Les dix événements météorologiques les plus marquants de 2005 : évènement un

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1. L'inondation des inondations en Alberta

Même si le printemps a été sec dans tout le sud de l'Alberta, - environ 50 % plus sec qu'à la normale - les agriculteurs et les propriétaires de ranchs ne s'inquiétaient pas outre mesure. Les pluies de l'automne et l'hiver combinées avaient été plus abondantes que normalement et juin est souvent un mois marqué de la plus forte pluviométrie de l'année. En 2005, les événements collaient parfaitement à cette réalité! Les pluies ont été si abondantes en juin qu'à la fin, plusieurs collectivités avaient connu leur mois le plus pluvieux de l'année.

Trois tempêtes majeures, espacées d'environ une semaine, ont noyé la région, où on a enregistré des records des niveaux des eaux. Des inondations historiques brisant les records, des courants d'eau gonflés par la pluie ont sorti de leur lit, inondant les villages du sud de l'Alberta et forçant des milliers de résidents à évacuer. À High River, au moins à deux reprises, les eaux montantes ont forcé les résidents à quitter leur demeure et certains ont dû être transportés par hélicoptère. Les eaux des crues ont balayé des routes et des parcs, détruit des égouts, des ponts et d'autres infrastructures, démoli des immeubles et fait périr des animaux d'élevage. À Calgary, une habitation sur dix a rapporté des dommages. Les pertes couvertes par les assurances étaient incroyables et, combinées aux infrastructures non assurées, s'élevaient facilement à 400 millions de dollars, dont 275 millions de dollars en pertes assurées - ce qui en fait une des catastrophes naturelles les plus coûteuses de l'histoire de l'Alberta.

Environ quarante municipalités ont déclaré des dommages aux infrastructures et quatorze ont déclaré l'état d'urgence officiel. Quatre personnes ont perdu la vie - deux ont été emportées par les eaux turbulentes et deux autres ont péri lorsque leur véhicule a coulé dans les eaux gonflées des rivières.

Même si les systèmes météorologiques pluvieux étaient inhabituels, ils se sont attardés et ont même emprunté un parcours vers l'ouest au lieu de suivre leur déplacement normal d'ouest en est. La rareté des chutes de neige de l'hiver précédent dans les piémonts du sud-ouest s'est avérée une véritable bénédiction (le taux le plus bas en quatre décennies), car très peu d'eaux de fonte se sont ajoutées aux pluies diluviennes. Pourtant, de nombreuses rivières, notamment la Bow, la Oldman et la Red Deer étaient gonflées, leur débit fluvial étant de 10 à 30 fois plus élevé que normalement. Les hydrologistes ont estimé que ce type d'inondation était un événement qui se produisait tous les deux siècles. Heureusement, les barrages et les autres infrastructures hydrologiques ont aidé à limiter certains dégâts. Sans ces installations, la ville de Drumheller aurait ressemblé à celle de New Orleans après le passage de l'ouragan Katrina.

Calgary a battu le record de pluviométrie pour le mois de juin. Les précipitations ont atteint 247,6 mm comparativement à leur niveau normal de 79,8 mm. À l'extérieur de la ville, les précipitations mensuelles ont atteint presque 400 mm. Lorsque le réservoir Glenmore a débordé pour la première fois de son histoire, le débit de la rivière Elbow normalement placide, était dix fois plus élevé que son niveau normal de juin, provoquant l'évacuation sans précédent de nombreuses collectivités riveraines. Plus de 2 000 résidents de Calgary, des millionnaires aux habitants des pensions, ont dû abandonner leur résidence. Les eaux de crue ont inondé les habitations, du sous-sol au plafond, d'eaux d'égouts brutes et nauséabondes. À Calgary, la qualité de l'approvisionnement en eau a aussi suscité des préoccupations. À l'ouverture du Stampede de Calgary, les habitants du sud de l'Alberta avaient vu assez de pluie pour le reste de leur vie.

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