Faits marquants régionaux de 2010

Table des matières

Canada atlantique

Une tempête du Nouvel An… encore

Pour le deuxième Nouvel An consécutif, une « bombe météorologique » intense s’est dirigée vers les Maritimes, apportant des rafales de neige abondante, de la pluie et de forts vents de l’est. L’enneigement total s’échelonnait entre 25 et 45 cm et les rafales de vent soufflaient à 160 km/h à Grand Etang, en Nouvelle-Écosse. Une onde de tempête de 6 à 8 mètres s’y rattachant a causé de graves dommages dus aux inondations dans les communautés côtières. Pointe-du-Chêne, près de Shediac, au Nouveau-Brunswick a enregistré le troisième niveau d’eau le plus élevé de son histoire. L’onde de tempête a arraché des édifices de leurs fondations et a inondé des douzaines de résidences et de commerces. La police a signalé trois décès causés par la violente tempête qui a restreint les déplacements, a causé des pannes d’électricité et a rendu la marche très dangereuse durant cette période des fêtes très occupée.

Terre-Neuve-et-Labrador a encaissé le coup

Le 5 février, une énorme tempête hivernale se déplaçant lentement s’est abattue sur l’Est de Terre-Neuve-et-Labrador avec une accumulation de neige allant jusqu’à 50 cm. De forts vents du nord de plus de 100 km/h soulevaient la neige créant des conditions de blizzard et déposant des montagnes de neige à hauteur de la taille à St. John’s. Au cœur de la tempête, des vagues extrêmement violentes ont emporté de pittoresques bâtiments recouverts de planche en clin du quai de la ville. Ironiquement, la tempête a empêché les provinces maritimes d’être touchées par une tempête encore plus importante – celle qui a enseveli Washington, D.C. et le littoral maritime de l’Est américain. 

Une autre tempête hivernale au milieu de février

Une autre tempête, qui a enseveli Washington-Baltimore et New York le 16 février, s’est dirigée vers la Nouvelle-Écosse apportant une neige abondante et fouettant ce qui se trouvait déjà au sol. Halifax a enregistré les chutes les plus abondantes avec 32 cm. De plus, les forts vents de Suête – qui ont altéré les vents locaux du sud-est – ont soufflé sur l’île du Cap-Breton, rendant le transport cauchemardesque. À l’Île-du-Prince-Édouard, des voiles blancs et des pannes d’électricité fréquentes sont survenus. La neige mêlée à la pluie a causé les fermetures habituelles des écoles, des bureaux gouvernementaux et des commerces.

Raclée monstre à la fin de février

Le 27 février, des milliers d’habitants des provinces maritimes et du Québec se sont réveillés dans le noir en raison des vents violents, de la pluie battante et de la neige qui ont fait tomber des poteaux d’électricité et des lignes électriques dans toute la région. Des rafales de vents dans le port de Halifax ont soufflé à plus de 130 km/h. Parce que la tempête se déplaçait lentement, elle a eu beaucoup de temps pour répandre la misère. Le Pont de la Confédération était fermé aux véhicules à profil élevé. Quelques jours plus tard, un autre système météorologique a apporté un mélange de pluie, de neige, de grésil et de pluie verglaçante ainsi que des vents forts partout dans la région de Miramichi au Nouveau-Brunswick. Les vents ont immobilisé les traversiers dans les ports de la baie de Fundy. Les vents violents et une certaine accumulation de glace ont causé des ravages sur les lignes électriques; les autorités ont indiqué que la tempête avait causé les pires pannes de l’hiver. Juste pour s’assurer d’avoir fait son travail, la tempête a doublé d’intensité en revenant vers le Nouveau-Brunswick après que le nettoyage était déjà bien amorcé, rendant son incidence encore plus grande. Au Québec, environ 100 000 consommateurs ont également manqué d’électricité.

Tempête de verglas à Terre-Neuve-et-Labrador

Une tempête printanière précoce a apporté un mélange de pluie, de neige et de pluie verglaçante dans la presqu’île Avalon de Terre-Neuve-et-Labrador entre le 4 et le 6 mars. Plus de 120 mm de pluie ont tombé sur St. John’s et 52 cm de neige sont tombés sur Gander. Dans le nord, à Bonavista, les précipitations étaient presque de la pluie verglaçante, équivalant à 34 mm. L’épaisseur de la glace sur les fils et les câbles était de 5 à 12 cm de diamètre. Les employés chevronnés de Newfoundland Hydro ont affirmé que c’était la pire tempête de verglas depuis plus de 25 ans. Les vents qui soufflaient à plus de 110 km/h s’ajoutaient à la misère et aux répercussions. Il a fallu jusqu’à une semaine avant que l'électricité soit rétablie partout. Chose intéressante, la pluie qui a tombé sur St. John’s a aidé à faire de ce mois de mars le plus pluvieux de l’histoire de la ville. Au total, 180,6 mm de pluie sont tombés au cours du mois, battant le record de 168,2 mm en 1982; la chute de pluie habituelle est de 76,7 mm.

Moins de peur des inondations au Nouveau-Brunswick

Les températures plus chaudes et les chutes de neige moins abondantes que la normale ont grandement réduit la menace d’inondations partout au Nouveau-Brunswick au printemps 2010. Plusieurs endroits ont enregistré moins de 62 % des précipitations hivernales normales. Encore plus incroyable, le mois de mars a été pratiquement sans neige, ce qui a facilité l’écoulement de la crue. De plus, la débâcle dans les rivières est survenue beaucoup plus tôt dans la saison. Par exemple, l’eau de la rivière Miramichi a été libérée le plus tôt depuis 1830. Comme le golfe Saint-Laurent et la baie des Chaleurs n’avaient plus de glace, les rivières s’écoulant dans le golfe comme la rivière Restigouche à Campbellton pouvaient déverser rapidement leurs glaces dans le golfe Saint-Laurent.

