Évaluation du projet de transition du Service météorologique du Canada (SMC)

Juillet 2008

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6.0 RECOMMANDATIONS

Les recommandations suivantes sont fondées sur les constatations et les conclusions de l’évaluation. Les trois premières recommandations s’adressent au Conseil des services météorologiques et environnementaux (CSME) et la quatrième recommandation s’adresse à la fois au CSME et au Conseil des services de gestion du Ministère (CSGM).

  1. Faire le point sur les activités à poursuivre pour appuyer la modernisation et la durabilité des services météorologiques d’Environnement Canada et les faire connaître.

    Étant donné l’importance soutenue de la modernisation des services météorologiques d’Environnement Canada, une attention est requise afin de maintenir les progrès accomplis à ce jour. Tout particulièrement, il faut attacher une attention prioritaire à la durabilité des services météorologiques d’Environnement Canada. Pour déterminer les activités amorcées dans le cadre du projet de transition qui doivent se poursuivre, le CSME doit :

    1. Déterminer l’état des activités et quel est leur rapport avec la modernisation en cours et la durabilité du Service météorologique du Canada

      L’objectif global du projet de transition était de faire en sorte que le Service météorologique du Canada se transforme en une organisation et une infrastructure plus durables. L’atteinte des autres résultats ultimes – liens renforcés entre la production, la science et les services; services améliorés pour la population canadienne et les principaux intervenants; adaptation des Canadiens à l’environnement de façon à assurer leur sécurité et leur santé, la prospérité économique et la qualité de l’environnement – dépend de la durabilité de l’organisation et de l’infrastructure. Par ailleurs, tout en se penchant sur les activités qui devraient se poursuivre, le CSME doit évaluer la pertinence de ces activités pour l’objectif de durabilité visé par le projet et la façon dont elles contribuent en général à la durabilité des services météorologiques d’ d’Environnement Canada financés à l’aide des ressources des services votés existantes.

      Dans ce contexte, le CSME doit également tenir compte du risque que représente l’interruption des activités amorcées dans le cadre du projet de transition pour les mandats et les priorités des intervenants internes (p. ex., Conseil de la protection de l’environnement) et externes, y compris d’autres ministères et organismes fédéraux, d’autres ordres de gouvernement, le secteur privé et la population canadienne en général.

    2. Déterminer les ressources nécessaires pour les activités en cours

      D’autres programmes de services votés devaient venir s’ajouter aux efforts de modernisation du projet de transition. En conséquence, il faudrait songer à affecter les ressources dans le contexte élargi d’un financement voté des services météorologiques. Une allocation annuelle de sept millions de dollars a été prévue pour la mise en œuvre des activités entreprises dans le cadre du projet de transition. Lorsqu’il examinera les affectations budgétaires, le CSME devra trouver le meilleur moyen d’utiliser et de mettre à profit les ressources humaines et financières en place offertes dans le cadre du projet par d’autres programmes de services votés du Service météorologique du Canada

    3. Établir la pertinence des efforts actuels en matière de planification de la relève

      Les intervenants de l’extérieur, en particulier, se sont dits inquiets de l’incidence du vieillissement de l’effectif sur la capacité d’Environnement Canada d’assurer la prestation de services météorologiques de grande qualité. Le CSME doit évaluer la capacité d’Environnement Canada ainsi que la pertinence des efforts déployés actuellement en matière de planification de la relève pour offrir aux intervenants des services météorologiques durables et de grande qualité.


    4. Élaborer une orientation stratégique et mettre en œuvre un plan d’action

      À partir des renseignements recueillis ci-devant, le CSME doit déterminer quelles activités continueront d’être financées, comment les ressources seront affectées et liées aux programmes de services votés existants et ce qui doit être fait pour assurer la prestation de services météorologiques de qualité. L’orientation stratégique devrait être assortie d’un plan d’action dans lequel seront énoncées des réalisations attendues mesurables et précises, les échéanciers et les responsabilités.

  2. Communiquer l’orientation stratégique et le plan d’action

    L’orientation stratégique et le plan d’action élaborés par le CSME doivent être communiqués aux personnes suivantes :

    1. personnel du Service météorologique du Canada et autres intervenants à l’interne

      La vision du projet de transition était claire et, dans l’ensemble, le personnel du Service météorologique du Canada était motivé à obtenir les résultats prévus. Avec le temps, les répondants d’Environnement Canada se sont découragés en raison de leur incapacité apparente à atteindre les buts fixés. La modernisation des services météorologiques d’Environnement Canada est un besoin permanent du Ministère et les employés doivent bien comprendre l’orientation des programmes. Le CSME doit communiquer l’orientation stratégique et le plan d’action qu’il a élaborés au Service météorologique du Canada, à la Direction générale des sciences et de la technologie (S-T) et au personnel de la Direction générale du dirigeant principal de l’information (DGDPI).

    2. Intervenants externes, en dehors d’Environnement Canada

      Bon nombre d’intervenants de l’extérieur sont d’avis que les changements apportés à la structure organisationnelle en 2004-2005 et que le roulement du personnel ont détourné Environnement Canada de son objectif de devenir une organisation durable. Les intervenants de l’extérieur s’inquiètent du fait qu’Environnement Canada n’a ni la capacité ni les mesures de planification de la relève nécessaires à la création d’une organisation stable. Il faut consulter ces intervenants au sujet des changements de gouvernance à Environnement Canada et des efforts déployés par le Service météorologique du Canada pour s’attaquer au problème de planification de la relève afin qu’ils continuent de soutenir les services météorologiques d’Environnement Canada et d’en maintenir la crédibilité.

  3. Améliorer la mesure du rendement, la surveillance et la production des rapports à l’échelle des résultats

    Même si nous avons recueilli de l’information sur l’évolution du projet en ce qui concerne les activités, les données relatives à la façon dont ces activités ont favorisé l’atteinte des résultats immédiats et ultimes n’ont pas été recueillies et compilées de manière uniforme. Malgré son existence, la stratégie de mesure du rendement n’a pas été mise en œuvre et il a été difficile d’obtenir de l’information sur les résultats. L’absence de données sur le rendement a affaibli la capacité du Ministère de rendre compte de toutes ses réalisations quant à la façon dont les services météorologiques ont été modernisés au cours des cinq dernières années et de déterminer les besoins permanents en matière de programmes et de ressources. Afin de démontrer la saine gestion des affaires et la responsabilisation sur le plan de l’utilisation des fonds publics ainsi que la prise de décisions éclairées, le CSME doit améliorer la mesure du rendement, la surveillance et la production des rapports à l’échelle des résultats.


  4. S’assurer que les mécanismes de suivi de l’information financière et de production de rapports sont en place

    Le système d’information financière n’a pas permis de distinguer l’utilisation des fonds obtenus du Secrétariat du Conseil du Trésor de l’utilisation d’autres fonds des services votés, ni d’indiquer l’incidence des réductions budgétaires gouvernementales et ministérielles sur le projet de transition. En outre, l’information financière doit être liée aux résultats pour qu’Environnement Canada soit en mesure de déterminer la rentabilité ou l’optimisation des ressources des programmes et de faire rapport à cet égard. En vue d’assurer l’utilisation et la gestion responsables des fonds, le CSME de concert avec le CSGM, doit préciser qui est responsable du suivi des affectations, des réductions budgétaires et des dépenses de crédits nouveaux et de fonds des services votés (p. ex., gestionnaires de programme ou Finances et services corporatifs) et quels seront les mécanismes utilisés.

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