures de toucher la côte près de Liverpool (Nouvelle-Écosse). Des mois de planification méticuleuse ont ainsi trouvé leur aboutissement dans une fructueuse expédition de collecte de données.

C’est à Environnement Canada qu’il revient d’émettre et de diffuser les veilles et alertes de temps violent, ce qui inclut les pluies diluviennes, vents forts, ondes de tempête et autres impacts que peuvent avoir les systèmes tropicaux. Les météorologistes du Centre canadien de prévision d’ouragan ont une formation et une expérience uniques pour la prévision des changements qui accompagnent inévitablement les tempêtes tropicales et les ouragans en stade de transition vers les latitudes moyennes et élevées. Le National Hurricane Centre de Miami et le Centre canadien de prévision d ’ouragan de Dartmouth se consultent pour coordonner les trajectoires et positions de toutes les tempêtes qui peuvent présenter une menace pour le Canada.

« Grâce à une collaboration avec des organismes et chercheurs canadiens et étrangers, dont le National Hurricane Centre de Miami, les météorologistes du Centre canadien de prévision d’ouragan tentent continuellement d’améliorer leur précision dans le suivi et la prévision de ces perturbations potentiellement dangereuses », déclare M. Parker. « Il est essentiel de pouvoir donner le plus long préavis et de fournir l’information la plus exacte possibles pour aider à assurer la sécurité des gens qui vivent et travaillent sur la trajectoire de ces ouragans ».

Pour rester au courant des plus récents développements de ces tempêtes, et pour avoir des informations détaillées sur la façon dont les ouragans affectent le Canada atlantique, visitez le site Web d’Environnement Canada sur les ouragans, à l’adresse : Le Centre canadien de prévision des ouragans. Vous y trouverez des avis en temps réel, ainsi que des images satellitaires et radar des systèmes se déplaçant le long de la côte de l’Atlantique, et des bulletins en provenance des États-Unis pour ceux dont les proches vivent ou voyagent près des régions touchées.

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