Un temps chaud pour Pâques et des dégâts de gel ultérieurs

Le début du mois d’avril a été particulièrement chaud partout dans le Canada atlantique. Le 1er avril, le mercure a atteint 26,6 °C à Margaree, en Nouvelle-Écosse, sur l’île du Cap-Breton, non loin du golfe Saint-Laurent habituellement couvert de glaces. Stewiacke, en Nouvelle-Écosse, a enregistré des températures excédant 20 °C pendant quatre jours consécutifs. Le 4 avril, Halifax a enregistré une température maximale de 24,7 °C, soit 18 °C au-dessus de la normale. Les jonquilles ont fleuri le 1er avril (trois semaines plus tôt que d’habitude) et les œufs en chocolat de Pâques fondaient dans leur emballage d’aluminium, gâchant de nombreuses chasses aux œufs de Pâques durant ce qui est devenu le mois d’avril le plus chaud jamais enregistré. La chaleur record a déclenché le bourgeonnement des arbres fruitiers trois semaines plus tôt que d’habitude. Malheureusement, un gel destructeur à la mi-avril a tué les boutons et les bourgeons fragiles. Les pommiers des vergers dans la vallée de l’Annapolis, où les températures minimales ont chuté à -5 °C pendant plusieurs heures, ont perdu 75 % de leurs bourgeons. Certains arboriculteurs ont affirmé que c’était possiblement les pires dommages causés aux cultures en 25 ans. La durée du refroidissement a été particulièrement problématique pour les fruits à chair tendre. Une fois que les arbres commencent à pousser, ils perdent de leur rusticité. La plupart des dommages ont été causés aux pommes et aux cerises sauvages, et non aux poires, aux prunes ou aux pêches.

Le brouillard enveloppe les Juno

Un brouillard impénétrable à la mi-avril a cloué les avions au sol à St. John’s, à Terre-Neuve-et-Labrador, qui accueillait cette année le 39e gala annuel des prix Juno. Une semaine plus tôt, le soleil était là, avec des températures spectaculaires de 17 °C. Par la suite, le 15 avril, la ville a été ensevelie sous la neige, et le lendemain, elle était enveloppée d’un épais brouillard au pire moment possible. Les organisateurs des prix Juno ont fait tout leur possible pour que les représentants de l’industrie de la musique et les artistes soient à St. John’s à temps. Les transporteurs aériens continuaient de faire demi-tour vers Halifax ou Gander lorsque le brouillard au sol était trop épais pour approcher en toute sécurité.

Tristes saisons printanière et estivale pluvieuses à St. John’s

Les précipitations totales de mars à août à St. John’s, Terre-Neuve-et-Labrador, étaient de 819,9 mm; les totaux normaux sont de 544,8 mm. Ce nouveau record pour la période la plus humide battait celui de 1955, année au cours de laquelle 799,8 mm de pluie sont tombés sur la ville. Cela devait être déprimant pour les résidents! Pendant 36 jours, du 16 avril au 21 mai inclusivement, il a plu tous les jours. Au cours de la période de cinq mois du 1er mars au 31 juillet, il n’y a eu que 32 jours sans pluie sur 153.

Un ruisselet inonde Meat Cove

Un torrent déchaîné d’eau s’est précipité sur plusieurs communautés éloignées de l’île du Cap-Breton les 21 et 22 août, coupant l’accès aux routes menant à l’extérieur. À Ingonish Beach, 112,6 mm de pluie sont tombés pendant deux jours. À Meat Cove, en Nouvelle‑Écosse, les eaux de crue ont endommagé quatre ponts, un grand ponceau, de longs tronçons de routes et plusieurs maisons. Avec toute cette eau, la ville était coupée de tout. Le paysage terrestre était jonché d’arbres et de souches, de morceaux de contreplaqué, de fibre de verre et de bouées. Les dommages dus à la crue soudaine étaient évalués à plus de sept millions de dollars.

Chutes de pluie abondantes à Charlottetown

Les résidents de Charlottetown ont dû se sécher à la suite d’une tempête se déplaçant lentement le 26 août. Près de 95 mm de pluie ont tombé sur la ville. Le déluge a submergé les égouts, a forcé la fermeture de plusieurs rues et inondé plusieurs cours et sous-sols.

Québec

Tempêtes hivernales importantes

Les 28 et 29 janvier, un système dépressionnaire a traversé le Québec, et s’est intensifié en passant au-dessus du golfe Saint-Laurent libre de glace. Un front froid vigoureux associé à ce système a produit des quantités de neige considérables allant de 20 à 50 cm le long du Bas-Saint-Laurent et à Gaspé. Après le premier assaut de l’hiver, une masse d’air arctique s’est installée, produisant des refroidissements éoliens importants, et sur les eaux libres de l’estuaire du Saint-Laurent, de la neige et une risée dues à l’océan.

