Les dix événements météorologiques les plus marquants au Canada en 2005

Certains affirment que l'année 2005 fut celle où Mère Nature s'est fâchée contre le monde. Nous avons commencé l'année atterrés par le tsunami le plus meurtrier de l'histoire moderne, et l'avons terminée à nettoyer les dégâts de l'ouragan Katrina - la tempête la plus coûteuse de l'histoire. Les phénomènes météorologiques extrêmes, incessants et irrépressibles de l'année écoulée ont fait des ravages partout dans le monde avec des records inégalés : l'année la plus sèche en dix ans dans toute la forêt tropicale humide amazonienne; une sécheresse record dans le sud-est de l'Australie; des événements météorologiques évoquant la vengeance biblique ont frappé l'Europe et de grandes zones de l'Est ont été inondées, celles du Sud ont connu des chaleurs torrides et des incendies; des semaines de pluies torrentielles et d'inondations dans le sud de la Chine, tandis que le Nord a souffert de sécheresses et qu'en Inde et au Pakistan, des chaleurs meurtrières ont été suivies d'inondations provoquées par des moussons. Globalement, nous avons connu la deuxième année la plus chaude des 145 dernières années d'après l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et aussi, selon les assureurs, l'une des plus coûteuses, avec des pertes records liées aux désastres météorologiques à travers le monde et totalisant 200 milliards de dollars. Sinistrement, nous avons aussi été témoins d'un record de la réduction de la couverture de glace sur la mer arctique, ce qui laisse présager sa disparition à l'avenir.

Tout au long de l'année, la population canadienne s'est montrée généreuse en donnant de l'argent et de l'aide aux victimes des catastrophes naturelles à travers le monde. Nous sommes à la fois impressionnés par la puissance et la force de la nature et discrètement reconnaissants de vivre au Canada - nous ne sommes pas à l'abri de la colère de la nature, mais nous semblons y échapper. Les plaintes concernant la neige, les gelures, la chaleur et l'humidité, les nids de poule, la bouillie neigeuse et les pannes d'électricité localisées semblent anodines en comparaison avec les événements météorologiques meurtriers survenus à l'extérieur de nos frontières. Toutefois, comme nous entamons l'année 2006, bon nombre frémissent en songeant à ce qu'une autre année pourrait nous apporter. Pour l'instant, les scientifiques ne peuvent affirmer que l'accroissement des phénomènes météorologiques extrêmes peut être directement lié au réchauffement planétaire, même si cela est certainement compatible avec nos attentes à l'égard des changements climatique. Mais, avec ou sans réchauffement global, les phénomènes météorologiques extrêmes sont en voie de devenir de plus en plus catastrophiques pour les sociétés modernes, car nos plus grandes collectivités offrent des cibles plus nombreuses à la colère de Mère Nature. Nos immeubles sont plus hauts, la superficie de la surface pavée plus étendue et un nombre plus élevé de gens vivent près les uns des autres. Il n'est pas étonnant que nous devenions plus vulnérables aux événements météorologiques extrêmes.

Espérons que 2005 fut une erreur de parcours - une année malchanceuse d'extrêmes et de désastres, et non le début d'une tendance mondiale irréversible aux phénomènes météorologiques extraordinaires et destructeurs.

Même si le Canada a été épargné durant presque toute l'année 2005, nous avons quand même eu notre part d'événements météorologiques extrêmes. Ce fut une autre année chaude pour le Canada, où la pluviométrie a été la plus forte de notre histoire, avec de la pluie, de la pluie et encore de la pluie dominant les bulletins de nouvelles météorologiques d'un océan à l'autre. Les pertes matérielles assurées et les autres frais associés ont fait de cet été l'un des plus coûteux de l'histoire. Nous pouvons être reconnaissants que les tornades meurtrières, les ouragans dévastateurs, les sécheresses et les épidémies « n'aient pas été au rendez-vous » cette année, et nous espérons que l'année 2006 sera encore marquée par leur absence.

Cette année, les grands événements météorologiques extrêmes qui sont survenus au Canada ont été les inondations dans trois provinces différentes. Encore une fois, l'Alberta occupe la première place quant aux phénomènes météorologiques extrêmes avec ses pluies records de juin et les inondations résultantes, qui comptent parmi les désastres les plus coûteux de l'histoire de la province. Ces mêmes tempêtes estivales se sont déplacées vers le Manitoba et ont provoqué les pires inondations estivales qu'elle ait connues. Ces deux événements ont causé d'énormes pertes matérielles, dépassant 750 millions de dollars. En Ontario, une série de tempêtes estivales d'après-midi a provoqué un déluge dans la plus grande ville canadienne qui en moins de deux heures, est devenu le désastre météorologique le plus coûteux dans l'histoire de la province, du point de vue des assureurs et le deuxième en importance en pertes matérielles assurées dans l'histoire du Canada.

Parmi les autres événements météorologiques marquants de 2005, notons un été torride record en Ontario et au Québec, avec les taux d'humidité et de smog les plus élevés des annales de ces provinces, de fortes pluies de mai en Nouvelle-écosse et au Nouveau-Brunswick, qui ont provoqué des inondations extrêmes, une semaine avec des chutes de neige records dans les Maritimes, pas suffisamment de neige sur la côte Ouest au goût des amateurs de sports, l'arrivée d'un courant chaud et humide surnommé « Punch tropical » sur la côte Ouest du Pacifique, responsable des glissements de terrain et des coups de vent en novembre autour des grands Lacs, dont une rare tornade. Et, même si 2005 a été l'année des ouragans majeurs, le Canada n'en a pas vu un seul.

Les dix événements météorologiques marquants de 2005 rapportés ci-dessous sont cotés de un à dix, en fonction de facteurs qui comprennent leurs impacts sur le Canada et la population canadienne, la superficie touchée, les répercussions économiques, ainsi que leur durée.

Les dix événements météorologiques les plus marquants de 2005

  1. L'inondation des inondations en Alberta
  2. La pire inondation généralisée de l'histoire du Manitoba
  3. La catastrophe météorologique la plus coûteuse de l'histoire de l'Ontario
  4. D'un été décevant à un été sans fin
  5. L'année des ouragans, mais pas au Canada
  6. Les averses d'avril causent des inondations dans les Maritimes
  7. La Colombie-Britannique manque de neige
  8. Une semaine enneigée dans l'Atlantique
  9. Une potion de sorcière en novembre
  10. Punch tropical en C.-B.

Finalistes des événements marquants de 2005

Faits marquants régionaux

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