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Les dix événements météorologiques les plus marquants de 2006 : évènement neuf

Table des matières

9.   Pluie et sécheresse interminables en Colombie-Britannique

De la fin de décembre et tout au long de janvier, un front météorologique persistent s'est fixé au-dessus de la côte du Pacifique, apportant avec lui des pluies diluviennes jour après jour sur la côte « mouillée » du Canada, et un fort courant d'air doux et relativement sec du Pacifique sur le reste du pays. Alors que les vancouvériens devaient endurer une longue période de temps humide et sinistre, le reste d'entre nous baignait dans l'air inhabituellement doux porté par le même courant.

À la fin de janvier, le total des précipitations sur Vancouver était de 283,6 mm, battant d'un cheveu le record précédent de 281,8 mm établi en 1992 (normale de 154 mm), mais bien en-deçà de la marque de 351 mm établie en novembre 1983. Le mois de janvier a aussi été celui d'un record de nombre de jours de pluie tous mois confondus - 29 sur 31 jours - et est arrivé à égalité comme le mois de janvier le plus doux jamais vu, à 6,3 °C. Toutefois, ce n'est pas tant la quantité de pluie tombée (bien qu'elle ait été impressionnante), que le fait qu'il ait plu si souvent. Trois semaines de pluie jour après jour après jour est inhabituel, même pour Vancouver. Les résidants du Lower Mainland ont fini par surnommer la région les « basses terres pluviales » après les pluies torrentielles qui usaient les parapluies et le moral. Officiellement, la longue torture du goutte à goutte a commencé le 19 décembre et a continué sans relâche jusqu'au 14 janvier; 27 jours consécutifs et un jour à peine de moins que le record de la plus longue période de jours mouillés qui ait été enregistrée. De nombreux nuages menaçants étaient visibles le 15 janvier et quelques gouttes d'eau se sont écrasées au centre-ville et ailleurs, mais aucune précipitation mesurable (0,2 mm ou plus) n'est tombée à l'aéroport, où cela compte.

De toute évidence, le temps morne, grisâtre et humide a sapé le moral des gens. L'irritation, la dépression et la rage causée par le temps régnaient. Les troubles affectifs saisonniers (TAS), qui culminent en janvier, semblaient affecter toute la population. Pendant la période pluvieuse, les vancouvériens n'ont eu que moins de 12 heures d'ensoleillement en 26 jours, comparativement à une normale de 54 heures. La seule chose qui ait préservé un peu de bonne humeur était l'idée d'égaliser, puis de battre le record précédent de misère météorologique de 28 jours, du 7 janvier au 3 février 1953. Cependant, cela ne s'est pas fait, à un jour près. Le temps a forcé le report de diverses activités extérieures et a suscité des craintes de coulées de boue à North Vancouver. Au plan positif, la pluie a rempli les réservoirs d'eau, a maintenu à la baisse le taux de criminalité et a fait monter les ventes de parapluies et de bâches. Heureux hasard, c'était une police d'assurance contre un été potentiellement sec.

Et c'est ce qu'il fut, sec - un record! Juste avant la fin de semaine de la fête du Travail, la ville de villégiature de Tofino, sur la côte ouest de l'île de Vancouver et l'un des lieux les plus mouillés du Canada, a déclaré être sur le point de manquer d'eau, justifiant un rationnement d'urgence. Les lieux d'hébergement et les entreprises se sont fait demander de fermer pour conserver l'eau en cas d'incendie. Tofino reçoit en moyenne 3 310 mm de précipitations par année - six fois la moyenne canadienne. Les totaux d'accumulation de pluie entre mai et août inclusivement ont été de la moitié de la normale, sans précipitation importante du 14 juillet au 16 septembre. Le total des pluies d'août n'a été que d'un maigre 5,6 mm, un nouveau bas niveau record, bien loin de la norme de 92,7 mm. Au stress de l'eau s'ajoutaient des températures moyennes d'un ou deux degrés de plus que la normale, avec plusieurs jours à près de 30 °C. Un résidant de longue date a déclaré n'avoir jamais vu les ruisseaux si secs. Le réservoir de la ville, sur l'île Meares, était presque vide. Quelle ironie que cette pittoresque communauté du bord de mer jouisse du plus beau temps qu'elle ait eu de mémoire d'homme, rien que pour être fermée par une sécheresse durant tout l'été.

Ailleurs sur l'île de Vancouver, les précipitations sur Port Alberni de mai à août (67,4 mm comparativement à l'habituel 193,3 mm) n'ont été que de 35 p. 100 de la normale. À Victoria, il y a eu 2,4 mm d'averses de pluie en août, la plus grande partie en une seule journée. Cela n'a toutefois pas été le mois le plus sec de l'histoire. Il n'y a pas du tout eu de pluie en août 1986.

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