Une autre tempête hivernale atlantique a frappé le Sud et l’Est du Québec les 6 et 7 février. De grandes quantités de neige ont tombé sur la Gaspésie – de 30 cm dans le parc Forillon à 100 cm à Cap Madeleine. Environ deux semaines plus tard, les 23 et 24 février, deux systèmes dépressionnaires ont fusionné, produisant un mélange de neige et de pluie dans le Sud-ouest du Québec. La plupart des endroits à l’ouest du mont Orford ont reçu 30 cm de précipitations, et dans les endroits plus élevés des Laurentides, il est tombé près d’un mètre de neige.

Le 25 février, un système météorologique complexe et énorme s’est avéré être la plus importante tempête de l’hiver. Le système s’est étiré des Grands Lacs à la Nouvelle-Angleterre et a durement touché le Québec. Des vents puissants de près de 100 km/h le long du fleuve Saint-Laurent et la neige abondante mêlée à la pluie ont causé une multitude de pannes d’électricité, laissant 100 000 Québécois sans électricité. Freligshburg (avec près d’un mètre de neige), Granby et Ste-Christine (50 cm), Valcourt (de 30 à 45 cm) et le mont Orford (de 30 à 35 cm) étaient parmi les villes les plus embourbées dans la neige. Les écoles, les routes et les aéroports étaient fermés dans diverses parties de la province, et l’autoroute 10 dans les Cantons de l’Est était parsemée d’accidents.

Une tempête de neige printanière surprend Montréal

La ville de Québec a battu un record vieux de 67 ans pour le mois de mars le plus chaud, alors que Montréal enregistrait son deuxième mois de mars le plus doux. Le mois d’avril promettait d’être semblable, avec aucune chute de neige enregistrée à Montréal du 25 mars au 26 avril. En fait, à cette dernière date, la température atteignait 17,8 °C et on avisait les résidents d’appliquer un écran solaire en raison de l’indice UV élevé. Imaginez la surprise des Montréalais le jour suivant lorsque la température a chuté rapidement et que la ville a été recouverte de près 30 cm de neige. Bien qu’une tempête de neige à la fin du mois d’avril ne soit pas exceptionnelle, celle‑ci a étonné même les résidents les plus vieux. Mais le choc qui a touché tout le monde, des jardiniers aux patrons de terrasse, a été de courte durée; 30 heures plus tard, il n’y a avait plus de neige au sol. Par chance, il n’y avait pas de glace sur le fleuve Saint-Laurent. Les jours de fonte et les nuits de gel ont entraîné une inondation minime et une récolte de sirop d’érable abondante. Au mont Blanc, les nuits de gel et les douces journées ensoleillées ont créé des conditions de ski de printemps fantastiques.

Temps chaud record d’avril

Après un hiver extraordinairement doux et de rares chutes de neige, un printemps doux est arrivé, un des plus doux enregistrés. Les anomalies de la température s’échelonnaient de 3 à 6 °C au-dessus de la normale dans toute la province, faisant de ce mois d’avril le plus chaud jamais enregistré. Les records de température moyenne ont été battus à Val-d’Or, Montréal, Québec, Gaspé, Sept-Îles et La Grande. Curieusement, la journée la plus chaude du mois a été le 3 avril lorsque la température a grimpé à 29,6 °C à Sherbrooke.

Conditions parfaites pour un orage classique

Une masse d’air instable sur les parties sud et centrale du Québec a produit les ingrédients météorologiques appropriés pour la formation d’orages violents le 6 mai. Des grêlons de deux à trois cm de diamètre sont tombés dans le parc du mont Tremblant, à Rigaud et Valleyfield, à l’aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal et à Shawinigan. Des vents de 90 km/h ont soufflé en rafales, déracinant des arbres et dispersant des trampolines des cours arrière et des meubles de patio à Saint-Hyacinthe et arrachant des toits dans les Cantons de l’Est. À Québec et dans les environs, les dommages causés par les rafales de vent de plus de 105 km/h comprenaient des lampadaires jonchant le sol, des arbres renversés et des abris pour automobiles effondrés.

Toutes des tornades de catégorie F0

Le Québec a été témoin de six tornades en moyenne par année et probablement de dix microrafales avec des vitesses de vent similaires. En 2010, cinq tornades (toutes de catégorie F0 avec des vents entre 90 et 115 km/h) ont touché le sol dans la province. Le 28 juin, deux mini-tornades de faible intensité (F0) ont touché le sol près de Montréal lorsqu’un front froid a traversé une masse d’air chaud et humide. La température a chuté à 7 °C en une heure. Les mini-tornades ont touché le sol à Sainte-Anne-de-Bellevue et à Mascouche. Certaines parties du Grand Montréal ont reçu 20 mm de pluie, alors que deux fois plus de pluie est tombé dans des régions des Cantons de l’Est. Les dommages causés par la tempête étaient minimes et comprenaient des kiosques de jardin et des trampolines éparpillés, des viaducs inondés, des arbres adultes déracinés, des enseignes endommagées, des voitures bosselées par la grêle et des fenêtres brisées. Le 16 juillet, des orages violents – en particulier dans les régions de l’Estrie et de la Beauce – ont engendré une tornade à Saint-Camille-de-Bellechasse, où une érablière a été grandement endommagée. Le jour suivant, une tornade de faible intensité (F0) s’est formée dans le secteur de Vaudreuil-Soulanges-Huntingdon de Saint-Lazare, à l’ouest de Montréal. Les échos radar ont indiqué des précipitations de pluie de 50 à 100 mm. Les dommages étaient mineurs avec des meubles de patio renversés, des trampolines projetés à 15 m, des arbres déracinés et des toits endommagés. Des vents allant jusqu’à 100 km/h et des grêlons de deux à trois cm de diamètre ont contribué aux dommages. À Saint-Hyacinthe, des grêlons de 3 cm ont déchiqueté des branches et ont brisé des fenêtres. À Saint-Marcel-de-Richelieu, les vents ont déraciné des arbres, coupé des lignes électriques et soufflé des remises en métal. Le 2 septembre, la dernière tornade de l’année s’est abattue sur Saint-Benoit de Mirabel, s’étendant sur 4 km, déracinant des arbres et endommageant des bâtiments.

