Les dix événements météorologiques les plus marquants au Canada : bilan de l'année pour 2012

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Table des matières

En 2012, il a semblé que Dame nature ait opté pour y mettre  le paquet dans toute l'Amérique du Nord. De toute l'histoire de l'Atlantique, le « super » ouragan Sandy est considéré comme l'un des plus puissants et des plus importants de sa catégorie. Mais, pendant qu’il était catastrophique aux États-Unis, il n’a été qu'une énorme tempête d'automne au Canada, dont les dégâts, toutefois, se chiffraient à 100 millions de dollars. L’ouragan a eu l'effet d'une bombe au cours de ce qui a été une autre saison active. Curieusement, pour la troisième année consécutive, 19 tempêtes tropicales ont sévi dans le bassin de l'Atlantique, ce qui représente près du double de la normale. Partout au Canada, d'importantes tempêtes et inondations ont dominé le paysage de janvier à décembre, ce qui a entraîné des pertes faramineuses pour les entreprises, les gouvernements et des milliers de Canadiens. En 2012, les assureurs, durement touchés par la météo violente, ont dû débourser plus d’un milliard de dollars en réclamations au cours de trois des quatre dernières années; une tendance sans précédent et plutôt inquiétante pour l'industrie.

En outre, des températures très chaudes ont figuré au sommet de la liste des principaux événements météorologiques de 2012. À l’échelle planétaire, l'année se retrouve parmi les dix années les plus chaudes enregistrées depuis 160  ans. Au Canada, les températures ont été particulièrement chaudes pour une 16e année consécutive. À l'échelle nationale, 2012 est arrivé au quatrième rang des années les plus chaudes jamais enregistrées. Pour des millions de personnes en Ontario et au Québec, l’année a été la plus chaude de l'histoire. En plus de la hausse des températures moyennes, l’hiver s’est à peine montré,, le mois de mars ayant battu tous les records, et l’été a été le plus chaud des saisons chaudes. La douceur extrême de longue durée en mars a enthousiasmé les météorologues, mais pas les agriculteurs, car ils craignaient que les floraisons précoces succombent aux gelées meurtrières. Dans la partie supérieure du Canada, les grandes chaleurs ont entraîné une importante fonte de la couverture de glace de l'Arctique, laquelle a été réduite à son plus bas niveau depuis que l’enregistrement des données satellites a commencé il y a 34 ans. De plus, ce phénomène ne se limitait pas qu'au Nord; le Canada atlantique, le golfe du Saint- Laurent et les Grands Lacs étaient pratiquement sans glace pendant tout l'hiver.

La fonte des glaces entraîne généralement des inondations, et 2012 n'a pas fait exception. En Colombie-Britannique, les accumulations de neige figuraient parmi les plus élevées enregistrées depuis des années. Des pluies diluviennes et des orages violents ont contribué à faire augmenter les risques d'inondation. Ils constituaient une menace lente et continue qui s'est échelonnée sur deux saisons, et elle a été combattue sur plusieurs fronts situés le long d'au moins une douzaine de rivières d'un bout à l'autre de la province. À Johnson's Landing, la combinaison d'un excès d'eau et d'une pente instable a causé un glissement de terrain mortel. Thunder Bay, en Ontario, a fait honneur à son nom (baie du tonnerre) lorsque des orages ont entraîné un déluge de pluies torrentielles et d'épouvantables inondations. Quelques jours plus tard, des éléments du même système météorologique ont déclenché des crues soudaines à Montréal. En raison d'une grande quantité de pluies diluviennes à Toronto, Hamilton, Ottawa-Gatineau, Calgary et Edmonton, certains assureurs ont surnommé 2012 l'année des sous‑sols inondés. Pour les résidents de Perth-Andover, au Nouveau-Brunswick, ce furent des embâcles sur la rivière Saint-Jean qui ont provoqué des inondations; le débordement de la rivière fut le pire, par un mètre, de toute l'histoire. Enfin, les familles habitant l'ouest de Terre-Neuve-et-Labrador et dans les environs de Truro, en Nouvelle‑Écosse, ont été forcées de quitter leur foyer à cause d'un ouragan et d'inondations liées aux marées.

Sur le plan géographique, la nature a semblé en vouloir à Calgary. Pour la troisième année de suite, le temps violent a frappé la ville durement. L'année dernière, des vents puissants ont sévi. Cette année, on y a observé une répétition de l'année 2010, c'est-à-dire une tempête de grêle colossale qui a engendré des pertes de propriétés se chiffrant à plusieurs millions de dollars. La mauvaise chance s'est également abattue dans l'Est, où les agriculteurs ont fait face à des gelées meurtrières, à de longues périodes de sécheresse, à des chaleurs torrides et à des infestations d'insectes. Pour leur part, les agriculteurs de l'Ouest ont eu plus de chance et seront éternellement reconnaissants pour l'une des meilleures années de leur histoire, ainsi que pour avoir évité la sécheresse des États‑Unis qui ne s'est pas déplacée vers le nord. Les plus chanceux de tous furent les négociants en vins, qui ont levé leurs verres à une abondante récolte survenue à la suite d'une vague de temps exceptionnellement chaud, sec et ensoleillé. Cependant, aucun toast n'a été porté aux conditions météorologiques dans les Prairies, car les habitants ont connu un été de quasi records en matière d'avertissements de temps violent, où tornades, pluies intenses, vents puissants et averses de grêles étaient les vedettes. Dans le cas de l'Alberta, l'été 2012 fut la saison la plus active de tempêtes estivales en plus de 20 ans, et les pertes de récoltes causées par la grêle atteignirent un record. Quant à la Saskatchewan, on y a recensé au moins 36 tornades, soit le nombre le plus élevé jamais enregistré. En comparaison, la météo du Manitoba fut relativement tranquille.

Les événements météorologiques les plus marquants de 2012 que nous énumérons ci-dessous sont classés de un à dix en fonction de certains facteurs comme le degré auquel le Canada et les Canadiens ont été touchés, l'étendue de la région touchée, les répercussions sur l'économie et la période pendant laquelle l'événement a fait la manchette.

  1. 1. 2012 : Attention! Chaud devant
  2. 2. Super Sandy et une saison active des ouragans
  3. 3. Les inondations en C-B : importantes, longues et… mortelles
  4. 4. L’été en mars
  5. 5. Les Prairies : un été chaud, humide et imprévisible
  6. 6. L’Arctique fond à vue d’oeil
  7. 7. L'Est au régime sec
  8. 8. Des inondations en ville
  9. 9. Grêle à Calgary…Récidive
  10. 10. Inondations historiques ét embâcles sur la rivière Saint-Jean
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