Environnement Canada
Juillet 2011
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Dans le Rapport d'inventaire national des gaz à effet de serre (compilé en vertu des exigences en matière de production de rapports du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC)9), les émissions de gaz à effet de serre sont regroupées par activité émettrice : p. ex., émissions provenant de la consommation d'énergie, émissions fugitives, émissions liées aux transports et émissions provenant des procédés industriels.
Dans la mesure du possible, Environnement Canada affecte les émissions selon le secteur économique dont elles proviennent à des fins d'analyse des tendances et des politiques.
La Figure 2 ci-dessous présente la répartition des émissions de 2005 sur la base des activités (comme il est indiqué dans le Rapport d'inventaire national) ainsi que par rapport à la base des secteurs économiques (utilisée dans l'analyse et la modélisation économiques présentées ici). D'importantes différences apparaissent; elles sont liées aux transports car cette activité présente de grandes émissions hors route qui sont intrinsèques au profil d'émissions de secteurs économiques précis. Comme il est indiqué dans le Rapport d'inventaire national, voici quelques autres ajustements apportés aux émissions issues des transports pour 2005 :
En outre, en vertu du Rapport d'inventaire national, les émissions de combustion fixe sont principalement attribuées aux secteurs de l'électricité, des industries touchées par les échanges et rejetant de grandes quantités d'émissions et des immeubles. Presque toutes les émissions provenant des procédés industriels et autres émissions fugitives en vertu de l'Inventaire sont compatibles avec le secteur économique qui les génère (principalement dans les secteurs touchés par les échanges et rejetant de grandes quantités d'émissions). Par ailleurs, une part des émissions provenant de diverses catégories d'activités répertoriées dans l'inventaire est affectée aux industries légères, s'il y a lieu (combinée avec les émissions issues des sites d'enfouissement dans le secteur des déchets et autres, à la Figure 2).
Figure 2 : Émissions totales de gaz à effet de serre au Canada en 2005 – Par activité et par secteur économique (en Mt d'équivalents en CO2)
La description texte pour Figure 2
Le tableau 1 présente les niveaux des émissions historiques pour les années sélectionnées jusqu'en 2008 (c.-à-d. la dernière année où des chiffres sur les émissions finales étaient disponibles en vertu de l'Inventaire des émissions nationales quand cette analyse a été faite) pour chacun des principaux secteurs de l'économie générant des émissions.
| 1990 | 1995 | 2000 | 2005 | 2008 | |
|---|---|---|---|---|---|
| Transports | 122 | 131 | 147 | 164 | 171 |
| Électricité | 97 | 102 | 134 | 126 | 120 |
| Pétrole et gaz | 101 | 124 | 148 | 153 | 158 |
| Industries touchées par les échanges et rejetant de grandes quantités d'émissions | 91 | 93 | 84 | 80 | 76 |
| Immeubles | 70 | 75 | 79 | 80 | 79 |
| Agriculture | 60 | 67 | 73 | 74 | 75 |
| Déchets et autres | 51 | 49 | 52 | 54 | 55 |
| Total | 592 | 641 | 717 | 731 | 734 |
Les émissions provenant du secteur des transports (y compris les émissions causées par le transport de passagers, de marchandises et hors route) contribuent le plus aux émissions de gaz à effet de serre du Canada, représentant 22 % de l'ensemble des gaz à effet de serre en 2005.
L'augmentation des émissions provenant du transport routier est principalement liée à l'augmentation des émissions des camions légers à essence et des véhicules lourds à moteur diesel. Entre 1990 et 2008, le nombre de camions légers circulant sur les routes a doublé, alors que le nombre de véhicules à passagers est demeuré pratiquement constant.
Par le passé, au cours de la période s'étendant de 1990 à 2008, les émissions provenant du secteur de l'électricité (y compris la production de chaleur) ont augmenté parallèlement à l'augmentation de la demande en électricité pour satisfaire à la fois le pays et les exportations à destination des États-Unis. De plus, la production d'énergie à combustibles fossiles est devenue plus importante dans l'ensemble du portefeuille de production entre 1990 et 2002. Les émissions liées à l'électricité ont diminué entre 2002 et 2008, en raison des mesures comme la remise en service d'un certain nombre de tranches nucléaires et la conversion du combustible au gaz naturel, ainsi qu'une certaine réduction de la production d'électricité alimentée au charbon en Ontario.
Les émissions liées à la production classique de pétrole et au raffinage du pétrole sont principalement associées à la production, au transport, à la transformation, au raffinage et à la distribution de tous les produits du pétrole et du gaz. Entre 1990 et 2008, la production canadienne de pétrole et de gaz a augmenté d'environ 70 %, en surtout raison de l'augmentation des exportations vers les États-Unis. En raison de cette production accrue, les émissions issues du secteur ont augmenté de 57 Mt au cours de cette période.
Les émissions de gaz à effet de serre provenant des industries touchées par les échanges et rejetant de grandes quantités d'émissions ont diminué de 15 Mt entre 1990 et 2008. La baisse des émissions s'explique par un taux modeste de croissance économique dans les industries primaires, associé aux améliorations technologiques. L'installation de la technologie de réduction des oxydes d'azote dans la seule installation de fabrication d'acide adipique au Canada et l'amélioration des technologies de contrôle des émissions pour les hydrocarbures perfluorés dans l'industrie de l'aluminium ont largement contribué à la diminution globale des émissions de gaz à effet de serre dans ce secteur.
Les émissions dans les immeubles commerciaux et résidentiels canadiens ont augmenté de 9 Mt entre 1990 et 2008, et ce, en raison de la forte croissance des industries axées sur les services au Canada. Les émissions dans le secteur commercial ont augmenté de 36 %, tandis que les émissions résidentielles ont diminué de 1 %. La réduction des émissions résidentielles s'explique principalement par l'amélioration des normes en matière d'énergie pour les maisons et l'adoption d'appareils de chauffage à meilleur rendement énergétique et d'autres appareils améliorés.
Les émissions issues de l'agriculture au Canada sont principalement composées de méthane et d'oxyde de diazote provenant des systèmes de production agricole. Entre 1990 et 2008, les émissions ont augmenté de 15 Mt. Cela s'explique principalement par l'expansion des populations de bovins à viande et de porcs, ainsi que par une augmentation de l'application d'engrais azotés synthétiques dans les Prairies.
Entre 1990 et 2008, les émissions issues du secteur des déchets et autres ont augmenté de 4 Mt. Les émissions de gaz à effet de serre issues des sites d'enfouissement ont augmenté de plus de 15 % au cours de cette période, soit en deçà de la croissance de la population d'environ 20 %, principalement grâce à des pratiques de recyclage et de gestion des déchets.
9 Le Canada soumet un Rapport d'inventaire national annuel sur les sources et les puits de gaz à effet de serre à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques conformément aux exigences en matière de déclaration du Groupe intergouvernemental d'experts sur les changements climatiques.