D’autres conditions météorologiques estivales chaotiques

À la suite d’une vague de chaleur ayant duré toute une semaine, une série d’orages violents a déclenché une crue éclair dans tout le sud du Québec le 9 juillet. À Montréal, 42 mm de pluie sont tombés en moins d’une heure, submergeant les systèmes d’évacuation des eaux et inondant les passages inférieurs, les intersections et les sous-sols. Les vents violents de la tempête soufflaient en rafales de 80 km/h, frappant les briques des édifices et abattant les lignes électriques et les arbres, laissant 50 000 consommateurs sans électricité. À Joliette, les niveaux d’eau des refoulements d’égout et des pluies abondantes ont monté jusqu’aux poignées de porte des voitures stationnées. À Drummondville-Bois-Franc, des vents de 100 km/h ont déraciné plus de 400 arbres adultes. À Beauceville, les précipitations de pluie ont atteint 82 mm, et à Québec, 50 mm sont tombés en 30 minutes.

Orage à Rouyn

Les 15 et 16 août, une masse d’air très instable a favorisé la formation d’orages violents sur les parties ouest et sud-ouest du Québec. Des dommages importants ont été signalés à Rouyn. À l’hôpital local, l’eau s’est infiltrée par le toit de l’édifice, inondant les ascenseurs et plusieurs chambres. Dans toute la ville, des arbres adultes sont tombés sur de maisons et des voitures. À l’aéroport de Rouyn, on a signalé des rafales de vent allant jusqu’à 106 km/h.

Saguenay, prise II

Durant la dernière semaine de septembre, c'est le déluge dans le Sud du Québec. Le Saguenay‑Lac‑Saint‑Jean a reçu jusqu’à 170 mm de pluie – une accumulation qui n’a été surpassé que par les tristement célèbres « inondations du Saguenay » de 1996 lorsque 180 mm de pluie sont tombés durant trois jours. Le déluge de 2010 a causé moins de dommages parce que la pluie a tombé plus longtemps. Les pluies diluviennes ont causé l’augmentation rapide des niveaux d’eau de la rivière, qui sont passés de très bas à très hauts. Les résidents de La Baie ont dus être évacués trois fois en raison des glissements de terrain menaçants. À Sherbrooke, plus de 90 mm de pluie sont tombés en moins de 24 heures, causant le débordement des rivières. Deux décès ont été attribués aux conditions météorologiques exceptionnelles.

Ontario

Chute de pluie record en janvier à Ottawa

Le 25 janvier, une importante tempête en provenance du Colorado s’est déplacé lentement du nord-est de la partie supérieure des Grands Lacs jusqu’au nord de l’Ontario, apportant des conditions mouillées et de dégel dans la majeure partie du sud de la province. Plusieurs heures de pluie verglaçante ont précédé les températures « printanières » dans la vallée de l’Outaouais. Un nouveau record de tous les temps pour le mois de janvier a été établi pour une chute de pluie quotidienne (43,6 mm) à l’aéroport international d’Ottawa. Ce n’était pas seulement le jour le plus humide de janvier, c’était aussi le jour le plus pluvieux enregistré entre le 1er janvier et le 22 mars depuis 130 ans. La température a forcé la fermeture temporaire de la patinoire du canal Rideau. Les sentiers du parc de la Gatineau ont également été fermés pour le ski, la raquette et la randonnée pédestre. Avec la neige qui bloquait l’écoulement, l’eau s’est accumulée sur Queensway et dans les sous-sols.

Finalement de la neige printanière

Entre le 28 février et le 26 avril, deux mois se sont écoulés sans qu’Ottawa n’accumule de neige. Pour la capitale nationale la plus enneigée au monde, le fait de ne pas avoir de neige au mois de mars est sans précédent. Lorsqu’il a finalement neigé à la fin d’avril, ça n’a pas suffit à dévaster les jardins. Le printemps le plus chaud enregistré avait lieu et la neige n’a pas pu rester. London, Kitchener, Toronto, Sudbury, Owen Sound et Muskoka sont parmi les autres villes et régions qui n’ont pas enregistré de neige au sol en mars; Windsor a toutefois reçu 0,2 cm de neige.

Windsor, capitale des chutes de neige

En parlant de Windsor, la grande ville la plus au sud du Canada a réclamé l’honneur discutable d’être la championne des chutes de neige du sud de l’Ontario. Ses chutes de neige de 112,9 cm ont placé la ville en tête de liste des régions des ceintures de neige pérennes, devant London où 108,7 cm de neige sont tombés. Hamilton n’a reçu que 69 cm et Toronto 46 cm. Les tempêtes hivernales ont favorisé une trajectoire d’ouest en est beaucoup plus zonale, plutôt que l’habituelle route allant du sud‑ouest au nord‑est. Plusieurs tempêtes ont balayé toute la région inférieure des Grands Lacs, touchant ou du moins effleurant Windsor.

Les pluies de mars causent des inondations

Une fin de semaine détrempée à la mi‑mars avec des chutes de pluies totalisant 75 mm a entraîné une inondation générale dans tout le sSud de l’Ontario. Les dommages assurés pour les propriétés, en particulier pour les sous‑sols inondés, se sont chiffrés à plus de 20 millions de dollars. De plus, les vents forts de plus de 75 km/h ont arraché des branches d’arbres qui, à leur tour, sont tombées sur des lignes électriques, coupant l’alimentation en électricité à des milliers de consommateurs. Les vents forts ont agité les débris autour, ont fait tombé de arbres et ont soufflé les poubelles dans les rues. La pluie et une fonte de neige accélérée ont également contribué à augmenter les niveaux des rivières. À London et Hamilton, les responsables de la protection de la nature ont avisé les gens de se tenir loin des ruisseaux et des rivières. Presque tous les niveaux des cours d’eau étaient près de leur limite ou la dépassaient.

Une tempête majeure couvre de givre la fête des Mères

Une tempête de vent, de pluie et même de neige est survenue dans tout l’Ontario et s’est terminée le 9 mai, jour de la fêtes des Mères. Les rafales de vent ont atteint 102 km/h dans la région de Waterloo et le long du rivage du lac Érié et étaient suffisamment forts pour casser les arbres en deux, jeter les lignes électriques au sol et écraser les véhicules. À Toronto, des vents violents ont soufflé la pluie latéralement et stoppé le métro. Sudbury et North Bay ont reçu de 5 à 10 cm de neige. Après la tempête de vent, les températures ont chuté sous le point de congélation, laissant sur toute la province un tapis de givre qui a meurtri les plantes annuelles des jardiniers trop zélés, séduits par le mois d’avril le plus chaud enregistré. Les fruiticulteurs ont passé des nuits à vaporiser les jeunes bourgeons dans l’espoir de les protéger du gel dévastateur. Les producteurs d’asperges de Thamesville et du comté de Prince Edward ont essuyé de lourdes pertes à cause d’un gel qui a duré de six à huit heures.

Retour d’une vague de chaleur

L’été est arrivé tôt en Ontario, vers le 25 mai, alors que des records de températures élevées pour le mois étaient enregistrés dans toute la province. Les thermostats oscillaient entre 30 et 35 degrés, alors qu’ils dépassaient les 40 degrés avec l'indice humidex. À Ottawa, des records de température sans précédent en mai ont été atteints pendant deux jours consécutifs, notamment avec un incroyable 35,8 °C le 26 mai.

Un smog détrempé

Le 27 juin, des orages ont trempé Toronto avec 53 mm de pluie. Cela a été suffisant pour faire grimper la totalité des précipitations de pluie à 191,6 mm – un nouveau record absolu pour les précipitations de juin. Le record précédent de 169,2 mm avait été établi en 2000.

Un début d’automne venteux

Un front froid passant à travers le Sud de l’Ontario le premier jour d’automne a déclenché des orages avec des vents violents, de la grêle et des pluies diluviennes. La violente tempête a fait tomber des branches d’arbres et des lignes électriques dans les secteurs s’étendant de Parry Sound et Muskoka à la région du Grand Toronto. À l’aéroport international Pearson de Toronto, les rafales de vents ont atteint 106 km/h dans les premières heures du 22 septembre.

Supplice de la goutte d’eau à Ottawa

Bien que ce ne furent pas les mois les plus humides jamais enregistrés, Ottawa a battu son record pour les mois d’août et de septembre les plus humides. La totalité des précipitations de pluie se chiffrait à 343 mm, dépassant le record précédent de 325 mm pour deux mois en 1981. Au mois de septembre, 170 mm de pluie sont tombés, mais cela semblait plus humide parce qu’il n’a pas plu pendant seulement sept jours et que durant une autre période de sept jours, des quantités de pluie supérieures à 10 mm sont tombées. La bonne nouvelle? La pluie était chaude et la température moyenne de septembre était d’environ un degré au‑dessus de la moyenne.

Provinces des Prairies

Bouffée hivernale de janvier

Le 24 janvier, à la suite de l’habituel dégel du Bonspiel, un blizzard massif a frappé la partie ouest des Prairies, rendant la conduite très dangereuse, neutralisant les lignes électriques et mettant même les chasse-neige sur la touche. Un total de 45 cm de neige est tombé à Cypress Hills près de la frontière entre la Saskatchewan et l’Alberta. Les 300 chasse-neige de la Saskatchewan ont été déployés pour faire face à la tempête, mais un grand nombre d’entre eux ont dû s’arrêter en raison de la visibilité nulle. La tempête a laissé des milliers de personnes en Saskatchewan frissonner dans des maisons froides pendant des périodes allant jusqu’à cinq jours en attendant le rétablissement de l’électricité. 

Qu’est-ce qui vient après 90 jours de brouillard?

Au mois de mars, un temps sombre hivernal s’est emparé de la région habituellement ensoleillée du sud de la Saskatchewan lorsqu’un épais brouillard a persisté pendant plusieurs semaines, avec des périodes où la visibilité était nulle. Une gelée blanche a fait du paysage un décor hivernal féérique, mais elle a également fait des ravages pour les lignes électriques, les horaires des transporteurs aériens et le transport routier. Regina n’a pas eu de soleil pendant environ deux semaines. Le brouillard s’est formé lorsque l’air doux en altitude a piégé de l’air frais à la surface, créant une couche de brouillard stable, saturée et inerte. La persistance du brouillard a rappelé aux doyens l’adage selon lequel, après 90 jours de brouillard, un épisode de pluie ou de neige survient. Évidemment, 90 jours après le brouillard hivernal tardif, la saison de croissance la plus humide jamais enregistrée était en cours. Hum!

Longue fin de semaine de mai détrempée

Les campeurs dans les parcs de la Saskatchewan pour la fête de Victoria ont commencé avec une saison estivale détrempée durant la longue fin de semaine du mois de mai. Quelques résidents ont affirmé qu’ils n’avaient jamais vu autant de pluie pendant cette fin de semaine du 2 au 4 mai. Le système de tempête comprenait plus de 50 mm de pluie, mais il a également apporté des rafales de vent intenses, dont les plus violentes ont atteint 96 km/h à Watrous. Sur une note un peu plus froide, Cypress Hills a reçu 10 cm de neige mouillée.

Journée hawaïenne à Calgary

Après avoir connu une température estivale, avec des températures atteignant 26 °C au milieu du mois, les Calgariens ont greloté à la fin du mois de mai alors que les températures ont chuté à leur plus bas niveau jamais enregistré pour cette période de l’année. Le 27 mai, la température était de 3 °C à l’heure du dîner, et pour la première fois de l’histoire pour cette journée, il a neigé. Le mauvais temps a entraîné l’annulation d’un tournoi de baseball de début de saison qui devait avoir lieu la fin de semaine entre les Vipers de Calgary et leurs aspirants, une équipe en visite de Maui. Ironiquement, les organisateurs avaient appelé la journée d’ouverture la « Journée hawaïenne ». D’autres événements locaux ont été dérangés ou retardés, notamment le marathon de Calgary, le festival Lilac et la régate annuelle des brise-glaces du club nautique de Calgary sur le lac Chestermere.

Inondation causée par les embâcles au Manitoba

La montée des eaux a causé un embâcle sur la rivière Shoal le 20 novembre, forçant 30 familles de la nation crie de Sapotaweyak à évacuer leurs maisons, et s’en aller à Pelican Rapids, la communauté voisine, située à environ 600 km au nord-ouest de Winnipeg. L’eau est montée à 15 cm sous le pond reliant les deux communautés. Les responsables ont déployé un brise-glace pour dégager l’embâcle, alors que les résidents s’affairaient à protéger les maisons avec des sacs de sable dans la neige et le froid afin d’empêcher les inondations.

Record de neige en novembre sur le Sud de la Saskatchewan

Regina et d’autres localités du Sud de la Saskatchewan ont battu des records pour les chutes de neige les plus importantes en novembre. Dans la capitale de la Saskatchewan, l’enneigement variait entre 40 et 60 cm, ce qui a brisé le record pour le mois de novembre le plus enneigé établi en 1941 lorsque 53,7 cm de neige étaient tombés. Le total des chutes de neige en octobre et novembre représente près des deux tiers de ce qui constitue en général une accumulation annuelle de neige, presque un mois avant la première journée de l’hiver.

Colombie-Britannique

Avalanches – Une autre année mortelle

Les avalanches ont fait douze morts au Canada en 2010, tous en Colombie-Britannique sauf un. Bien que le nombre de décès de cette année soit près de la moyenne annuelle qui est de 14 morts, il représente moins de la moitié des décès de l’an dernier qui étaient au nombre de 26. Cette année, les conditions sèches et chaudes au début de l’hiver, suivies d’une longue période sèche qui n’a jamais permis à la neige d’adhérer et de durcir, ont créé un enneigement instable « à fleur de peau ». Il n’est pas surprenant que la plupart des avalanches surviennent au mois de mars, lorsque les neiges lourdes surchargent les couches du dessous qui sont faibles, conditions idéales pour qu’il y ait des avalanches. Lorsque le ciel bleu a attiré les amateurs de neige par la suite, leur grand nombre sur les pentes est devenu menaçant pour les avalanches, en particulier dans l’arrière-pays. Le pire accident mortel de la saison est survenu le 13 mars, près de Revelstoke, lorsqu'une avalanche a dévalé Boulder Mountain pendant une compétition de motoneiges. Deux personnes ont été tuées et 30 autres ont été blessées lors d'une avalanche suffisamment puissante pour détruire une maison. L’avalanche était de 150 m de largeur et 10 m de profondeur, et a dévalé la montagne en quelques secondes, projetant au loin les personnes et les machines comme des jouets sur près d'un kilomètre.

Tempête du Vendredi saint

Une tempête de vents violents s’est abattue sur les basses-terres continentales de la Colombie-Britannique et sur l’île de Vancouver la première journée de la longue fin de semaine de Pâques, causant des maux de tête aux propriétaires et aux voyageurs. Des rafales de vent aussi fortes que 90 km/h au sol et 144 km/h sur l’eau, ainsi que des pluies incessantes, ont martelé la côte sud et ont causé l’annulation des traversiers, la fermeture des routes et des pannes d’électricité. La police de Vancouver a fermé le parc Stanley, le pont‑jetée et le pont Lions Gate à titre préventif parce que des arbres tombaient et des débris d’édifice s’envolaient. Le Vendredi saint, des milliers de voyageurs ont dû trouver des solutions de rechange lorsque les traversiers B.C. Ferries ont annulé les services. À Victoria, le vent n’avait jamais été aussi violent dans la capitale provinciale depuis des années. Au centre conjoint de coordination de sauvetage, les sauveteurs ont répondu à 37 appels pour des bateaux qui sombraient, des navires qui s’écrasaient sur les rochers et des navigateurs à la dérive.

Glissement de terrain à Oliver

À la suite d’un printemps pluvieux, les pluies habituelles de mai et du début de juin, quadruplées, ont déclenché le 13 juin un glissement de terrain désastreux qui a causé des dommages représentant des millions de dollars à l’intérieur de la province. Les pluies excessives ont fait sortir de son lit le lac Testalinden situé dans la ville d’Oliver dans la vallée de l’Okanagan qui a débordé d’un barrage en terre construit dans les années 1930, laissant s’écouler un torrent de boue, des roches et d’arbres. Les débris qui flottaient mesuraient entre 100 et 300 m de large; ils ont arraché des arbres et démoli cinq maisons et chalets près d’Oliver. Ils ont également détruit des vergers et des vignes et recouvert les chemins et les routes d’une couche de vase de trois mètres d’épaisseur, ensevelissant les véhicules. Le glissement de terrain a forcé l’évacuation d’un grand nombre de résidents et de travailleurs et la fermeture de la route de l’Okanagan dans les deux directions. L’aire de surface de la coulée de débris a été évaluée à 200 000 m2, faisant de ce glissement de terrain un des plus importants de l’histoire.

Morosité en mai et juin

Les mois de mai et de juin ont été froids, humides et sombres dans la plupart des régions de la Colombie‑Britannique. Les experts l’ont qualifié de pire année pour ce qui est des maladies des plantes. Les jardins de partout ont souffert de maladies fongiques et de la maladie du blanc, ainsi que d’une incidence élevée d’infestations d’insectes dues en grande partie aux températures froides prolongées, aux niveaux élevés d’humidité et aux nombreuses semaines sans soleil. L’hiver exceptionnellement doux n’a pas aidé non plus, permettant aux spores fongiques de survivre à l’hiver. Tous ces éléments ont été avantageux pour les centres de jardinage qui ont fait des affaires en or avec les vaporisateurs de biofongicides.

Finalement un peu de chaleur

Après un printemps froid et humide, une vague de chaleur soudaine durant la première semaine de juillet a battu des records dans 30 stations météorologiques partout dans la province. À Chilliwack, la température a grimpé à 34,7 °C, écrasant le record précédent de 32,8 °C en 1920. Victoria a signalé un torride 33,2 °C. À l’intérieur de la province, les températures se situaient constamment entre 35 °C et 38 °C, et Lillooet a enregistré la température la plus élevée au pays avec 38,6 °C. La qualité de l’air du Grand Vancouver et dans la vallée du Fraser s’est détérioré durant cet épisode.

Glissement de terrain important près de Pemberton

Un prolongement du temps chaud du milieu de l’été a déclenché une fonte de neige et de glace sur le glacier Capricorn du mont Meager situé au‑dessus de Pemberton, en Colombie‑Britannique. Le 6 août, un glissement de terrain important, composé de roches, de neige et d’eaux de crue, a dévalé le contrefort montagneux près d’un terrain de camping au nord de la ville, prenant au piège plus d’une douzaine de campeurs et nécessitant une évacuation par hélicoptère. Le glissement a détourné la rivière Lillooet et bloqué le ruisseau Meager, ce qui a causé la formation d’un lac long de dix kilomètres derrière le barrage. Environ 40 millions de mètres cubes de roches, de boue, de neige, de glace et de débris ont bloqué l’accès à la route principale, ainsi qu’au secteur très fréquenté de randonnée et de camping au nord de Pemberton. Ce glissement de terrain a été un des plus importants de l’histoire canadienne.

Deuxième vague de chaleur

Vers la mi-août, une autre vague de chaleur a envahi certaines parties du sud de la Colombie-Britannique. Du 13 au 15 août, les températures étaient les plus chaudes jamais enregistrée à Victoria, notamment une température accablante de 33,4 °C le 14 août. À Chilliwack, la température était encore plus chaude avec 35,7 °C, la journée la plus chaude de toutes. Les résidents ont profité de la chaleur, envahissant les plages et les terrains de camping et flottant sur les rivières pour rester au frais. Par contre, il y avait des risques d’incendie extrêmement élevés ou élevés dans 70 % de la province. Partout dans le sud, une fumée épaisse provenant des feux de forêts a causé des problèmes de santé et de sécurité graves.

Journée du mois d’août la plus pluvieuse à Vancouver

Le 31 août, une tempête provenant du golfe de l’Alaska a balayé la côte et s’est installée au‑dessus de Vancouver. La lente progression de la tempête a causé des pluies durant toute la journée; la ville a connu la journée la plus pluvieuse de son histoire avec 55 mm de précipitations. Le temps pluvieux a été une bonne nouvelle pour les pompiers forestiers de la province et pour les amateurs de camping qui n’ont pas pu faire de feux de camp depuis le mois de juillet.

Pommes de terre sous l’eau

Les précipitations de pluie deux fois plus élevées que la normale de la saison automnale ont fait pourrir dans la terre les deux tiers des cultures de pommes de terre et autres cultures de légumes-racines de la vallée du Fraser. À Delta, un tiers des précipitations de pluie annuelles sont tombées pendant seulement 40 jours entre le 31 août et le début d’octobre. Un producteur chevronné a affirmé que sa famille n’avait jamais vu pareille chose depuis ses débuts dans l’agriculture en 1898. Les pertes devraient dépasser les 30 millions de dollars.

Nord

Chasseur échoué, retrouvé près de Resolute

Seul et à la dérive dans l’océan Arctique, un chasseur de phoque inuit a été secouru presque trois jours après que le floe sur lequel il se déplaçait à motoneige s’est brisé et a commencé à flotter dans la mer libre. La neige et la température à -32 °C (-50 avec le refroidissement éolien) s’ajoutaient à son épreuve. Avant que le phoquier soit secouru le 25 janvier, il avait dérivé à environ 40 km à l’est dans le passage du Nord-Ouest. Le sauvetage par avion et hélicoptère a été entravé à maintes reprises par les vents violents, la neige et des problèmes mécaniques.

Les ministres du G7 se rencontrent au « Club Med du Nord »

Le début de février marque habituellement la fin de l’hiver à Iqaluit, au Nunavut, avec des chutes du mercure à -43,3 °C. Malheureusement, les visiteurs ont connu une température ressemblant davantage à une vague de chaleur arctique avec un mercure de -13,5 °C. Les participants ont fait du traîneau à chiens et certains d’entre eux ont même dégusté un repas composé de produits du phoque lors d’un festin communautaire.

Averses d’avril sur l’île Ellef Ringnes

Les explorateurs britanniques sur l’île Ellef Ringnes dans le Grand Nord canadien ont signalé une averse de pluie de trois minutes le 25 avril. La pluie a tombé sur la base glacée de l’équipe à environ 3 900 km au nord d’Ottawa. Les averses d’avril dans le Haut‑Arctique canadien sont un événement bizarre. À Isachsen, on n’a pas observé de pluie pendant trente mois d’avril. La première mesure des précipitations de pluie (0,3 mm) a eu lieu le 7 juin 1975. À Alert, au Nunavut, avec des observations datant de 1950, aucune pluie n’a jamais tombé en avril; la première pluie a été enregistrée le 21 mai 1988.

Des icebergs et des îles de glace se dirigent vers le sud

Le 5 août, une section importante du glacier Petermann a vêlé et a commencé à se déplacer lentement à l’extérieur de son fjord dans le coin nord-ouest du Groenland. La portion vêlée mesurait environ 280 km2. Un mois plus tard, elle s’est séparée en deux grandes parties en entrant dans le détroit de Nares en se dirigeant vers le sud. Au début du mois d’octobre, les deux îles de glace sont entrées dans la baie de Baffin et ont continué de se séparer en plus petites parties, représentant ainsi un danger pour la navigation, en particulier dans le petits fonds. Au milieu de l’été, un énorme bloc de glace s’est également détaché du plateau de glace Ward Hunt sur l’île d’Ellesmere. L’ancienne plaque de glace mesurait environ 50 km2 en surface et près de 400 m d’épaisseur. Le plateau de glace Ward Hunt est la plus ancienne et la plus importante plateforme de glace flottante encore accrochée à l’île d’Ellesmere depuis près 5 000 ans.

La côte nord du Nunavik secouée

Certaines des marées les plus hautes jamais observées dans la région surviennent le long du détroit d’Hudson et de la baie nord d’Ungava, au Nunavik, entre le 8 et le 11 octobre. Les vents forts poussent les marées le long du rivage dans les communautés de Salluit, Quaqtaq et Kangirsuk. Certains résidents ont vu l’eau monter jusqu’à trois mètres de leurs habitations. Des quantités de pluie plus élevées que la normale sont aussi tombées partout au Nunavik.

Une vague de chaleur arctique retarde la formation de la glace

Souvent durant la saison automnale, de l’air très doux combiné à une situation de blocage sur le Groenland et de forts systèmes dépressionnaires fixés au‑dessus du Québec ont apporté une chaleur et des ciels clairs hors de saison dans certaines parties de l’Arctique de l’Est. Des records de températures élevées ont été établis durant plusieurs jours entre le mois de septembre et le début de décembre à Iqaluit, Cape Dorset, Pond Inlet, Clyde River, Hall Beach et ailleurs. La chaleur était particulièrement remarquable à la mi‑novembre, alors que les résidents jouissaient de températures de presque 20 °C au-dessus de la moyenne (au même moment, les températures dans l’Ouest canadien étaient en moyenne de 20 °C sous la normale). À plusieurs endroits dans l’est du Nunavut, des records pour le mois de novembre le plus chaud ont été battus, dans certains cas, de trois ou quatre degrés. En raison de la chaleur prolongée, la formation de la glace a été retardée d’environ quatre semaines dans le bassin Foxe, et la couverture de glace a été la plus lente depuis les premières observations en 1971. Dans la baie d’Hudson, la glace a recouvert moins de 2 % de la mer, comparativement à la moyenne de 20 % pour la mi-novembre.

Nettoyage de Pangnirtung après le passage de vents de la force d’un ouragan

Le 27 novembre, de fortes rafales de vent d’environ 130 km/h ont endommagé plusieurs édifices à Pangnirtung, au Nunavut, répandant des débris volants dans toute la ville. Les résidents étaient étonnés de la force des vents qui étaient suffisamment forts pour retourner un camion et arracher le toit de deux complexes d’habitation. Les lignes électriques ont été dispersées et il y avait des fenêtres brisées partout. De plus, des réservoirs à hydrocarbures ont été renversés et des bateaux et des véhicules ont été endommagés. Les efforts de nettoyage ont été entravés deux jours plus tard lorsque 20 cm de neige sont tombés. Heureusement, il n'y a pas eu de blessé.

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